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La signalétique d’accès et l’accès à l’aéroport de Charleroi ...
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Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, à Michel Daerden, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Sport, concernant :
« La signalétique d’accès et l’accès à l’aéroport de Charleroi »
Monsieur le Ministre,
Le nouvel aéroport de Charleroi est une réalisation de qualité. Les avis sont unanimes la dessus même s’il reste quelques améliorations notables à y apporter.
D’après l’hebdomadaire Trends-Tendances, l’une d’entre elles concerne l’ accès aux installations. Les passagers doivent en effet serpenter pendant plusieurs kilomètres dans la campagne et les zonings environnants avant d’arriver au comptoir d’embarquement. Ceci après avoir pu trouver la bonne direction pour se rendre à l’aéroport puisque la signalétique d’accès à BSCA n’est pas des plus performantes non plus. Il est en effet très dommageable de rendre l’accès à ces nouvelles installations aussi difficile ce qui est contradictoire avec les objectifs de développement de l’aéroport.
Ce parcours du combattant, certains le font en voiture pour se rapprocher au maximum de la nouvelle aérogare, pourtant plus proche de l’E42 que l’ancienne, et utiliser le coûteux parking de l’aéroport. D’autres en revanche, préfèrent parcourir parfois plusieurs kilomètres à pied afin de bénéficier ainsi de la gratuité des immenses parkings gratuits des entreprises des zonings voisins.
Mes questions sont les suivantes Monsieur le Ministre :
- Pouvez-vous me préciser ce qui est prévu pour améliorer la signalétique d’accès à l’aéroport de Charleroi ? Dans quel délai ? En quels endroits des axes routiers et autoroutiers concernés ?
- En ce qui concerne l’accès lui-même à l’aérogare, il semble, aux dires de la presse, que le MET soit l’unique responsable de ce problème majeur par l’absence totale de concertation avec les autres acteurs concernés par la problématique de l’accès aux installations. Confirmez-vous la responsabilité du MET ? Si oui, comment de tels manquements sont-ils possible ?
- En outre, il semblerait qu’il existe bien une étude consacrée à l’accessibilité à l’aérogare mais qu’elle serait obsolète et ne tiendrait pas compte de la forte progression du trafic passager ? Confirmez-vous cela ? Si oui, comment expliquez-vous cette légèreté alors que les chiffres actuels du trafic passager du BSCA sont parfaitement connus ainsi d’ailleurs que les perspectives de développement dans les années à venir ?
- Pourquoi cette étude n’a-t-elle pas été actualisée ? Qui a donné l’instruction au MET de se baser sur cette étude ? Pourquoi le MET aurait-il fonctionné seul ?
- Que comptez-vous faire pour améliorer significativement l’accès à l’aéroport de Charleroi ? Une nouvelle étude est-elle en route qui mettrait tout le monde autour de la table ?
Merci des réponses que vous voudrez bien me donner.
Réponse du Ministre Michel Daerden,
En réponse à sa question, je peux communiquer les informations suivantes à l'Honorable Membre.
Tout d'abord, en ce qui concerne la signalétique d'accès à l'aéroport de Charleroi, je vous informe que mon administration a répondu à toutes les demandes de BSCA en ce qui concerne la localisation des panneaux de signalisation et le cheminement qu'ils indiquent en complément de la signalisation existante. Une réunion de concertation a eu lieu en janvier dernier au cours de laquelle BSCA a présenté ses propositions à la Direction des routes de Charleroi et cette dernière les a acceptées dans leur intégralité. TI a été convenu que ce soit BSCA qui procède à la pose des nouveaux panneaux indicateurs, ce qui a été fait sur le réseau des routes nationales et ce qui devrait être fait, dans les prochaines semaines, sur le réseau autoroutier. Cette signalétique privilégie l'accès par l'A54/RN568 pour les automobilistes venant de Bruxelles et par le nouveau giratoire d'Heppignies, la rue du Muturnia, la RN568 et la RN568A pour les automobilistes venant de 1'00.
En ce qui concerne la voirie d'accès à l'aérogare, je tiens à vous préciser le contexte.
Vous connaissez comme moi les difficultés liées à l'implantation de la gare SNCB sur le site: le type de gare, sa localisation précise et même sa fonction ont souvent varié au cours de ces derniers mois. S'il semble que le sud de l'autoroute soit aujourd'hui définitivement retenu, ces hésitations ont toutefois eu des conséquences sur la réflexion à propos de l'accès global au site.
Pour ce qui concerne le MET, depuis longtemps et en concertation avec Igretec, BSCA et les communes concernées, une proposition de voirie de liaison entre l'extrémité de l'autoroute à Heppignies et l'aéroport avait été retenue, en complément à l'accès existant aujourd'hui via l'A54/RN568 (qui est le seul qui existait avant le déménagement de l'aérogare, et qui n'engendrait pas de difficulté d'accès majeure).
Mon administration avait donc étudié dès 2005 ce projet et avait introduit une demande de permis d'urbanisme à son propos à la fin de 2006. Cette demande avait fait l'objet d'un accusé de réception du Fonctionnaire délégué en janvier 2007. C'est d'ailleurs dans ce cadre que j'ai marqué accord sur l'engagement budgétaire des giratoires d'Heppignies (+ / - 1.OOO.DOO€) et de Mermoz (au sud de l' autoroute pour un moment de 450.000€).
Toutefois, vous avez probablement eu l'occasion de découvrir, il y a plusieurs mois de cela, l'avis de certains responsables politiques locaux souhaitant privilégier un accès direct depuis l'E42, via le parking des Amoudries.
Ce revirement de position a été explicité au MET lors d'une réunion qui s'est tenue au siège de BSCA le 25 mai dernier, en présence notamment des responsables de la Ville.
Différentes alternatives ont donc été étudiées par mes services au cours des derniers mois, notamment celle du parking des Amoudries, sans que ces solutions n'aboutissent à un consensus entre les diverses parties intéressées au projet (à savoir Igretec, la Sowaer et BSCA).
C'est pourquoi il a finalement été décidé de s'en tenir à l'accès initialement envisagé, pour lequel le MET a d'ailleurs reçu le permis d'urbanisme en septembre dernier. Tout le monde est donc maintenant bien d'accord sur cette proposition qui, je le répète, complète l'accès depuis l'A54.
Concernant les études d'accès à i' aérogare, j'invite l'honorable membre à poser ses questions au Ministre du Développement territorial qui, en plus de la politique aéroportuaire, a la tutelle sur les plans de mobilité en Région wallonne.
En tout état de cause, le permis d'urbanisme délivré à mon administration pour le futur accès à l'aérogare précise explicitement (en sa page 49) que cet accès est effectivement conforme au permis unique délivré pour la nouvelle aérogare ainsi d'ailleurs qu'au plan de mobilité de la zone d'activité économique de l'aéropôle.
L'administration des Routes et Autoroutes est donc parfaitement en concordance avec les études de mobilité qui existent.
Je voudrais également signaler à l'honorable Membre que, renseignements pris auprès de BSCA, aucun problème de mobilité n'existe à ce jour autour de la nouvelle aérogare et, qu'au contraire, la situation y est même largement plus fluide qu'elle ne l'était avec l'ancienne aérogare.
Aucun bouchon n'est ainsi à déplorer autour de l'aérogare et ce même aux heures de pointe.
Enfin, concernant de nouvelles études d'accès à l'aéroport, j'estime que mon administration a étudié l'ensemble des alternatives possibles en examinant au cours des derniers mois les demandes des uns et des autres.
C'est pourquoi mon souhait est bien d'en rester à la réalisation de la voirie d'accès en site propre, depuis le giratoire d'Heppignies et pour laquelle tout le monde est à présent bien d'accord.
Par ailleurs mes services étudient la possibilité de placer une signalisation lumineuse tricolore à la sortie de l'AS4 sur la RN568 en vue d'en sécuriser l'accès pour les automobilistes qui se rendent à l'aérogare depuis l'A54.
Cette étude va démarrer dans les prochains jours et les feux pourraient être placés pour la fin 2008/ début 2009 et pour autant que l'étude conclue à la faisabilité de ce projet.