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News N°50 du 22/08/2007

Avis sur...

Ryanair quittera-t-elle Charleroi ? ...

Le week-end du 15 au 17 juin dernier, l’aéroport de Charleroi était paralysé par une grève sauvage déclenchée suite à la volonté du Ministre des transports de modifier le fonctionnement du service de sécurité des aéroports. Celle-ci avait été interprétée par les agents du MET de Charleroi, chef de service en tête, comme l’annonce d’une privatisation de leur service or ils ne souhaitaient pas dépendre d’une société privée même soutenue par la Région wallonne. Cette « action » syndicale avait eu pour conséquence l’annulation des vols pour plus de 22.500 passagers. Il est à noter que les agents du MET qui remplissent les mêmes fonctions à l’aéroport de Bierset ont été beaucoup plus raisonnables et que les perturbations ont été plus limitées.

Par de telles pratiques, les organisations syndicales ont pris le risque de mettre en danger près de 2000 emplois et le Ministre André Antoine (Cdh) a pris le risque d’aller à l’affrontement avec ces mêmes syndicats. Entre-temps, même si des garanties ont été données aux fonctionnaires, Ryanair réclame maintenant un million d’euros de dédommagement pour ces trois jours de fermeture.

Ce n’est pas tout, Ryanair vient d’annoncer la suspension de la vente de tickets pour les départs de Charleroi à partir du 12 novembre si ses conditions n’étaient pas respectées. Le ministre annonce bien un décret mais où en est-il ? Il n’est en tout cas ni déposé au Gouvernement ni au Parlement ce qui veut dire qu’il est pratiquement impossible, vu le cheminement naturel des textes, qu’il soit voté avant l’expiration de l’ultimatum de Michael O’Leary.

Pour moi, Monsieur O’Leary exagère le préjudice subi car c’est Ryanair qui n’a pas été en mesure de reprendre ses vols dès la réouverture des pistes, contrairement aux autres compagnies présentes à Charleroi. Il faut donc voir là un véritable problème d’organisation interne et non pas seulement la conséquence directe de la grève sauvage que je ne cautionne évidemment pas.

Une fois de plus, le BSCA est confronté à l’omnipotence de Ryanair qui représente 85% des passagers de l’aéroport et qui n’a pas dans ses priorités le maintien de l’emploi direct et indirect que son implantation amène à Charleroi.

BSCA doit évidemment garder la clientèle de Ryanair mais doit aussi tout mettre en œuvre pour trouver d’autres compagnies aériennes intéressées par Charleroi pour ne plus dépendre à ce point des dirigeants de la compagnie low cost dont les humeurs sont difficilement prévisibles.

Tout a été mis en œuvre pour faire de Charleroi un aéroport de qualité, la nouvelle aérogare sera terminée en 2008. Cet outil ne peut être sous utilisé à l’avenir à cause des caprices des syndicats et d’un client difficile.

Le Ministre doit tout mettre en œuvre pour que le service minimum que le MR demande depuis longtemps soit enfin décidé.

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