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Débats complet en commission
Proposition visant à instituer une commission d’enquête parlementaire chargée d’examiner l’ampleur des
dysfonctionnements dans le secteur du logement social et d’en déterminer les responsabilités, déposée par les
Députés Philippe FONTAINE et Consorts
Développements :
Le 15 septembre 2005, Vivacité dévoilait les conclusions du premier audit commandé par la Société wallonne du Logement,
en août 2002, auprès d’un cabinet de réviseurs sur les comptes 2001 de la société de logement de service public
« La Carolorégienne ».
Cet audit mettait en évidence un certain nombre de faits potentiellement susceptibles de poursuites pour infractions aux
législations comptables, fiscales voire de poursuites pénales dans le chef de membres du Conseil d’administration de la
société ou de membres du personnel.
Or, malgré la gravité des faits, la Société wallonne du logement n’a pas jugé bon de porter plainte ou, à tout le moins,
de dénoncer aux autorités compétentes les éléments qu’elle avait en sa possession depuis août 2002, se rendant en quelque
sorte complice de ces agissements en les couvrant de la sorte.
En outre, l’audit de la situation socio-économique des sociétés de logement commandé par le Gouvernement et exposé le 20
septembre 2005 à la presse décrit des écarts non seulement inadmissibles mais incompréhensibles entre les coûts de la
gestion administrative (de 1 à 4,5) de la gestion financière (de 1 à 3) et de la gestion patrimoniale (de 1 à 14) entre des
sociétés de logement social de taille comparable.
De tels écarts ne semblent pouvoir s’expliquer que par le fait que les dérives mises au jour à la Carolorégienne ne sont
pas isolées dans ce secteur.
Il nous semble opportun de faire toute la clarté sur l’ampleur des dysfonctionnements dans le secteur du logement social,
de déterminer pourquoi la SWL n’a pas transmis l’audit de « la Carolorégienne » aux autorités compétentes et de faire
la lumière sur d’éventuels autres cas similaires dont la SWL aurait ou non connaissance.
Nous espérons que de la sorte, les responsabilités soient clarifiées.
membres,que le Parlement wallon désigne parmi ses membres conformément à la règle de la représentation proportionnelle des groupes politiques.
Art. 4
La commission peut, dans les limites budgétaires fixées par le bureau du Parlement wallon, prendre toutes les mesures
utiles afin de mener son enquête avec la rigueur voulue.
A cet effet, elle peut faire appel à des spécialistes, le cas échéant, dans le cadre d’un contrat de travail ou
d’entreprise. La durée de ces contrats ne peut excéder celle des travaux de la Commission.
Art. 5
La commission fera un rapport intermédiaire au Parlement wallon tous les 3 mois à dater de son installation et établira
un rapport global dans l’année de celle-ci, sauf prolongation accordée par le Parlement wallon.