ESPACE

News N°70 du 02/04/2010

Avis sur...ACE  

« Au Burundi, le peuple n’est pas encore fatigué de la démocratie ! » Marguerite BUKURU, Vice-Présidente de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)

 


Avec la Commission des Relations extérieures et de la Défense du Sénat, j’ai participé à une mission de trois jours au Burundi. Les principales préoccupations qui nous guidaient étaient l’examen de la situation du pays dans le cadre de la préparation des cinq élections qui se dérouleront cette année en commençant par les élections communales. Il s’agissait aussi de faire un tour d’horizon de la coopération particulièrement importante que la Belgique entretient avec le Burundi.

Le Burundi a en effet des liens avec la Belgique qui a exercé un mandat de la Société des Nations d’abord, des Nations Unies ensuite, sur le territoire entre 1916 et 1962. Auparavant, ce pays était, comme le Rwanda, une colonie allemande. Ce pays qui sort d’une quinzaine d’années de conflits internes a connu des élections en 2005 et c’est la première fois qu’une législature est menée à terme sans coups d’Etat.

La Belgique s’implique très fort dans la consolidation du processus démocratique et intervient à concurrence de quatre millions d’euros dans le financement de ces élections. Le Burundi est par sa taille un pays assez semblable à la Belgique. Sa superficie est de 27.834 km² pour 8,2 millions d’habitants. C’est un pays dense comme le notre mais malheureusement très pauvres. Le PIB par habitant est de 135$. La principale ressource exploitable est le café qui représente 70% du total des exportations.

Notre mission fut jalonnée de rencontres. Elles nous ont permis de conclure qu’il y avait une réelle volonté de l’ensemble des intervenants, y compris de la société civile rencontrée par ailleurs, de réussir le processus électoral pour que ce pays puisse repartir de l’avant. Nous avons rencontré le Président de la République Pierre NKURUNZIZA, le Premier Vice-Président Yves SAHINGUVU, le Président du Sénat Gervais RUFYIKIRI, le Lieutenant-Général NIYOYANKANA Ministre de la défense ainsi que les Présidents ou porte-paroles des quatre principaux partis CNDD-FDD, UPRONA, FRODEDU et FNL.

Le dernier mouvement rebelle (le FNL) s’étant transformé en parti politique, les élections devraient pouvoir se passer correctement. Le risque réel est celui de l’après élection pour le cas où certains battus n’accepteraient pas le verdict des urnes comme cela fut le cas au Kenya et au Zimbabwe.
De nombreux problèmes restent à régler par les dirigeants du Burundi avec lesquels nous avons eu des entretiens au sujet de la pauvreté, des problèmes des droits de l’homme, de l’indépendance de la justice, de l’amélioration de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et des mesures à prendre en ce qui concerne la population carcérale. En effet, des personnes sont encore aujourd’hui emprisonnées sans avoir été inculpées ni avoir rencontré le moindre magistrat.
Mais des actes concrets sont régulièrement posés et nous avons pu nous en rendre compte en rencontrant certains acteurs de terrain.
La police fédérale belge est actuellement sur le terrain pour former les 16.000 policiers du pays pour que les élections se passent démocratiquement et dans la transparence. Nos militaires assurent eux la formation des officiers supérieurs en Management.
Notre rencontre avec la CENI et plusieurs sections locales nous a permis de comprendre que l’ensemble de la population attend ces élections avec beaucoup d’espoirs pour que la paix soit définitivement installée dans ce pays qui est situé dans la zone sensible des grands lacs qui reste un des problèmes majeurs en Afrique centrale et au Congo voisin.
Tous les acteurs rencontrés ont demandé que la Belgique envoie des observateurs lors de ces élections pour garantir leur transparence ce que notre pays a accepté.

 

 

 

 

 

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