Communiqué de presse

     

 

 

Article du 30/09/05

     
   

 

   
     

 

 

Le logement social wallon: "Renflouer les caisses c’est flouer les locataires"



Le logement social wallon: "Renflouer les caisses c’est flouer les locataires"


Avant de faire passer les allocataires sociaux à la caisse, il faut assainir le secteur


Philippe Fontaine, l’autre député (wallon) MR de Charleroi, qui a pris au parlement wallon le relais d’Olivier Chastel dans l’affaire de La Carolorégienne, réagit aux propositions du Ministre Antoine pour renflouer la trésorerie des sociétés de logements sociaux.

Le Ministre Antoine propose en effet de prendre dans le porte feuille des allocataires sociaux de quoi renflouer les caisses des sociétés de logements sociaux. Même si le Ministre ne prend en compte que les ménages à revenus modestes (20.000€ par an) et préserve les ménages en état de précarité (10.000€ par an), il leur en coûtera quand même un loyer de 15% de plus élevé. Est-ce normal de faire payer le coût de la mauvaise gestion socialiste des SLSP par les locataires.

« Ce que propose André Antoine est de l’ordre de la réformette timide et en plus pour le Ministre, renflouer les caisses revient donc à flouer les locataires . »

Que ce soit proposer un bail de 3 ans, aux nouveaux locataires seulement, trop court pour résorber le nombre de logements inadaptés à la taille des familles qui les occupent alors que le MR proposait un bail de 9 ans appliqué à tous bien avant les vacances déjà ; que ce soit de mettre les 10.200 logements sociaux loués sans critères sociaux (10% du parc locatif) à la disposition des familles qui en ont réellement besoin  ; que ce soit l’indépendance des commissaires prévue par le MR depuis longtemps (proposition de décret Crucke); on ne trouve rien d’autre que de timides propositions « light ».

« Il faut d’abord un travail de fond qui met en lumière les dysfonctionnements en vigueur dans tout le secteur du logement social wallon , c’est donc bien la Société Wallonne du Logement qui est visée par ma proposition.  Comment entamer la moindre réforme du logement social tant que la transparence totale n’aura pas été faite sur l’ampleur des dysfonctionnements du secteur ?» ajoute encore Philippe Fontaine.

A cette fin , Philippe Fontaine a déposé une proposition pour mettre en place une Commission d’Enquête Parlementaire qui sera chargée de déterminer pourquoi la Société Wallonne du Logement n’a pas jugé bon de porter plainte ou, à tout le moins, de dénoncer aux autorités compétentes les éléments qu’elle avait en sa possession depuis août 2002 (audit de la Carolo mettant au jour des faits potentiellement susceptibles de poursuites pour infractions aux législations comptables, fiscales voire de poursuites pénales dans le chef de membres du Conseil d’administration de la société ou de membres du personnel), se rendant en quelque sorte complice de ces agissements en les couvrant de la sorte ; de déterminer si ces « oublis » sont isolés ; de dégager les responsabilités.
« il s’agit ici de question responsabilité disciplinaire et politique dans le chef d’une administration wallonne ou assimilée » et non de se focaliser exclusivement sur la seule « Carolorégienne » précise encore Philippe Fontaine.

De tels écarts ne semblent pouvoir s’expliquer que par le fait que les dérives mises au jour à la Carolorégienne ne sont pas isolées dans ce secteur. La SWL, de par sa mission de tutelle, de contrôleur et de banquier des sociétés de logement, est forcément au courant de beaucoup plus de choses que ce qui est actuellement sorti au grand jour.

« Il est indispensable de mettre au jour tous les dysfonctionnements du secteur, de dénoncer les fautes commises en vue de les sanctionner, d’écarter les personnes incompétentes ou malhonnêtes et, une fois que le secteur sera assaini, de réformer ce qui doit l’être. » précisera encore le Député de Charleroi Philippe Fontaine.

Seule l’institution parlementaire, élue démocratiquement, a la légitimité pour faire la lumière sur les errements du secteur dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire.



Contacts : Philippe Fontaine : 0475/44.23.86
Régis Doyen : 0485/38.59.92
Jean-Marc Nerinckx : 0478/33.19.14