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La 3ème édition des Starter’s day ...
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Question orale de Monsieur le Député Philippe FONTAINE à Monsieur Jean-Claude MARCOURT, Ministre de l’Economie et de
l’Emploi sur:
« La 3ème édition des Starter’s day »
Monsieur le Ministre,
Le 27 avril dernier se déroulait - à Mons, Namur et Liège simultanément - le 3ème Starter’s Day organisé par l’UCM.
Le succès des deux dernières éditions (plus de 2000 personnes l’année dernière et un taux de satisfaction de 85% parmi les
participants !) témoigne de l’intérêt que porte les candidats entrepreneurs à une telle manifestation.
Deux publics cibles sont particulièrement visés par cette manifestation, à savoir : les étudiants en fin de parcours
(aussi bien universitaire que technique, professionnel,…) et les candidats à la création d’entreprise en général (femmes
qui veulent reprendre une activité professionnelle après une interruption pour raisons familiales, salariés ou
fonctionnaires tentés par l'aventure de l'entreprise, indépendants à titre complémentaire, chômeurs et personnes sans
emploi qui souhaitent créer leur propre entreprise, personnes qui suivent des cours du soir,...
Ce qui différencie cette manifestation et explique sans doute son succès est sans conteste son caractère essentiellement
pragmatique. Il ne s’agit en effet ni d’un salon, ni d’une foire, ni d’une exposition mais plutôt d’un lieu de rencontre
entre des candidats créateurs et des professionnels aptes à répondre à leurs interrogations sur la TVA, la fiscalité, le
financement, le statut juridique de la société ou encore sur les aides qui peuvent être sollicitées.
A cet effet, outre l’organisation d’une conférence-débat – sur l’important problème du financement cette année – et
l’animation de six ateliers, cette journée permet la tenue de rendez-vous individuels, planifiés, qui permettent au
candidat de s’entretenir personnellement avec des juristes, des comptables, des notaires, etc… L’aspect ludique et
pédagogique n’est cependant pas oublié avec l’animation « starter’s quiz » qui avait rencontré un succès réel en 2005.
Un chiffre a lui seul témoigne de la pertinence de la démarche : 59% des participants de l’édition 2005 estiment que le
Starter’s Day a joué un rôle important ou essentiel dans leur processus de création.
Ce genre d’initiative doit donc être saluée tant pour son originalité que pour l’importance de la problématique visée. En
effet, la création d’entreprise (et son corollaire la stimulation de l’esprit d’entreprendre), doit plus que jamais être
une priorité en Wallonie. Les derniers résultats du GEM ont en effet laissé apparaître une diminution inquiétante du taux
d'activité entrepreneuriale (TEA) pour la Wallonie par rapport à 2004 (l’indice baissant de 4,7 à 3,6%).
Ceci m’amène à vous poser les questions suivantes :
Le succès rencontré ces deux dernières années a-t-il été confirmé pour l’édition 2006 des Starter’s Day ?
Quel bilan tirez-vous de cette édition 2006 ?
Une enquête de satisfaction a-t-elle été réalisée ? Quels en sont les résultats ?
Avez-vous procédé à un relevé des questions récurrentes qui permettrait de connaître précisément les attentes des candidats
entrepreneurs ?
De manière plus générale, quelle sera l’influence de la mise en place de l’Agence de Stimulation Economique sur de telles
manifestations ?
Merci des réponses que vous voudrez bien me donner
Réponse du Ministre Jean-Claude Marcourt,
Avec le soutien de mon département, l'UCM a organisé le 27 avril dernier la troisième édition du Starter's Day,
en partenariat avec les opérateurs wallons d'aide à la création, à la formation et au financement de l'entreprise. Le
Starter's Day s'est tenu cette année à nouveau simultanément dans trois villes wallonnes (Liège, Namur et Mons).
Pour répondre à votre première question, l'édition 2006 de l'événement a marqué une nouvelle progression avec, en termes
quantitatifs, la participation de 2.914 visiteurs (jeunes et porteurs de projets) pour un nombre de 2.085 visiteurs en 2005,
soit un taux de progression de 39,76 %. Dans le détail, l'édition 2006, c'est 1.290 étudiants de classes terminales
inscrits contre 520 en 2005 et c'est 1.624 candidats créateurs contre 1.565 en 2005. Le Starter's Day s'adresse en effet à
deux publics différents.
L'événement est important car, d'une part, il permet de démystifier l'entreprise dans le monde scolaire en expliquant aux
jeunes la réalité du parcours du futur indépendant. La culture de l'entreprise, la création d'une activité indépendante,
comportent des contraintes propres, différentes de celles de l'emploi salarié. Il est important que ces dimensions intègrent
l'enseignement. C'est en cela que je soutiens une politique de sensibilisation des jeunes à l'esprit d'entreprendre
coordonnée par la Fondation FREE.
D'autre part, le Starter's Day permet aux candidats créateurs de professionnaliser le lancement de leur entreprise.
L'organisation de rencontres avec des experts en différentes matières (financement, création, formation) donne
l'opportunité au candidat créateur d'approfondir au maximum la connaissance qu'il doit avoir de son projet avant tout
lancement. Il est important qu'il puisse en mesurer les chances de réussite sur un marché caractérisé par la concurrence. La
responsabilité du Gouvernement wallon et des organismes partenaires est bien de permettre aux personnes qui souhaitent se
lancer dans une activité indépendante, de mesurer le risque inhérent à un projet mais également ses chances de réussite, de
bien cerner les écueils ou de prendre conscience des éléments du plan d'affaires à améliorer.
Vos autres questions portent sur la réalisation d'une enquête de satisfaction et l'intérêt de la manifestation afin de mieux
connaître les attentes des candidats créateurs.
Suite aux deux premières éditions, une évaluation a été réalisée par l'UCM auprès des organismes partenaires. Une feuille
d'évaluation a été également remise à tous les visiteurs du salon. Les résultats de ces évaluations ont permis de faire
évoluer le concept du Starter's Day. Ainsi, cette année l'UCM a proposé un large panel des possibilités de rencontres et
d'échanges regroupés autour de sept thèmes : «les financements et les garanties possibles», «les formations disponibles»,
«les formalités administratives et le statut social», «le choix de la forme juridique et la fisacalité», «l'étude du projet
de création/reprise», «Internet», «l'e-commerce». Actuellement, une évaluation qualitative des partenaires, des visiteurs,
des professeurs ayant participé au Starter's Day 2006 est en cours. Les partenaires ont notamment été interrogés sur la
qualité des rendez-vous individuels et sur les questions récurrentes auxquels ils ont été confrontés. Les résultats de ces
enquêtes seront produits dans le courant du mois de juin 2006.
Enfin, et pour répondre à votre dernière question, le Plan Marshall à travers son axe 2 réorganise la stimulation
économique. L'agence de stimulation économique sera le réceptacle de projets à dimension et sera chargée de définir un
programme pluriannuel d'accompagnement des entreprises. Il s'agit de simplifier, de coordonner, d'éviter les doubles
emplois afin de réduire l'essaimage des subsides.
Philippe Fontaine.
Je ne vais pas critiquer les «Starter's Days». Ces événements ont un grand intérêt en termes de souplesse, de contacts et
d'informations. Tout cela se passe sur un temps très court alors que les candidats éprouvent souvent des difficultés à se
mouvoir dans les arcanes de l'administration. Cela permet d'entretenir un climat favorable à la création d'entreprises. Les
chiffres parlent d'eux-mêmes, 39,6 % de visiteurs en plus et une augmentation significative des étudiants en fin de parcours
. C'est de ce genre d'événements que nous avons besoin. Cela crée un climat favorable à un coût peu élevé.