Parlement wallon

Questions orales

     

 Questions du 160/10/08

-

  Le remplacement des radars en Wallonie ...

Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, à Michel Daerden, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement, concernant :
« Le remplacement des radars en Wallonie »


Monsieur le Ministre,
Vous savez combien je suis préoccupé par la sécurité sur nos routes et autoroutes. Très souvent, en réponse à mes interpellations sur le thème général des routes et autoroutes de Wallonie, l’aspect délai de réalisation revient sur le tapis et donc c’est le coût de ces travaux et/ou aménagements qui se cachent derrière des délais généralement beaucoup trop longs.

Comprenez dès lors qu’il m’est difficile de ne pas revenir vers vous quand la presse nous informe qu’un million d’euros seront jetés par les fenêtres lors de l’installation des nouveaux radars automatiques puisqu’il faudra aussi procéder au remplacement de la quarantaine de boîtiers qui se trouvent un peu partout en Wallonie. De plus, outre le fait d’être appelés à disparaître, ils n’ont jamais contenu de radars et même si, comme vous l’avez déclaré, ils ont malgré tout joué un rôle préventif, ils n’ont pas du tout joué leur rôle répressif d’autant que ce n’est une nouvelle pour personne et beaucoup d’usagers ne ralentissent plus en passant devant ces boîtiers.

La raison avancée est l’incompatibilité des boîtiers installés pourtant depuis relativement peu (2001) le long des autoroutes et les nouveaux radars attendus pour partie cette année et d’autres en 2009.

Mes questions sont les suivantes :

- Les réponses à l’appel d’offre viennent seulement d’arriver et cinq fabricants de radars ont manifesté un intérêt pour ce marché. N’y avait-il pas moyen de trouver des radars compatibles avec les boîtiers actuels, cela aurait évité les coûts d’infrastructure ? Si non pourquoi ?
- S’il est possible de faire se coïncider, cette fois, l’aménagement des sites d’accueil et l’arrivée des radars, pourquoi cela n’a-t-il pas pu être le cas précédemment ?
- Il est annoncé, une fois le marché attribué, la commande en deux phases de huit radars. Vingt sites seront cependant aménagé pour un coût de un million d’euros. Est-il prévu de compléter le nombre de radars pour atteindre vingt radars sur vingt sites ?
- Ne craignez-vous pas de reproduire la situation actuelle avec des sites qui ne seront jamais équipés de radars et ce d’autant que les policiers déclarent déjà ne pas vouloir jouer aux déménageurs de radars ?
- De plus, il semble que déménager ces appareils sensibles peut poser des problèmes de fiabilité. Ces éléments ont-ils été pris en compte dans la nouvelle stratégie en matière de radar en Région wallonne ?
- Plutôt que d’annoncer comme bon pour la poubelle les boîtiers actuels, n’aurait-on pas pu en taire l’obsolescence et les replacer en certains endroits où une prévention est nécessaire mais où aucun nouveau radar n’est prévu ?
Réponse du Ministre Michel Daerden,
– Je voudrais rappeler encore une fois le principe important auquel je me tiens : à chacun ses compétences ! Je le respecterai toujours car à défaut, la situation deviendrait impossible.

L'infrastructure relève de ma compétence tandis que la Police s'occupe des radars.

Je voudrais rappeler qu'à l'origine, la Région a acheté des boîtiers en fonction du matériel qui était utilisé par les Forces de Police. Il incombait donc à ces dernières de placer lesdits radars et bien sûr d'opérer les contrôles. Je signale également que ces mêmes radars sont utilisés sur les véhicules de police dans le cadre de contrôles dits aléatoires le long des routes.

Ceci étant rappelé pour la précision des débats, que s'est-il passé ensuite ?

Certains usagers ont tiré argument du fait que les vitesses renseignées par les radars étaient parfois faussées, cette situation n'étant pas propre à la Wallonie.

Il faut également souligner que les technologies ont évolué : numérique avec support électronique stockant les images, ... Les services fédéraux de la métrologie ont ainsi accrédité ces dernières années de nouvelles technologies.

Ainsi, a été envisagée l'ouverture du marché public à l'ensemble des technologies.

La Police fédérale a annoncé par ailleurs qu'elle s'engageait à acheter quatre appareils sur ses budgets 2008, quatre autres sur les budgets 2009.

Le principe veut que les radars puissent être déplacés d'un endroit à un autre. Il incombe aux Forces de Police d'assurer cela, soit la rotation entre les différents sites.

Les tests préalables à l'introduction du marché sont en cours. Je ne doute cependant pas que les Forces de Police choisiront du matériel fiable et exploitable au regard de ses propres critères d'utilisation.

Il ne faut donc nullement dire que tous les boîtiers actuels « sont bons pour la casse ».

Nous souhaitons bien sûr aider au maximum la Police fédérale. Il se peut d'ailleurs que certains sites actuels ne soient pas repris à l'avenir par la Police fédérale.

M. Philippe Fontaine (MR). – Je me réjouis du fait que tous les boîtiers ne soient pas « automatiquement » voués à la casse.

Manifestement, une grande coordination est souhaitable pour que le plus grand nombre de boîtiers possible soient utilisés.

La Région n'intervient donc nullement en ce qui concerne le coût des radars. Ceci étant précisé, à quoi cela sert-il de placer des boîtiers si la Police fédérale ne les utilise pas ?