Parlement wallon

Questions orales

     

 Questions du 17/12/07

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 L’ascenseur n°1 du Canal du Centre...

Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, à Michel Daerden, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement, concernant :
« Les réparations de l’ascenseur n°1 du Canal du Centre historique »


Monsieur le Ministre,
Le 17 janvier 2002, un accident de péniche endommage gravement le bas de l’ascenseur n°1 qui se trouve sur la partie historique du canal du Centre. A l’époque, vous m’aviez précisé qu’il serait remis en état dans les douze mois. Un an plus tard cependant, vous me répondiez qu’après examen détaillé des dommages, la situation était plus préoccupante que prévu d’autant qu’une restauration en profondeur était nécessaire non seulement à l’ascenseur n°1 mais aussi aux trois autres.

En ce qui concerne l’ascenseur n°1, vous m’annonciez que la réouverture complète du canal du centre historique ne se ferait pas avant le premier semestre 2006.

Sauf erreur de ma part, à ce jour, l’ascenseur n°1 n’est toujours pas réouvert. Alors que l’asbl « Les voies d’eau du Hainaut » connaît une baisse importante de fréquentation entraînant pertes financières et d’emplois, ce chantier qui s’éternise depuis 5 ans et qui prive les visiteurs d’une expérience inoubliable n’est pas fait pour donner envie aux visiteurs de venir passer quelques heures sur le site.

Mes questions sont les suivantes Monsieur le Ministre :

- Pouvez-vous m’expliquer pourquoi les travaux ne se sont pas terminés l’année passée ?
- Des nouvelles difficultés sont-elles apparues ? Lesquelles ?
- Pouvez-vous me donner un délai fiable endéans lequel l’ascenseur n°1 sera réouvert au public ?

Merci des réponses que vous voudrez bien me donner.
Réponse du Ministre Michel Daerden,
En réponse à sa question, je voudrais tout d'abord rappeler à l'Honorable Membre que suite à l'accident du 17 janvier 2002, des investigations approfondies ont été menées et ont révélé un état de dégradation important des structures .de l'ouvrage auquel les dégâts dus à l'accident n'ont fait que s'ajouter.

A la suite de ce constat, un marché de restauration a été étudié et mis en adjudication. Compte tenu des délais normaux d'étude et de procédures de passation de marché publics, c'est le 29 juin 2004 que les offres ont été reçues. Les travaux ont été notifiés le 19 janvier 2005 et l'ordre de démarrage du chantier a été donné pour le 20 mars suivant.

Le cahier spécial des charges impose un délai d'exécution de 410 jours ouvrables, ce qui, compte tenu des congés et intempéries, correspond à une fin de chantier au printemps 2007.

Cependant, durant l'exécution des travaux l'analyse de l'état des structures a pu se poursuivre plus finement que ce qu'il avait été possible de le faire pendant la phase d'étude, et ce grâce aux décapages systématiques des anciennes peintures et aux démontages des différentes structures. Ces analyses complémentaires ont malheureusement révélé dans la plupart des cas que les dégradations étaient plus importantes que prévu, et ce tant sur les structures métalliques que sur les parties mécaniques de l'ouvrage.

Au stade actuel du chantier, un supplément global d'environ 30 % de délai est prévu. Sous réserve que de nouveaux imprévus ne se manifestent pas pendant la dernière phase de chantier actuellement en cours, le service dirigeant estimer donc que la fin de chantier devrait avoir lieu vers le mois d'avril prochain. fi convient de tenir compte après cette fin de chantier d'un délai supplémentaire pour la remise en service effective de l'ouvrage, délai pendant lequel devront s'opérer diverses opérations telles qu'une phase de tests de fonctionnement approfondis, la validation de certains organes par des organismes agréés et la formation du personnel de manœuvre. Tout sera évidemment mis en œuvre pour qu'en pratique l'ascenseur n°1 puisse rouvrir pour l'été 2008.

Je tiens également à souligner que si l'accident du 17 janvier 2002 a mis l'ascenseur n°1 hors service, l'exploitation touristique n'est pas pour autant interrompue depuis cette date. En effet et déjà avant l'accident, l'essentiel des parcours proposés aux visiteurs depuis la cantine des italiens se faisait vers l’ aval, c’est-à-dire vers les trois autres ascenseurs du CanaI du Centre historique. D'autre part, en vue de réduire l'impact négatif du chantier sur la valorisation du site, la Direction des Voies hydrauliques de Mons a réalisé une exposition sur le site même du chantier de l'ascenseur n°1, et ce en partenariat avec les Voies d'Eau du Hainaut. Outre le passage de trois ascenseurs à bateau en service, les visiteurs ont donc également l'occasion de voir une restauration en cours et d'y recevoir toutes les explications utiles. Dès lors, on peut affirmer que, loin de dissuader les touristes de visiter le site, le chantier en cours constitue en lui-même une attraction dont le caractère exceptionnel rencontre un vif succès auprès des visiteurs.