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La dernière grève sauvage aux ...
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Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, à André Antoine, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial, concernant :
« La dernière grève sauvage aux TEC de Charleroi »
Monsieur le Ministre,
Vous savez que je suis de ceux qui considèrent que manifester un mécontentement au moyen de la grève est un droit que je ne remets pas en question. Vous savez également, en revanche, que je condamne sans réserve les grèves sauvages parce qu’elles ne font pas partie de ce droit et prennent systématiquement les usagers en otage quand ils n’ont parfois que ce moyen pour ce déplacer et/ou au plus mauvais moment.
Cette fois, c’est la veille du jour de la Saint-Nicolas, placé sous le signe des achats de dernières minutes pour certains, de balade dans les piétonniers en fête pour les autres, que certains chauffeurs du dépôt de Jumet ont choisi pour débrayer.
La raison semble être un problème de refus de remplacer certains collègues absents dans d’autres dépôts de la région. Il existe en effet un calendrier de référence pour les jours de congé et de récupération mais l’échéance pour prendre les récupérations n’est pas la même d’un dépôt à l’autre.
La conséquence, il arrive que certains dépôts soient en pénurie alors que d’autres ont un effectif permettant d’assurer les remplacements.
S’il y a sans doute une harmonisation à faire entre les calendriers de référence des différents dépôts, cette raison n’est pas suffisante pour une fois de plus partir en grève sauvage un jour de fête.
Mes questions sont simples Monsieur le Ministre :
- Que pensez-vous de cette situation ?
- Que comptez-vous faire, au delà de vos sempiternelles gesticulations sur le sujet, pour qu’enfin les passagers ne soient plus les victimes du moindre mouvement d’humeur des conducteurs ?
- Comptez-vous suggérer une harmonisation du calendrier de référence des chauffeurs ?
Réponse du Ministre André Antoine,
Effectivement, le 5 décembre, certains chauffeurs du dépôt de Jumet sont rentrés sans terminer leurs prestations.
C'est ainsi qu'entre 15 heures 30 et 19 heures, un tiers des services effectués par ce dépôt a été perturbé ou
supprimé.
Ce mouvement a pour origine les refus d'un jour de congé à un agent de Jumet, refus justifié par le fait que
des agents de ce dépôt ont dû être affectés au dépôt de Janson suite à un sous-effectif inhabituel constaté dans
celui-ci (nombreuses absences pour cause de maladie).
Dans de cas précis, le fait que les calendriers de référence soient identiques dans chaque dépôt n'aurait rien
changé.
Comme déjà indiqué dans des cas identiques, je me dois de constater que le secteur est malgré l'avancée et
la qualité du dialogue avec les organisations syndicales victime de comportements irresponsables et
injustifiables.
La CSC et la FGTB ont immédiatement dénoncé le mouvement et si le rapport du TEC fait apparaître que
la CGSLB le couvre, la sanction habituelle, à savoir une réduction de 20 % des crédits d'heures, sera appliquée.
M. Philippe Fontaine (MR). – Je vous remercie pour votre réponse.
Peu m'importe quel est le syndicat qui couvre ce mouvement de grève. Mon problème à moi est qu'il faut
que les bus roulent et qu'ils ne prennent pas les gens régulièrement en otage. Il y a un certain nombre d'endroits
où on n'a manifestement pas encore compris cela. Le service public est fait pour rendre un service. S'il y a des
litiges à régler, il y a moyen de le faire par la négociation.