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Questions orales

     

 Questions du 04/07/07

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 Jeunes talents dans nos Conservatoires...
Question orale de Monsieur Philippe Fontaine, Député, A Madame Marie-Dominique Simonet, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique concernant:
"Jeunes talents dans nos Conservatoires" 


Les décrets du 17 mai 1999 et du 20 décembre 2001 ont fortement modifié l’organisation de notre enseignement supérieur artistique.

Entre autres en ce qui concerne l’objet de ma question, les jeunes talents : les Conservatoires étant désormais classés dans l’enseignement supérieur, l’étudiant devait obligatoirement être titulaire d’un Certificat d’Enseignement secondaire supérieur pour pouvoir s’y inscrire.

Une minorité d’étudiants, jeunes prodiges, se voyaient donc obligés de trouver une solution alternative. Suite à certaines pressions, y compris parlementaires, la ministre de l’époque avait imaginé une collaboration avec la Chapelle Royale Reine Elisabeth pour les jeunes exceptionnellement doués, et une prolongation du cycle de perfectionnement en Académies pour les jeunes talents.

- Pourriez-vous nous indiquer si ces 2 mesures ont rencontré leurs objectifs ?
- La Communauté française poursuit-elle son partenariat avec les enseignants de la Chapelle ?
- Ce cycle de perfectionnement en Académies est-il maintenu dans les quelques établissements qui l’organisaient ?

Depuis lors, la législation a été modifiée, et ces jeunes prodiges peuvent à nouveau accéder aux Conservatoires.
En effet, le décret du 2 juin 2006 permet aux « établissements organisant des études relevant du domaine de la musique d’accueillir des étudiants qui ne remplissent pas les conditions d'accès prévues, pour autant que ces étudiants soient inscrits dans un établissement d'enseignement obligatoire, qu'ils aient réussi l'épreuve d'admission et qu'une convention soit conclue entre les établissements concernés. »
- Pourriez-vous nous donner une première idée de l’impact de cette nouvelle mesure pour nos Conservatoires ?
Réponse de la Ministre  Marie-Dominique Simonet,
– Votre question me permet de faire une première évaluation d’une mesure adoptée par notre parlement l’an passé. Notre partenariat avec la Chapelle musicale reine Élisabeth suit son cours.

Cette collaboration comporte deux volets : la prise en charge de talents exceptionnels et l’organisation d’une formation de qualité parallèle ou postérieure au Conservatoire et à l’Institut supérieur de musique et de pédagogie (IMEP).

Les succès de ces projets sont connus de tous. Si ces dernières années, nos jeunes ont brillé dans les concours internationaux, et particulièrement dans celui qui nous est cher, le Concours reine Élisabeth, c’est entre autres grâce à l’action de la Chapelle et de la Fondation musicale éponymes.

Cependant, la Chapelle n’a ni pour vocation ni pour ambition d’accueillir tous les jeunes talents prometteurs de notre Communauté. Une possibilité d’entrée au Conservatoire et à l’IMEP a donc été ouverte suite au changement que vous avez évoqué. Je pense que cette mesure est une réussite puisque vingt-deux jeunes en ont profité pendant l’année académique 2006-2007, selon le rapport qui m’a été remis par les délégués du gouvernement. Onze jeunes talents sont inscrits au Conservatoire de Liège, quatre au Conservatoire de Bruxelles, trois à Mons et quatre à l’IMEP.

Vous me posiez également une question relative au cycle de transition organisé par les académies de musique. Ce dossier relève des compétences de la ministre-présidente.

À ma connaissance, la possibilité de prolonger son parcours dans les académies n’a pas été modifiée. Je suis sûre que Mme Arena vous répondra avec plus de détails.

M. Philippe Fontaine (MR). – Je suis heureux de constater que la mesure a permis à vingt deux jeunes talents de poursuivre leur cursus Je me réjouis aussi d’entendre que le partenariat avec la Chapelle musicale suit son cours.

Ces mesures sont positives et permettent aux jeunes talentueux de s’épanouir dans leur art. Je poserai donc la dernière partie de ma question à Mme Arena pour avoir plus de détails.