Communiqué de presse

     

 

 

Article du 13/11/06

     
   

Parlement Wallon

   
     

 

 

Affaire Rovillard : une sanction très légère du Gouvernement wallon



Affaire Rovillard : une sanction très légère du Gouvernement wallon

En Commission de l’Action sociale, le Député MR Philippe FONTAINE a interrogé la Ministre Christiane Vienne.
Celle-ci a révélé que Georges Rovillard, directeur général de l’Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH), s’est vu infliger une suspension de six mois… avec salaire !
 
Pour rappel, le 13 octobre, le directeur général de l’AWIPH était incarcéré.
Son mandat d’arrêt a été confirmé le 18 et, le 19 octobre, diverses perquisitions ont eu lieu, à Aquasambre d’une part, à l’AWIPH d’autre part.
Sa libération est intervenue ce vendredi 11 novembre, M. Rovillard bénéficiant d’une mesure de main levée du juge d’instruction.
Toutefois, M. Rovillard reste inculpé, notamment de détournement par fonctionnaire public.

  A la suite des révélations parues dans la presse, une enquête interne a été menée à l’AWIPH, enquête portant sur les frais de missions à l’étranger de Monsieur ROVILLARD pour la période 2002 – 2006 et « pour cinq destinations qui sont le plus souvent citées comme « litigieuses » : Grèce, Chypre, Cap Vert, Liban et Chili ».
 
Les conclusions « dénoncent le caractère particulièrement élevé des avances généralement consenties pour les frais de missions à l’étranger de M. ROVILLARD et des personnes accompagnantes (sic), ainsi que la fréquence de ces déplacements qui ne leur paraît pas compatible avec un exercice normal de son mandat. »
 
L’opportunité de ces voyages est également remise en cause.
L’enquête constate encore qu’il n’existe ni information préalable des organes de gestion de l’AWIPH ni de rapports sur ces déplacements.
 
A la lumière de ces éléments, la sanction administrative infligée par le Gouvernement wallon à M. ROVILLARD  nous semble des plus légères : suspension de 6 mois avec salaire !
 
En outre, dans la mesure M. ROVILLARD s’est absenté 182 jours depuis un an, le MR s’étonne de ce que les organes de gestion de l’AWIPH et plus particulièrement son bureau (Président, Vice-Président et secrétaire du Comité de Gestion, chargé du contrôle de la gestion journalière de l’AWIPH) ne se soient, à aucun moment, émus de ces absences répétées du directeur général, des justifications sous-jacentes à celles-ci, de la prise en charge de leur coût par l’AWIPH et surtout de leur influence sur la gestion quotidienne de l’Agence.
 
Philippe Fontaine estime donc qu’il est un peu léger pour la Ministre Vienne d’avancer que le problème « ne concerne qu’un seul homme et qu’il est à présent circonscrit ».
Par conséquent, nous demandons qu’un audit de gestion complet, pas seulement limité à 5 destinations mais sur l’ensemble de la gestion, soit réalisé dans les meilleurs délais par la Cour des Comptes ou un organisme indépendant.
 
Philippe Fontaine s’étonne encore que les abus commis au préjudice de l’AWIPH et mis au jour par l’enquête interne n’ont pas fait l’objet d’une dénonciation au Procureur du Roi sur base de l’article 29 du Code d’Instruction Criminelle et cela plus de 18 jours après clôture de cette enquête.
 
Enfin, le MR estime que l’AWIPH doit se constituer partie civile dans ce dossier.


contacts:
Philippe Fontaine : 0475/44.23.86
Jean-Marc Nerinckx : 0478/33.19.14
Secrétariat : 064/88.24.23