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ARCELOR et la sidérurgie wallonne : ...

 
Comme tout le monde le redoutait, le Conseil d’administration du Groupe ARCELOR réuni ce vendredi 24 janvier 2003 a donné son accord pour l’arrêt progressif des capacités non concurrentielles dans le secteur de l’acier plat carbone et a concentré sa stratégie d’investissements sur les sites maritimes.
Cette nouvelle signifie bel et bien la non-réfection des hauts fourneaux continentaux, et donc, à terme, leur fermeture.
Pour moi, cette décision est inacceptable puisqu’elle touche directement les travailleurs de la sidérurgie à Liège, leurs familles, de nombreuses PME sous-traitantes et aussi un certain nombre de commerces directement liés à l’activité de Cockerill.
Ma conviction est que cette décision relève d’un excès du fondamentalisme de marché et d’un capitalisme sauvage totalement étrangers au libéralisme que le Mouvement Réformateur défend.
Certes, les problèmes de la sidérurgie à chaud continentale sont connus et Liège souffre d’une configuration du site difficile et de coûts sociaux élevés.
Certes, le secteur sidérurgique est largement influencé par la fragilité de la conjoncture et une concurrence exacerbée.
Je note que la politique des Etats-Unis est, en matière de sidérurgie, très protectionniste, ce qui n’est certainement pas pour rien dans la fragilité du secteur et est absolument déloyale.
Mais quand bien même cette décision ne serait pas forcément dépourvue de logique sur le plan purement manageriale, elle reste inacceptable pour plusieurs raisons. :
- Le non-respect par ARCELOR d’un engagement ferme pour le maintien de la phase à chaud est déplorable et décrédibilise totalement la société.
Si Cockerill respecte ses engagements en atteignant le rendement promis,
ARCELOR doit respecter les siens et mon groupe soutient à 100% la lutte engagée par le Gouvernement dans ce combat.
- La manière de procéder est également inadmissible puisqu’on met en danger l’avenir de milliers de personnes d’une manière rapide et tranchée sans prendre en compte les responsabilités sociales qu’un groupe mondial doit avoir.

Philippe FONTAINE,
Président du groupe MR au Parlement wallon