Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, à Jean-Claude Marcourt, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine, concernant :
« L’avenir du projet trempl’interim »
Monsieur le Ministre,
Le projet Trempl’intérim allie les secteurs de l’insertion et de l’intérim pour offrir une possibilité supplémentaire d’entrer dans le monde du travail à des publics issus des centres d’insertion socioprofessionnelle en Région bruxelloise et en Région wallonne.
Si intérim rime avec performance et insertion avec patience, les deux parties ont réussi en 5 ans à dépasser les idées reçues pour créer une véritable nouvelle voie de mise à l’emploi.
Au moment où l’ex UPEDI, devenu FERDERGON, se rapprochait des secteurs de l’insertion socioprofessionnelle, le Fonds Social Européen lançait un appel à projets dans le cadre du programme EQUAL, visant à lutter contre toutes les formes de discriminations dans le domaine de l’emploi.
Sans passer en revue tout l’historique du projet, depuis 2002, il a été régulièrement approuvé par le FSE jusqu’à la période 2005-2007 avec un prolongement jusque 2008.
Je ne vais pas non plus passer en revue dans le grand détail les très bons résultats engrangés en cinq ans par le projet trempl’intérim mais il me paraît important de rappeler que le projet a un taux de mise à l’emploi de 70% des stagiaires candidats à l’intérim et que 58% d’entre eux ont obtenu un emploi durable suite aux missions intérimaires. Je tiens également à signaler qu’à partir de 2008, le projet permettrait la mise à l’emploi annuellement de 100 demandeurs d’emploi peu qualifiés en intérim et parmi ceux-ci, de 60 demandeurs d’emploi en CDD ou CDI à moyen terme suite aux missions intérimaires.
Mes questions sont les suivantes Monsieur le Ministre :
- Mi 2008, en l’absence de financement structurel, le projet s’arrêtera. La Région wallonne a une très haute opinion de ce projet qu’elle qualifie de pertinent et de prometteur et l’a soutenu financièrement. Confirmez-vous l’arrêt du projet trempl’intérim ?
- Avez-vous rencontré les partenaires du projet afin d’envisager avec eux des pistes de solutions pour le perenniser ?
- Des emplois sont-ils paradoxalement en jeu ?
- La Région wallonne peut-elle soutenir seule le projet ? A-t-elle l’intention de le faire ? A-t-elle l’intention de renforcer son soutien financier ? Comment ?
Merci des réponses que vous voudrez bien me donner.
Réponse du Ministre Jean-Claude Marcourt,
– Le projet Trempl'Interim a permis de mettre en évidence que le partenariat entre secteur intérimaire et acteurs de l'insertion socioprofessionnelle pouvait s'avérer fructueux pour des demandeurs d'emploi peu qualifiés.
Les porteurs de cette initiative ont introduit une demande dans le cadre de la nouvelle programmation des
Fonds structurels européens et en particulier de l'axe 3 du FSE.
Actuellement, la Task Force est en train d'examiner les projets relatifs à cet axe. S'il s'avérait que le projet
Trempl'Interim n'était pas retenu par le Gouvernement pour l'obtention d'un financement européen, je
proposerais à mon collègue en charge de la Formation professionnelle de rencontrer ensemble les porteurs de ce
dossier afin de réfléchir à des solutions alternatives pour assurer sa continuité.
M. Philippe Fontaine (MR). – Je n'ajouterai pas grand chose. Je suis heureux que vous soyez intéressé par
la poursuite de l'expérience. Vous prendrez des initiatives et proposerez une alternative si nécessaire.