Parlement wallon

Questions orales

     

 Questions du 20/03/07

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L’avenir des bâtiments de la Fonderie...

Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon à Michel Daerden, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine et Benoît Lutgen, Ministre de l’Agriculture, de la Ruralité, de l’Environnement et du Tourisme, concernant :
« L’avenir des bâtiments de la Fonderie Giot à Marchienne au Pont »


Messieurs les Ministres,
Le 15 janvier 2007, je vous interrogeais tous les deux à propos du site de l’ancienne fonderie Léonard-Giot à Marchienne-au-Pont. Si ce site figure en effet sur la liste des sites d’activité économique désaffectés pollués et parmi les 15 sites prioritaires à assainir en Région wallonne, une partie des bâtiments, le bloc administratif est aussi un des rares témoins du passé industriel florissant de Charleroi.

J’attirais votre attention sur les caractéristiques architecturales de ce bâtiment qui en font un candidat pour rejoindre les bâtiments remarquables de Wallonie.

Dans votre réponse, si vous me précisiez qu’aucune demande de classement n’avait été rentrée à votre administration, vous ajoutiez que votre administration étudiait une demande de mise sur la liste de sauvegarde.

Vous m’informiez également que la SPAquE poursuivait ses études de faisabilité en vue de permettre la réhabilitation de l’ensemble du site et que les caractéristiques des anciens locaux administratifs avaient retenu votre attention. Une hypothèse de travail serait de n’en garder que la façade dans le souci de maintenir l’équilibre urbanistique de l’endroit.

Le Gouvernement a maintenant porté à 36 sites la liste des friches industrielles à dépolluer dont 10 sites carolos et parmi ceux-ci, je retrouve la fonderie Léonard-Giot de Marchienne. Jusque là je n’en suis pas étonné puisqu’il s’agit bien d’un site pollué qui doit être assaini.

Mes questions sont les suivantes Monsieur le Ministre :

- Où en est le traitement de la demande de mise sur la liste de sauvegarde des blocs administratifs de l’ancienne fonderie ?
- Cette demande a-t-elle abouti à un refus ? Pourquoi ?
- Je constate que pour les fonderies, l’ensemble des études ont été réalisées. Quelles en sont les résultats et notamment en terme de pollution des sous sols et en quoi consistera la réhabilitation évoquée par la SPAquE pour ce site ?

Merci des réponses que vous voudrez bien me donner.
Réponse du Ministre Michel Daerden en son nom et au nom du Ministre M. Benoît Lutgen,
Suite à votre interpellation du mois de janvier, j'avais sollicité de mon Administration qu'elle me fasse rapport sur l'opportunité de préserver ces bâtiments.

L'Administration a, en date du 22 février, soumis à mon appréciation un dossier en vue du placement sur la liste de sauvegarde des bâtiments en question. Ce dossier relève notamment que l'intérieur des bâtiments est dans un état de délabrement avancé.

J'avais, par ailleurs, sollicité l'avis de la Ville de Charleroi qui m'a répondu en date du 22 février qu'elle envisageait d'organiser, dans le courant de la première quinzaine du mois de mars, une réunion regroupant différents experts sur place afin d'apprécier les qualités et possibilités de ces bâtiments.

Je souhaite en effet bénéficier de l'ensemble des avis des différentes parties concernées avant de statuer sur l'opportunité de placer ces bâtiments sur la liste de sauvegarde.

Je ne manquerai pas de vous informer de ma décision très prochainement.

Mon Collègue Benoît Lutgen me charge de vous faire part des éléments suivants.

Le 9 février 2006, le Gouvernement wallon a retenu le site de l'ancienne fonderie Léonard Giot à Marchienneau- Pont parmi les friches industrielles devant faire l'objet d'une réhabilitation dans le cadre du Plan Marshall.
En effet, lors des phases d'études de ce site, la SPAQuE a mis en évidence des contaminations en huiles minérales, en métaux lourds et ponctuellement en hydrocarbures aromatiques polycycliques.
Un état des connaissances plus complet des pollutions rencontrées sur le site peut être consulté en ligne via la base de données de la SPAQuE.

Depuis lors, le 9 mars 2007, le Gouvernement wallon a adopté le projet d'arrêté de réhabilitation chargeant la SPAQuE de procéder aux travaux de réhabilitation du site.

Après l'étude des caractérisations et conformément à sa méthode de travail, la SPAQuE a entamé ses études des faisabilités en vue de déterminer les techniques à mettre en oeuvre pour réhabiliter durablement le site à un coût économiquement acceptable.
Parallèlement, les travaux d'expertise de la stabilité des locaux administratifs ont été entamés.
La phase de démantèlement des bâtiments, initialement prévue pour l'automne 2006, a donc été retardée, en attendant les conclusions de ces études.
Les travaux exacts qui seront menés dépendent en effet des résultats des études en cours et il est trop tôt aujourd'hui pour préjuger de leurs conclusions.

En outre, le calendrier actuel des travaux prévoit que la phase d'assainissement des eaux et du sol sera réalisée de février 2008 à décembre 2008.

M. Philippe Fontaine (MR). – Je remercie M. le Ministre pour sa réponse.
Mon souci était de vérifier que la procédure était toujours en cours.
J'attendrai donc la décision.
Il va de soi qu'en ce qui concerne l'assainissement du site, j'y suis entièrement favorable.