Communiqué de presse

     

 

 

Article du 12/10/04

     
   

 

   
     

 

 

«Etait-il prudent de jeter aux oubliettes le projet des centres de rescolarisation ?»



« Etait-il prudent de jeter aux oubliettes le projet des centres de rescolarisation ? »
 A l’heure de la rentrée scolaire, la Ministre-Présidente de la Communauté française, en charge de l’enseignement obligatoire, Marie Arena (PS), annonçait avec force et fracas la « mise au frigo des centres de rescolarisation » sous prétexte de ne pas vouloir créer d’écoles-ghettos !
On n’est plus à une contradiction près puisque la même Ministre-Présidente, un mois après, dit dans la presse : « On a fait de Jacquemotte une école ghetto.
Ce n’est pas un projet pédagogique acceptable » ou encore « Ne rien faire, c’est tolérer la violence dans cet établissement, ce qui est inacceptable.
Il y a des gosses non violents dans cette école, ils ont le droit d’apprendre. »
« Vous venez donc de reconnaître, Mme la Ministre, que ces écoles-ghettos existent. Vous prônez la « prévention » en y envoyant un encadrement supplémentaire via les équipes mobiles.
N’est-ce pas là la philosophie même du projet des centres-relais initiés par Pierre Hazette ?
A quelques différences près – et non des moindres -, à savoir que ces établissements ne disposent ni de l’infrastructure, ni d’un personnel formé pour accueillir ces élèves violents et déstructurés ; et que les élèves non violents désireux d’apprendre y sont pris en otage ! En refusant d’appliquer la loi créant ces centres, vous institutionnalisez les ghettos de violence dans les écoles de la Communauté française.», constate Françoise Bertieaux, Présidente du groupe MR au parlement de la Communauté française.
Ouvrons les yeux : la seule prévention ne peut venir à bout de certaines situations de crise et une sanction juste et équilibrée est aussi nécessaire pour aider ces jeunes à prendre conscience de la gravité de leurs actes ; tout en réinculquant à ces jeunes certaines valeurs et en leur donnant une chance de redécouvrir le goût d’apprendre.
Les centres de rescolarisation répondent justement à cette triple attente.
Aujourd’hui, pour gérer cette crise, Mme Arena propose d’« agir en conséquence pour pallier aux carences de la direction ».
Est-ce là une attitude responsable du plus important Pouvoir Organisateur en Communauté française que de stigmatiser la direction qui n’est pas suffisamment armée pour faire face, seule, à un phénomène d’une telle ampleur ?
« Il serait temps d’admettre que la violence à l’école est un phénomène de société grave auquel nous devons apporter des réponses nouvelles et sur mesure.
Rejeter la faute sur une simple mauvaise gestion de la direction…
Voilà une stratégie digne de Ponce-Pilate ! », conclut Françoise Bertieaux.
En séance plénière du 19 octobre, les députés MR Françoise Schepmans et Philippe Fontaine interpelleront la Ministre-Présidente en la matière.