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Philippe Fontaine : « Un débat sur un Manifeste identitaire wallon ne peut être, à mon sens, à l’ordre du jour »
A quelques jours de la reprise des travaux parlementaires, Philippe Fontaine, Président du groupe MR au Parlement wallon,
ne peut manquer de réagir au « Manifeste pour une Wallonie, maîtresse de sa culture, de son éducation et de sa recherche ».
Pour Philippe Fontaine :
« Je me sens profondément Wallon et je salue chaleureusement les réflexions que peuvent avoir les citoyens wallons sur
leurs institutions et leur Région.
Il n’en reste pas moins que les idées du Manifeste, déposées sous forme de proposition de décret au Parlement wallon, sont
plus romantiques qu’efficaces.
Nous entamons la dernière année de législature et le travail qui reste à accomplir est important.
A mon sens, les parlementaires wallons doivent se concentrer sur le travail prioritaire qui reste à faire plutôt que sur
une nouvelle révision des institutions qui ne fera que compliquer encore un peu plus la lisibilité de celles-ci pour les
citoyens.
Certes, et nous l’avons toujours défendu, il est essentiel que la Wallonie s’exprime et tienne une place d’importance sur
la scène européenne.
Je pense que de nombreuses politiques ont été accomplies en ce sens et qu’aujourd’hui, la Wallonie dispose d’une image
valorisante qu’elle peut afficher sans complexe.
Cette nécessité de compter dans un espace plus large dans lequel nous sommes inscrits ne doit pas conduire à un repli
identitaire. Au contraire.
Aujourd’hui, mettre à mal la Communauté française est dangereux pour l’avenir des francophones dont font partie les
Wallons : c’est renier l’espace francophone belge et provoquer une démarche indépendantiste.
Démarche qui ne correspond manifestement pas aux vœux des Wallonnes et des Wallons.
Les résultats pelliculaires obtenus par les formations qui défendaient ces idées lors des dernières élections législatives
le démontrent.
Les auteurs du Manifeste veulent-ils développer deux réseaux officiels d’enseignement ?
Scinder les universités francophones ?
Les musées ?
La politique de la santé ?
Je tiens également à préciser que la représentativité wallonne au sein du Parlement Wallonie Bruxelles est largement
garantie.
Les députés wallons sont 75 sur 94. Donc, largement majoritaires, les Wallons peuvent imprimer démocratiquement leur
volonté à la Communauté française.
Et de toute façon, le coq wallon flotte sur le drapeau de la Communauté française !
Actuellement, les questions que se posent légitiment les Wallons ne trouvent pas écho dans ce Manifeste de penseurs
romantiques.
Ces questions, elles se rencontrent dans les projets que les ministres wallons vont, dans les jours, les semaines et les
mois à
venir déposer au Parlement wallon.
Ces projets concernent tant l’économie, que l’emploi, le logement, la mobilité, l’énergie…, en fait tout ce qui concerne
directement la vie même des Wallons.
Les parlementaires wallons n’ont nullement le temps d’entrer dans des débats philosophiques de siècles passés.
Les Wallonnes et les Wallons attendent d’eux qu’ils travaillent et prennent les décisions qui amélioreront leur vie de
tous les jours et prépareront le futur.
Si le message sous-jacent est de rendre la fierté aux Wallons, nous le ferons en agissant concrètement dans les domaines
qui les préoccupent.
J’invite dès lors les parlementaires wallons à faire preuve de bon sens et à ne pas s’égarer sur une voie qui n’est pas
celle pour laquelle ils sont élus : poursuivre l’intérêt des citoyens.
Un débat sur un Manifeste identitaire wallon ne peut être, à mon sens, à l’ordre du jour. »