QUESTION ORALE DE M. FONTAINE À B. LUTGEN, MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DE LA
RURALITÉ, DE L’ENVIRONNEMENT ET DU TOURISME SUR:
« LA RECONNAISSANCE D'UN STATUT POUR LES PIÉGEURS DE FOUINES »
– Le Royal Saint-Hubert Club de Saint Hubert organise des formations au
piégeage des nuisibles. Cette formation se donne en France car il n’y a pas l’équivalent en Belgique.
Il semble que de nombreuses personnes soient confrontées aux nuisances des fouines sans qu’elles ne
puissent rien faire puisque leur destruction est soumise à autorisation en Région wallonne.
L’objectif du Club Saint Hubert est de former deux piégeurs par province. Il y a cependant un problème,
étant donné que la formation est dispensée en France, elle est aussi agréée par la France et n’est pas reconnue en
Région wallonne. Le piégeur n’a donc aucun statut en Région wallonne. Cette reconnaissance permettrait aux
piégeurs de créer une association de piégeurs et de pratiquer officiellement la destruction de nuisibles et de la
prévention.
Pour l’instant, il semble que les demandes soient très nombreuses tant, même si ce petit mustélidé est
protégé, il peut causer dégâts et désagréments aux propriétaires des maisons dans lesquelles elles ont élu
domicile.
- Combien existe-t-il de piégeurs de nuisibles en Région wallonne ?
- Pouvez-vous évaluer les dégâts causés par les nuisibles en Région wallonne ?
- Une formation au piégeage des nuisibles existe-t-elle en Région wallonne ? Un projet allant en ce sens existet-
il ? Si non pourquoi ?
- Avez-vous l’intention de donner un statut à ce qui ressemble bien à un vrai métier ?
Réponse du Ministre B. LUTGEN,
– Les
piégeurs officiels sont des piégeurs de rats musqués appartenant à la Division de l'Eau. Il est néanmoins
possible de régulariser le piégeage dans ce cas, mais il n'existe pas de piégeurs de fouines en tant que tels.
Je ne dispose pas de chiffres quant aux nuisances des fouines. Néanmoins, je peux attester que mes services
reçoivent de très nombreuses demandes émanant de particuliers.
Il semblerait en effet que la population des fouines ait augmenté, mais cet état est à confirmer. De fait,
depuis 2005, un monitoring de sa population est réalisé par l'Université de Liège. Cette étude touchera à son
ter me d'ici la fin de l'année.
Il est vrai qu'aucune formation n'est disponible en Belgique, mais le Royal Saint-Hubert Club a déposé un
projet similaire à celui mis en place en France. Mon administration y travaille. La formation de piégeurs de
fouines pourrait ainsi, à terme, être reconnue.
M. Philippe Fontaine (MR). – Je remarque qu'on étudIe l'éventualité d'une formation. Il est clair qu'il faut
aussi une réglementation soumise par des experts afin de mettre en place la mesure adéquate.