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LE RETARD ÉVENTUEL DANS LA CONSTRUCTION ...
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question d'actualité de Philippe Fontaine Député wallon à André Antoinse, sur:
"L’ÉTAT D’AVANCEMENT DU PERMIS UNIQUE RELATIF À LA NOUVELLE AÉROGARE DE BSCA
LE RETARD ÉVENTUEL DANS LA CONSTRUCTION DE LA NOUVELLE AÉROGARE DE
CHARLEROI."
– Monsieur le Président,
Monsieur
le Ministre,
alerté par des articles de presse, le 24
novembre, je vous interrogeais à propos de la construction
de la future nouvelle aérogare de Charleroi.
M. Antoine, – Pas de panique.
M. Fontaine (MR). – Vous m’avez répondu qu’il
ne fallait pas s’en faire, que tout allait bien et que tout
serait dans l’ordre et dans les temps.
Des éléments nouveaux sont apparus depuis et j’ai
constaté que ce que vous nous aviez répondu le 24
était vrai, mais qu’il y manquait quelque chose, c’està-
dire les éléments précis concernant la deuxième
alternative.
Vous aviez dit qu’il y en avait une, mais,
aujourd’hui, il est clair qu’il s’agit de déplacer l’aérogare
pour une option multimodale qui permettrait de
jumeler tout cela avec une hypothétique gare SNCB
dont je crois que nous devrons attendre encore très
longtemps avant d’en voir la réalisation.
Tout à l’heure, vous avez dit à M. Crucke qu’il fallait
aller vite.
Je pense que dans ce dossier-là, il faut
effectivement aller vite.
J’aimerais donc savoir, Monsieur
le Ministre, pourquoi vous vous obstinez à
continuer à envisager cette deuxième hypothèse qui
ne fera que retarder le dossier.
Réponse du Ministre André Antoine,
– Voilà comment on
peut poser une question d’actualité, c’est assez
simple.
Vous demandez à un ami qui vous est très
proche d’envoyer une lettre – l’ami s’appelle Luc
Vuylsteke –, le journaliste la publie et ainsi, grâce à
cela, M. Fontaine, par une information tombée par
hasard dans le journal, peut poser une question.
Voilà
comment on peut agir dans l’opposition.
Bien joué,
Monsieur Fontaine.
M. Crucke et M. Boucher, hier encore, me disaient :
«Vous avez raison d’agir vite, mais s’il vous plaît res -
pectez le code, la procédure…».
Eh bien, c’est ce que nous faisons.
Il y a deux fonctionnaires,
un délégué et un technique.
Ils ont un délai –
je vous l’ai indiqué – jusqu’au 16 décembre pour
remettre leur avis dans la délivrance du permis.
Je
leur demande de bien rédiger et de bien motiver le
permis qu’ils vont rendre parce que – et c’est là la difficulté
que vous exprimez – l’auteur de l’étude d’incidences
a imaginé une alternative vers le nord avec
une gare trimodale dont vous n’espérez pas l’existence,
et qui devrait concerner le cimetière, etc. C’est
tout. Ça, c’est l’auteur de l’étude d’incidences, ce
n’est pas moi.
La fois dernière, vous aviez fait mention du conseil
d’administration.
Mme Leburton, qui est membre de
mon cabinet et le nouvel administrateur de la
SOWAER, a simplement demandé si on pouvait lancer
une adjudication avant que le permis ne soit délivré.
C’est la seule question qu’elle s’est permise
d’adresser au directeur général M. Vuylsteke.
Pour le reste, Monsieur Fontaine, droit dans les
yeux, j’attends avec une impatience non dissimulée,
le permis que j’espère recevoir des fonctionnaires
technique et délégué.
S’il devait y avoir un avis négatif,
croyez bien que je prendrais ma plus belle plume
pour motiver le permis que nous devrions délivrer.
Vous l’aurez compris, la volonté du Gouvernement,
c’est d’agir vite, certes, mais bien. Pourquoi vite ?
M. le Président. – Merci, Monsieur Antoine.
M. Antoine, – Parce qu’il y a
urgence…
M. le Président. – Monsieur Antoine…
La parole est à M. Fontaine.
M. Fontaine (MR). – Je remercie M. le Ministre
pour sa réponse.
Je crois qu’il est utile qu’on l’interroge
régulièrement parce que le ton évolue.
Aujourd’hui, il nous dit déjà qu’il va recevoir le
permis.
C’est bien. Parce qu’on aurait pu…
M. Antoine, – J’espère.
M. Fontaine (MR). – C’est mieux que ce que vous
avez dit la fois passée.
La fois passée, vous étiez dubitatif.
Aujourd’hui,
vous dites que vous allez recevoir ou que vous espérez
recevoir le permis.
Vous confirmez la volonté du
Gouvernement.
Donc, j’en conclus que vous commencez
à comprendre que l’alternative est mauvaise
et qu’il faut effectivement avancer dans ce dossier sur
lequel tout le monde était d’accord : ville, CCAT et
Gouvernement wallon.
M. le Président. – La parole est à M. le Ministre
Antoine.
M. Antoine, – Je me répète, pour
le vite, on a compris.
Pour le bien, nous le savons et
vous le savez, le ministre-président aussi, pour l’aéroport
de Charleroi, il y a des riverains contestataires.
J’ai essayé pendant quatre heures de les convaincre du
projet et croyez-moi, c’est un exercice qui n’est pas
simple.
Je n’y suis pas parvenu, mais d’autres que
moi ont essayé.
M. Fontaine (MR). – En cinq ans.
M. Antoine, – Mais je sais d’ores
et déjà que tout permis délivré fera l’objet d’une
contestation de leur part.
Donc, nous devons prendre la
plus belle plume pour bien motiver.
Cela, c’est le bien.
Pour le reste, Monsieur le Président, je m’y perds
dans la famille du MR.
Je vois M. Fontaine qui dit :
«Plus vite, plus vite, plus vite» et hier, j’avais devant
moi un député MR écologiste, M. Boucher, qui me
disait : «S’il vous plaît, avant on avait trois études
d’incidences pour une zone d’activité économique, ne
les supprimez pas, vous allez bousiller tout.».
Alors,
de grâce, agissons vite dans l’ordre, la méthode, en
motivant correctement nos actes.
M. Fontaine (MR). – Monsieur le Ministre, quand
je disais vite, je voulais simplement que vous ne vous
perdiez pas dans l’alternative qui pour moi n’a aucun
sens.
C’est uniquement cela que je voulais vous dire.