Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, à André Antoine, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial, concernant :
« La nouvelle grève des TEC Charleroi suite aux revendications des conducteurs de tram »

Monsieur le Ministre,
Au moment où je vous déposais une question orale concernant le climat social aux TEC, je n’étais pas informé de la nouvelle grève des conducteurs de tram qui circulent sur le métro qui paralysait encore lundi dernier les lignes ferrées des TEC de Charleroi.

Pour rappel, les conducteurs de tram estiment qu’ils ont droit aux mêmes avantages que ceux auxquels ont droit les chauffeurs de bus articulés s’estimant confrontés aux mêmes difficultés.

La réaction des chauffeurs de bus ne s’est pas faite attendre expliquant par le menu que cette revendication n’est pas fondée. D’abord, si les trams sont effectivement articulés, comme certains bus, les premiers circulent en site propres tandis que les seconds doivent s’insérer en permanence dans un trafic dont on connaît la densité, surtout aux heures de pointes, moment que les conducteurs de métro ont par ailleurs choisis pour organiser leur grève.

Ensuite, les bus tournent jusque minuit alors que les trams sont rentrés depuis des heures. Enfin, les temps de travail effectifs ne seraient pas les mêmes pour les uns et pour les autres, sans compter du travail à bord dans la délivrance des titres de transport qui est simplifiée également pour les conducteurs de métro.

Mes questions sont les suivantes Monsieur le Ministre :

- Que pensez-vous de la méthode utilisée par les conducteurs qui ne sont pas si nombreux et des heures choisies pour les arrêts de travail aux moments des rentrées et sorties de classes ?

- Où en est-on dans l’amélioration du climat social au TEC Charleroi alors que les grèves corporatistes continuent et malheureusement à Charleroi ?

- Le conflit semble, au moment où cette question est rédigée, aller au blocage puisque les syndicats annoncent un durcissement du conflit si la direction n’accorde pas les 10% de prime que réclament les conducteurs de métro. Allez-vous céder Monsieur le Ministre alors que vous déclarez régulièrement vouloir prendre des mesures radicales pour éviter que ce genre de situations ne se reproduise ?

- Quelles mesures concrètes allez-vous donc prendre pour débloquer ce conflit qui une nouvelle fois prend les usagers en otage ?

Merci des réponses que vous voudrez bien me donner.

Réponse du Ministre André Antoine,
– Cette question me permet de faire le point sur une toute petite grève.

Je voudrais saluer la dynamique commerciale des TEC de Charleroi. Il s'agit d'une des meilleures directions des cinq TEC. Elle a d'ailleurs obtenu la meilleure cote. À Charleroi, il y a donc aussi des éléments qui fonctionnent bien.

Je voudrais souligner qu'il n'y a jamais eu aussi peu de jours de grève en 2007. Il s'agit d'un record historique.

On a effectivement l'une ou l'autre ligne où dix chauffeurs considèrent que conduire un métro est plus compliqué que conduire un bus.

Une dizaine de chauffeurs, relativement isolés, sont partis en grève. Cela n'a pas eu de larges conséquences. Pour répondre à une éventuelle future question orale, je rappelle qu'il existe un réglement de travail qui prévoit une taille minimale et maximale pour les chauffeurs des bus. Ces mesures visent tout simplement à ce que la personne puisse accéder aisément aux pédales. Dernièrement, une postulante n'a pas été engagée parce qu'elle ne répondait pas aux critères de taille. Cet « événement » a suscité une grève de la part de ces ex-futurs collègues. Ce jour de grève est dommageable, d'autant qu'il n'est pas justifié puisque le réglement de travail avait été accepté par les syndicats.

Pour en revenir à la question de M. Fontaine, beaucoup d'éléments, telles les primes accordées, font qu'aujourd'hui le climat social est excellent. À ce sujet, M. Depas, responsable de la CGSP, a déclaré qu'il restait du travail mais que nous étions sur la bonne voie.

M. Philippe Fontaine (MR). – Je remercie M. le Ministre pour sa réponse. J'espère que les déclarations de M. Depas correspondront, dans le futur, à un climat social encore plus serein.

J'ai toutefois des doutes pour quelques souches connaissant plus souvent des mouvements de grève.