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Van Cau..ses déclarations relatives aux votes de...
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Question d’actualité de Philippe Fontaine, député wallon, au ministre-président J-C Van Cauwenberghe concernant:
« Ses déclarations relatives aux votes de députés Européens à propos de la poursuite du phasing out de l’objectif 1 »
Il y a quelques jours ,vous avez fait part à la presse de votre indignation ,que dis-je , de votre grosse colère parce que
le député Européen Deprez n’avait pas voté un amendement socialiste relatif à la politique des fonds structurels .
Vous l’accusiez ,et tout le MR avec lui de bafouer la solidarité Wallonne.
Comme dans ce Parlement wallon ,personne n’a jamais remis en cause la nécessité de la poursuite des aides européennes pour
le Hainaut ,je me suis inquiété de cette information unilatérale et j’ai pris la peine de la vérifier à la source.
Ce qui m’ a été affirmé par Mr Deprez est sensiblement différent de ce que vous avez affirmé et ne nécessitait certainement
pas que vous rompiez vous-même cette solidarité wallonne bien nécessaire dans la défense du principe des aides européennes.
Mr Deprez n’a pas voté l’amendement déposé par les seuls socialistes car il était peu efficace et se limitait à rappeler
l’importance du régime transitoire de ces aides pour améliorer la cohésion sociale et économique de l’Europe.
Par contre ,Mr Deprez a voté un amendement déposé par Mr Böge rapporteur de la commission et qui prévoit de permettre aux
régions affectées par l’effet statistique suite à l’entrée de nouveaux membres d’obtenir une aide telle qu’aucune région
ne devrait souffrir de l’élargissement.
Comme chacun le sait ,Le Hainaut pourrait bénéficier de la poursuite des aides si l’élargissement n’avait pas modifié les
chiffres statistiques.
Il me semble donc que l’amendement voté par le député MR Gérard Deprez est plus efficace que celui qui a été proposé par le
groupe socialiste .
Mr Deprez a rempli parfaitement son rôle de parlementaire en soutenant le texte qui lui paraissait le meilleur pour
défendre les intérêts wallons et hennuyers et je ne comprends pas ,si ce n’est pour tenter de trouver un bouc émissaire
pourquoi vous avez cru devoir rompre vous-même cette solidarité qui est la nôtre.
Ce n’est pas parce que l’on n’accepte pas un amendement socialiste que l’on est un mauvais wallon.
Réponse du Ministre-président J-C Van Cauwenberghe,
Il est exact que j’ai eu une réaction épidermique en apprenant que MM. Dehaene et Deprez n’avaient pas voté la
proposition d’amendement émanant du groupe socialiste au Parlement européen. Pour un Wallon, il n’y a pas de bons et de mauvais amendements ; les intérêts globaux de la Wallonie doivent transcender les intérêts partisans.
L’amendement à l’article 11 était un amendement au chapitre I, celui des principes. Il rappelait le caractère indispensable du régime transitoire et méritait d’être voté.
Mon avertissement consistait donc à éviter qu’à l’avenir, au Parlement européen, une personne se retranche derrière des intérêts particuliers. Il rappelait la nécessité d’être unanime et de tenter de «verrouiller» la défense de nos intérêts.
Il y aura une heure de vérité pendant la séance du Parlement européen du 6 ou 7 juin prochain, au cours de laquelle toute une série d’amendements seront réintroduits. J’attends que tous les groupes politiques belges soutiennent ces textes qui défendent les intérêts de notre Région. Je prendrai contact avec tous les responsables de ces groupes pour que nous ne connaissions plus cette situation manichéenne. Mon sentiment est que, si un amendement défend la cause wallonne, c’est suffisant pour qu’il soit voté.
Réplique de Philippe Fontaine
J’entends bien les explications de M. le Ministre-Président. Les problèmes qui se sont posés au Parlement européen sont dus à un manque de coordination. Si des contacts avaient été pris préalablement, ils ne se seraient pas produits.
Je tiens à rappeler que M. Deprez a participé à tous les travaux de la Commission, à l’inverse des élus
socialistes.
Jean-Claude Van Cauwenberghe,
C’est le seul député belge qui est membre de cette Commission.
Philippe Fontaine
Les autres députés auraient pu être présents.
La solidarité wallonne, c’est vous qui l’avez rompue, M. le Ministre-Président. Je ne peux accepter que le
MR soit mis en cause dans cette affaire.