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L’agriculture wallonne sera bio

 
José HAPPART… un point sur l’agriculture bio…
A question claire, réponse…édifiante !.


« L’agriculture wallonne sera bio ».
C’est ce que l’on pouvait lire récemment dans la presse, faisant référence au texte de la récente déclaration de politique régionale actualisée du Ministre-Président Jean-Claude VAN CAUWENBERGHE.
Philippe FONTAINE (Chef de groupe PRL FDF MCC au Parlement wallon) souhaitant faire un point sur cette question avec le Ministre concerné, a demandé à José HAPPART s’il voyait en l’agriculture bio une solution d’avenir…
S’il y a une profession en difficulté en ce moment, c’est bien celle des agriculteurs et José HAPPART en est bien conscient, il pense néanmoins que « l’agriculture régionale sera ce que ses agriculteurs en feront ».
Ne doutons pas que le Ministre envisage de leur donner un petit coup de main.
Pour ce qui est de l’agriculture bio, le Ministre pense qu’il « ne s’agit que d’un effet de mode largement repris par certaines enseignes commerciales », l’agriculture bio, commente encore le Ministre « constitue simplement une niche qu’il convient d’exploiter.. ».
Le Chef de groupe libéral et le Ministre de l’agriculture pensent tout deux que cela n’a pas de sens d’opposer l’agriculture biologique à l’agriculture traditionnelle.
La difficulté, ajoutera le Ministre, est que l’agriculture bio n’est sure ni pour le consommateur ni pour l’environnement – « les études sur l’agriculture bio sont relativement rares, fragmentaires,… » - , au contraire de l’agriculture traditionnelle « qui est quasi exclusivement liée à des filières éprouvées qui permettent un cheminement des produits vers le consommateur dans des conditions sanitaires optimales, ce qui n’est pas toujours nécessairement le cas dans le cadre de filières bio en voie d’organisation » et d’ajouter que malheureusement, il y a des problèmes dans le « respect de la chaîne du froid ».
Le Ministre HAPPART conserve « la conviction que l’agriculture traditionnelle est la mieux à même de garantir une alimentation de qualité à un prix acceptable pour l’ensemble de notre population quel que soit son pouvoir d’achat ».
Tout ceci ne plaide évidemment pas la cause d’une profession qui recherche, parfois en désespoir de cause, des solutions alternatives pour se sortir d’une crise dont elle ne voit pas la fin.
D’autant que 400 exploitations (20.000 hectares) ont passé le pas, parfois difficile, de la conversion ou sont en phase de reconversion au bio en Région wallonne.
Pour le Député wallon Philippe FONTAINE, il apparaît donc urgent d’établir un état des lieux sérieux et complet du « bio wallon » permettant à ce secteur de professionnaliser ses filières et de s’inscrire dans l’avenir avec des perspectives réalistes.
Pour l’instant, pense encore José HAPPART, qui cite une étude réalisée par l’UCL, « l’agriculture bio est un marché susceptible de passer directement de l’insuffisance à la saturation s’il n’est pas suffisamment organisé ».

Jean-Marc Nerinckx
Attaché de presse
Pour Philippe FONTAINE
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