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La situation de Manage Steel Center
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Question d'actualité de Monsieur Philippe Fontaine, Député wallon, Président du Groupe MR au
Parlement wallon à Monsieur Serge Kubla, Ministre de l’Economie concernant:
"La situation de Manage
Steel Center."
A la suite de l’annonce faite par le Groupe Bombardier de la fermeture du site de Manage
occupant près de 400 personnes, vous aviez pris l'initiative, Monsieur le Ministre, de mettre
autour de la table Duferco et Bombardier afin de maintenir une activité industrielle
significative sur le site de l'usine de Manage.
Ces discussions ont aboutis sur ce que la presse a dénommé "les accords d'Antibes" par lesquelles
une nouvelle société s'est constituée : Manage Steel Center, avec comme actionnaires Duferco pour
51 % , la Région wallonne pour 37,5% et Bombardier 11,5 %.
Cette nouvelle société devait travailler en sous traitance pour Bombardier et notamment son usine
de Crespin et assurer l'aval de Duferco La Louvière par une ligne de déroulage et deux lignes de
prélaquage.
Cela devait permettre le maintien au travail de près de 150 personnes.
Depuis lors, et selon mes informations, la sous traitante occupe plus ou moins 70 à 80 personnes
et la ligne de déroulage a été installée.
La récente évolution de Duferco l'a conduit à renoncer, peut être provisoirement, à l'installation
d'une galvanisation à La Louvière et à remettre offre: pour deux unités de galva appartenant au
Groupe Arcelor et situées à Compiègne et à Strasbourg.
Compte tenu de la situation de surcapacité de galvanisation en Europe, cette option est tout à
fait compréhensible dans le chef de Duferco et cela entraîne de facto la suppression des unités de
prélaquage à Manage.
Je dois dire que jusqu'à présent les organisations syndicales ont fait preuve de beaucoup de
maturité pour faire réussir la reconversion de Bombardier Manage.
Toutefois, cette dernière nouvelle à ravivé l'inquiétude et dans la situation actuelle ll est peu
probable que l'objectif de 150 personnes puisse être atteint.
Quelles informations pouvez-vous nous donner à cet égard Monsieur le Ministre ?
Des investissements de substitution sont-ils envisagés par le Groupe Duferco à votre connaissance ?
Réponse du Ministre Serge KUBLA
Lorsque le Groupe Bombardier a annoncé de manière brutale la fermeture de son site de Manage,
la région du Centre a connu un nouveau séisme social, je ne veux pas rappeler à cet égard l'émoi
qui s'est traduit par de multiples articles de presse et des émissions télévisées.
Comme l'a souligné l'intervenant, je me suis efforcé de maintenir une activité industrielle sur le
site en explorant toutes les pistes possibles.
J'ai donc pris contact avec le Groupe Duferco car il me semblait que les activités de tôlerie et
de chaudronnerie exercées par Bombardier étaient un aval naturel pour l'acier produit à La
Louvière.
Le Groupe Duferco a répondu positivement et les négociations menées ont débouchés sur la solution
que vous venez de décrire, à savoir ; l'activité de sous traitance pour Bombardier et
l'implantation de lignes de finition qui viennent en aval de ce qui existe à La Louvière
c'est-à-dire le TCC, le Laminoir à froid et le décapage, ainsi que la ligne de galvanisation en
projet.
La modification de stratégie de Duferco due, d'une part aux difficultés de concrétiser le montage
financier de l'ordre de 200 millions d'euros qui permettrait d'installer une ligne de galva à La
Louvière et d'autre part à l'imposition faite par la Commission européenne a Arcelor de se séparer
d'unités de galvanisation afin d'éviter une position dominante, a bien entendu et malheureusement
comme conséquence la remise en cause des investissements prévus, notamment les lignes de prélaquage
.
J'ai eu des contacts avec la direction de Duferco à cet égard, ainsi qu'avec les représentants du
personnel de MSC, que j'ai rencontré récemment.
Duferco envisage d'installer deux lignes de finition actuellement en service dans la région
parisienne et dont le lay out est loin d'être optimal.
Ce déménagement permettrait la consolidation d'une soixantaine d'emplois.
A ce jour, je n'en connais pas encore ni le calendrier, ni le faisabilité technique.
Par ailleurs, il me revient que le carnet de commande de Bombardier en Europe est particulièrement
chargé, une autre piste serait donc d'augmenter l'activité de sous traitance pour le compte de
Bombardier.
J'aurais probablement l'occasion d'en discuter avec le Président du Groupe Bombardier que je dois
rencontrer avant la fin de ce mois au Canada.
Pour le reste, je continue les contacts et les échanges d'informations avec la délégation
syndicale de MSC que je rencontrerai à nouveau le 15 octobre prochain lors d'une visite dans la
Région du centre .