Parlement wallon

Questions d'actualité

     

 Questions du 08/11/04

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LE RETARD ÉVENTUEL DANS LA CONSTRUCTION ...
question d'actualité de Philippe Fontaine Député wallon à André Antoinse, sur:
"L’ÉTAT D’AVANCEMENT DU PERMIS UNIQUE RELATIF À LA NOUVELLE AÉROGARE DE BSCA LE RETARD ÉVENTUEL DANS LA CONSTRUCTION DE LA NOUVELLE AÉROGARE DE CHARLEROI."

– Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
alerté par des articles de presse, le 24 novembre, je vous interrogeais à propos de la construction de la future nouvelle aérogare de Charleroi.
M. Antoine, – Pas de panique.
M. Fontaine (MR). – Vous m’avez répondu qu’il ne fallait pas s’en faire, que tout allait bien et que tout serait dans l’ordre et dans les temps.
Des éléments nouveaux sont apparus depuis et j’ai constaté que ce que vous nous aviez répondu le 24 était vrai, mais qu’il y manquait quelque chose, c’està- dire les éléments précis concernant la deuxième alternative.
Vous aviez dit qu’il y en avait une, mais, aujourd’hui, il est clair qu’il s’agit de déplacer l’aérogare pour une option multimodale qui permettrait de jumeler tout cela avec une hypothétique gare SNCB dont je crois que nous devrons attendre encore très longtemps avant d’en voir la réalisation.
Tout à l’heure, vous avez dit à M. Crucke qu’il fallait aller vite.
Je pense que dans ce dossier-là, il faut effectivement aller vite.
J’aimerais donc savoir, Monsieur le Ministre, pourquoi vous vous obstinez à continuer à envisager cette deuxième hypothèse qui ne fera que retarder le dossier.
Réponse du Ministre André Antoine,
– Voilà comment on peut poser une question d’actualité, c’est assez simple.
Vous demandez à un ami qui vous est très proche d’envoyer une lettre – l’ami s’appelle Luc Vuylsteke –, le journaliste la publie et ainsi, grâce à cela, M. Fontaine, par une information tombée par hasard dans le journal, peut poser une question.
Voilà comment on peut agir dans l’opposition.
Bien joué, Monsieur Fontaine.
M. Crucke et M. Boucher, hier encore, me disaient : «Vous avez raison d’agir vite, mais s’il vous plaît res - pectez le code, la procédure…».
Eh bien, c’est ce que nous faisons.
Il y a deux fonctionnaires, un délégué et un technique.
Ils ont un délai – je vous l’ai indiqué – jusqu’au 16 décembre pour remettre leur avis dans la délivrance du permis.
Je leur demande de bien rédiger et de bien motiver le permis qu’ils vont rendre parce que – et c’est là la difficulté que vous exprimez – l’auteur de l’étude d’incidences a imaginé une alternative vers le nord avec une gare trimodale dont vous n’espérez pas l’existence, et qui devrait concerner le cimetière, etc. C’est tout. Ça, c’est l’auteur de l’étude d’incidences, ce n’est pas moi.
La fois dernière, vous aviez fait mention du conseil d’administration.
Mme Leburton, qui est membre de mon cabinet et le nouvel administrateur de la SOWAER, a simplement demandé si on pouvait lancer une adjudication avant que le permis ne soit délivré.
C’est la seule question qu’elle s’est permise d’adresser au directeur général M. Vuylsteke.
Pour le reste, Monsieur Fontaine, droit dans les yeux, j’attends avec une impatience non dissimulée, le permis que j’espère recevoir des fonctionnaires technique et délégué.
S’il devait y avoir un avis négatif, croyez bien que je prendrais ma plus belle plume pour motiver le permis que nous devrions délivrer.
Vous l’aurez compris, la volonté du Gouvernement, c’est d’agir vite, certes, mais bien. Pourquoi vite ?
M. le Président. – Merci, Monsieur Antoine.
M. Antoine, – Parce qu’il y a urgence…
M. le Président. – Monsieur Antoine…
La parole est à M. Fontaine.
M. Fontaine (MR). – Je remercie M. le Ministre pour sa réponse.
Je crois qu’il est utile qu’on l’interroge régulièrement parce que le ton évolue.
Aujourd’hui, il nous dit déjà qu’il va recevoir le permis.
C’est bien. Parce qu’on aurait pu…
M. Antoine, – J’espère.
M. Fontaine (MR). – C’est mieux que ce que vous avez dit la fois passée.
La fois passée, vous étiez dubitatif.
Aujourd’hui, vous dites que vous allez recevoir ou que vous espérez recevoir le permis.
Vous confirmez la volonté du Gouvernement.
Donc, j’en conclus que vous commencez à comprendre que l’alternative est mauvaise et qu’il faut effectivement avancer dans ce dossier sur lequel tout le monde était d’accord : ville, CCAT et Gouvernement wallon.
M. le Président. – La parole est à M. le Ministre Antoine.
M. Antoine, – Je me répète, pour le vite, on a compris.
Pour le bien, nous le savons et vous le savez, le ministre-président aussi, pour l’aéroport de Charleroi, il y a des riverains contestataires.
J’ai essayé pendant quatre heures de les convaincre du projet et croyez-moi, c’est un exercice qui n’est pas simple.
Je n’y suis pas parvenu, mais d’autres que moi ont essayé.
M. Fontaine (MR). – En cinq ans.
M. Antoine, – Mais je sais d’ores et déjà que tout permis délivré fera l’objet d’une contestation de leur part.
Donc, nous devons prendre la plus belle plume pour bien motiver.
Cela, c’est le bien.
Pour le reste, Monsieur le Président, je m’y perds dans la famille du MR.
Je vois M. Fontaine qui dit : «Plus vite, plus vite, plus vite» et hier, j’avais devant moi un député MR écologiste, M. Boucher, qui me disait : «S’il vous plaît, avant on avait trois études d’incidences pour une zone d’activité économique, ne les supprimez pas, vous allez bousiller tout.».
Alors, de grâce, agissons vite dans l’ordre, la méthode, en motivant correctement nos actes.
M. Fontaine (MR). – Monsieur le Ministre, quand je disais vite, je voulais simplement que vous ne vous perdiez pas dans l’alternative qui pour moi n’a aucun sens.
C’est uniquement cela que je voulais vous dire.