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grève aux TEC Charleroi ...
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Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon à André Antoine, Ministre du Logement, des Transports et
du Développement territorial, concernant :
« Les conséquences annoncées en cas de grève aux TEC Charleroi »
Monsieur le Ministre,
Le 09 novembre 2006, je vous interrogeais à propos des grèves et l’absentéisme des TEC Charleroi. Outre le
fait de détenir le record en matière d’absentéisme, cela semble également être le cas pour les mouvements de
grève.
En réponse à ma question, vous annonciez une augmentation des effectifs de 5 chauffeurs, malgré le fait que
les TEC Charleroi tournent déjà en sureffectif, ainsi que l’engagement d’un formateur supplémentaire pour
démultiplier les possibilités de formation.
Suite à une nouvelle agression survenue le week-end du réveillon, les TEC Charleroi ont une nouvelle fois
observé un mouvement de grève le 02 janvier.
Même si cette grève spontanée est un mouvement d’humeur, des revendications en ont fait partie : les syndicats
réclament une augmentation des effectifs mais cette fois spécifiquement affecté à la sécurité. La tolérance
0 est également réclamée. C’est ce qui a été appliquée par les autorités judiciaires cette fois ci.
Mes questions sont les suivantes Monsieur le Ministre :
- Les 5 nouveaux chauffeurs ont-ils déjà pu prendre leur service ? Avec quels résultats ?
- Vous avez déclaré qu’en cas de grève sauvage aux TEC, il y aurait des licenciements. Allez vous prendre des
mesures suite à cette dernière grève récente et lesquelles?
- La direction des TEC Charleroi s’ est engagée à obtenir des effectifs supplémentaires. Quelle suite allez
vous donner à cette nouvelle revendication ?
- Le personnel continue à réclamer des effectifs complémentaires alors qu’une prime devrait les inciter à
faire grève le moins possible et par ailleurs à prester des heures en plus pour obtenir un intéressement.
Pensez-vous que votre mesure soit suffisante ?
Merci des réponses que vous voudrez bien me donner.
Réponse du Ministre André Antoine,
Je tiens tout d'abord à relever que l'année 2006 ne fut pas celle où il y eut le plus de grèves.
Les grèves localisées ont pourtant parfois donné le sentiment que l'ensemble des TEC était en grève,
ce qui n'était pourtant pas le cas.
Le modèle a toutefois été énervé par quelques grèves sauvages et aux motifs douteux. Il existe en effet
quelques agitateurs minoritaires dont le seul but est de ruiner la crédibilité du service public.
Pour répondre plus précisément à votre question, les cinq chauffeurs sont au travail, en plus des embauches
permanentes réalisées au sein des TEC. Il revient aux TEC Charleroi d'adapter l'effectif en vue d'assurer un
service de qualité répondant aux besoins de la clientèle et aux exigences d'une sécurité maximale.
Ma responsabilité est de doter les sociétés de transport de moyens financiers suffisants. Conformément aux
contrats de gestion, les subventions d'exploitation aux TEC augmentent chaque année au rythme de l'inflation
majorée de 1 %. En outre, fin 2005 et 2006, j'ai dégagé des enveloppes complémentaires de 8 et 5 millions
d'euros en vue de renforcer les mesures de sécurité et d'améliorer la gestion des ressources humaines, notamment
par une intensification des formations des agents.
En ce qui concerne le budget 2007, j'ai dégagé une nouvelle enveloppe complémentaire de 1 million d'euros
pour renforcer l'offre de transport et de 1 million d'euros pour favoriser le transport des personnes à mobilité
réduite. En outre, j'ai augmenté de plus de 1,4 million d'euros la subvention à la SRWT en vue de faire face aux
charges découlant de l'acquisition de nouveau matériel roulant.
Vous l'aurez constaté, nous sommes à l'offensive dans les TEC et le succès est au rendez-vous.
En ce qui concerne les difficultés de dialogue social, nous avons fait appel à un consultant social afin de
garantir la stabilité sociale. Le climat de la réunion de décembre augure une collaboration prometteuse.
Je souhaiterais maintenant revenir brièvement sur les événements du 2 janvier dernier. Les faits sont les
suivants : en raison du stationnement alternatif des voitures dans une rue, un bus fut confronté à deux voitures
parquées l'empêchant de circuler. Un voisin du propriétaire du véhicule en mauvais stationnement, énervé par les
klaxons – légitimes – du conducteur du bus, a asséné un coup de poing au chauffeur. Ce dernier a alors appelé
les services de secours. Le fils de l'agresseur s'est alors jeté dans la bagarre. Je peux donc comprendre le
mouvement d'humeur qu'il y a eu suite à cet événement. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas réagi face à ce
mouvement de grève. Les agresseurs ont été arrêtés et les TEC se sont portés partie civile.
M. Philippe Fontaine (MR). – Je partage une partie de votre analyse, Monsieur le Ministre. Je souhaitais
seulement vous entendre par rapport aux déclarations que vous aviez faites concernant les grèves sauvages.
M. André Antoine, – Je maintiens
mes propos.
M. Philippe Fontaine (MR). – Si je peux comprendre le mouvement, force est également de constater que
certains agitateurs en « remettent une couche » alors pourtant que les autorités judiciaires ont pris une
décisions
immédiate. Pour ces personnes, tous les moyens sont bons pour créer de l'agitation.