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ESPACE

News N°49 du 20/07/2007

ESPACE

Avis sur...

 


Le Congo se relève ...

« Il serait irresponsable, 47 ans après, de culpabiliser le Belge dans la débâcle congolaise. Celle-ci est essentiellement le fait des élites congolaises : l’élite politique des indépendances et l’élite politico-intellectuelle post-indépendance. On peut tout juste imputer à la colonisation le crime de n’avoir pas, en 80 ans, formé les congolais à la relève »

Ces phrases sont extraites de l’éditorial du journal « Le Potentiel » édité à Kinshasa la veille de la célébration de l’indépendance du Congo, le 29 juin 2007.

Après quatre missions en 2002, 2005 et deux fois en 2007, pour les Parlements wallon et de la Communauté Française en République Démocratique du Congo, j’ai le sentiment que l’éditorialiste résume bien ce que pense aujourd’hui la jeunesse congolaise qui est consciente que c’est avant tout les congolais eux-même qui devront sortir le pays de la situation chaotique dans laquelle il a été plongé.

Bien entendu, l’aide de la communauté internationale dont fait partie la Belgique est indispensable mais les élections et la mise en place de nouvelles institutions démocratiques ont redonné de l’espoir aux Congolais.

Ils reprochent cependant à leur gouvernement et à la classe politique en général d’être trop lents dans la mise en place d’une nouvelle et bonne gouvernance et ils se plaignent de ne voir jusqu’à ce jour que très peu d’amélioration dans leur vie quotidienne. Pourtant, des choses changent et la confiance semble revenir.

J’ai pu constater à Kinshasa que la construction reprenait au point que la cimenterie travaille à pleine capacité et envisage de cesser l’exportation vers Brazzaville parce qu’elle ne peut répondre à la demande intérieure. Des améliorations sont perceptibles dans les transports en commun, dans la distribution d’électricité et des travaux routiers d’importance sont visibles sur la route de Matadi. J’ai assisté à une conférence de Madame Jeannine Mabunda Lioko, Ministre du Portefeuille (entreprises publiques), qui a manifestement la volonté de rendre leur efficacité à ses entreprises en limogeant les dirigeants incompétents - ce qui est fait – et en remplaçant les dirigeants et les cadres par des personnes recrutées sur examen – c’est en cours – et le capital privé entrera dans certaines de ces entreprises publiques.

A Kisantu, au jardin botanique dans le Bas Congo que j’avais visité il y a 5 ans, j’ai pu constater une très nette amélioration, le jardin, le musée et le « restaurant » étant réellement repris en main grâce à l’aide du WWF et à une coopération avec le jardin botanique de Meise.







La mission à laquelle je participais avait pour but d’aider à la formation du personnel des assemblées provinciales. Trois hauts fonctionnaires de la Communauté française accompagnaient le Président et moi même et pendant trois jours une formation active a été donnée à des fonctionnaires congolais particulièrement assidus et avides d’apprendre. Ils étaient venus de tous les coins du Congo y compris des régions les plus éloignées. Nous comptons renouveler l’expérience à la fin de l’année en faisant partager notre expérience aux parlementaires provinciaux eux-même.

Le Congo ne pourra s’en sortir que pour autant que la démocratie fonctionne correctement et que l’opposition soit respectée et ait un rôle véritable à jouer. Le statut du porte parole de l’opposition vient d’être voté par les assemblées parlementaires. Mais il faut aussi que le Congo redevienne un état de droit où la justice fonctionne de manière indépendante et où l’armée et la police, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, deviennent de véritables garants du respect des institutions et des libertés individuelles. Pour que les investisseurs reviennent, ils ont aussi besoin de sécurité juridique. Je suis pas naïf et je sais que l’espoir est là, je sais que le chantier est encore colossal et qu’ il faudra encore beaucoup de temps pour que le Congo redevienne un pays riche où il fait bon vivre pour les Congolais dont aujourd’hui le revenu journalier moyen ne dépasse pas les 50 cents et dont 90% vit en dessous de ce que nous considérons être le seuil de pauvreté.

Etant donné les relations historiques et, j’oserais affectives, qui existent entre la Belgique et le Congo , nous avons réellement un rôle à jouer dans ce redressement. Dans ce sens, la Communauté Française a décidé d’inviter le Congo comme invité d’honneur aux prochaines fêtes de la Communauté Française le 27 septembre. Ce sera le point d’orgue du projet « Yambi », vaste programme culturel mis au point par la Délégation Wallonie-Bruxelles à Kinshasa grâce au remarquable travail qui est fait là-bas (dans l’immeuble immo congo !) pour aider les artistes congolais à promouvoir leur culture dans les locaux malheureusement de piètre qualité que Madame Simonet (Cdh) refuse de remplacer. Pendant le dernier trimestre de cette année plus de 300 spectacles d’artistes congolais seront proposés en Wallonie, à Bruxelles et à Paris, ce qui est une véritable reconnaissance pour ceux qui veulent faire de la culture au Congo. Un de ces 300 spectacles aura lieu à l’initiative du Foyer culturel de Manage car j’ai voulu en tant qu’administrateur mettre ma pierre à l’édifice. Comme vous l’aurez compris, je crois au rôle que nous avons encore à jouer en Afrique et je compte bien continuer à être actif dans ce dossier.




 

L’actu au Parlement wallon...


La reconnaissance des mosquées en Région wallonne : ça va coûter cher !…

43 mosquées sont reconnues en Région wallonne. Cela veut dire qu’elles seront tenues notamment de remettre des comptes et des budgets clairs ou encore d’adopter un règlement d’ordre intérieur. Cela veut dire également que la Région wallonne va devoir les subsidier.

J’ai demandé au Ministre des Affaires intérieures quelles mosquées n’avaient pas rentré de demande de reconnaissance et ce qu’il comptait faire vis-à-vis de ces dernières. J’ai aussi demandé quelle incidence financière ce processus de reconnaissance aurait sur le budget de la Région et des provinces directement concernées par la reconnaissance.

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Les murs antibruit à Manage : les belles promesses du Ministre Daerden !…

En janvier 2006, j’obtenais de la part du Ministre socialiste Michel Daerden la garantie que les murs antibruit, attendus depuis 10 ans, seraient posés courant 2007.

Soucieux de m’en assurer, j’ai réinterpellé le Ministre le 09 juillet dernier pour lui demander où en était le dossier.

Malheureusement, la déception était au rendez-vous : le Ministre Daerden m’a annoncé que le projet n’était seulement qu’à l’étude et que certaines parties du tronçon à couvrir devaient encore être précisées. Le Ministre concluant qu’il espérait pouvoir installer les panneaux début 2008.

C’est donc de plus belle que je reviendrai sur ce projet jusqu’à ce que le Ministre tienne ses promesses pour une plus grande qualité de vie des riverains concernés.

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L’actu au Parlement de la Communauté Française...


La salle de spectacle de la Délégation Wallonie-Bruxelles à Kinshasa : la solution « produit blanc » de la Ministre Simonet coûtera plus cher qu’une nouvelle salle !…

J’ai voulu confronter les déclarations de la Ministre Cdh des relations internationales qui s’est targuée de rénover la salle vétuste utilisée aujourd’hui à Kinshasa pour 100.000€ et les déclarations du directeur du CGRI qui affirme que cela coûtera au bas mot 400.000€ en 5 ans soit 80.000€ par an … plus cher qu’une nouvelle salle bien équipée et sans amiante !

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