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L’avenir du daim et du mouflon en Région wallonne...
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Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, à Benoît Lutgen, Ministre de l’environnement, concernant :
« L’avenir du daim et du mouflon en Région wallonne »
Monsieur le Ministre,
En Région wallonne, les arrêtés d’ouverture et de fermeture de la chasse sont pris pour une période de cinq ans. Cette
période arrive à terme le 30 juin 2006, le Ministre Lutgen prépare un nouvel arrêté qui régira la chasse pour les cinq ans
à venir, l’arrêté 2006-2011.
C’est la période pendant laquelle les diverses associations de chasseurs et d’environnementalistes ne restent pas inactives.
C’est ceux-ci qui ont le plus bousculé le monde de la chasse et particulièrement Inter Environnement Wallonie qui a d’abord
refusé l’appel à la concertation lancé par les chasseurs et qui a remis aux associations de chasseurs son cahier de
revendications.
Il faut dire, nous précise l’ACRW, L’Association des Chasseurs de la Région wallonne, qu’Inter Environnement Wallonie n’y
est pas allé de main morte en voulant restreindre les espèces chassables (canard siffleur, foulque macroule,…), restreindre
les périodes de chasse (perdrix, canard colvert, sarcelle d’hiver,…), imposer un plan de tir à certaines espèces “petit
gibier”, interdire le tir quelle qu’en soit la direction à moins de 200 mètres des habitations, interdire l’utilisation
d’appelants et d’autre part, et j’en viens à l’objet de ma question, diminuer les populations de grands gibiers et
éradiquer certaines espèces comme le daim, le mouflon, la bernache du Canada (espèces considérées comme exotiques), et
enfin, protéger partiellement le renard et complètement le putois.
Ce mini cataclysme dans le monde de la chasse a heureusement été partiellement aplani lors d’une réunion de concertation
qui a fini par avoir lieu entre chasseurs et environnementalistes et a permis d’arriver à un consensus en ce qui concerne
le petit gibier mais il n’en est pas de même pour le grand gibier.
Mes questions seront les suivantes Monsieur le Ministre :
Que représente quantitativement les populations de daims et de mouflons en Région wallonne ?
Après les propositions d’Inter Environnement Wallonie d’éradiquer ces espèces « exotiques » de nos forêts, quel est
l’intérêt de ces espèces sur le sol wallon ?
Où sont principalement situées ces espèces ?
Représentent-elles un intérêt cynégétique ?v
Comment vous situez-vous entre les propositions des environnementalistes et celles des chasseurs ?
Pensez-vous qu’il faille continuer à développer ce type de population au sein de nos forêts wallonnes ?
Merci pour les réponses que vous voudrez bien me donner.
Réponse du Ministre Benoit Lutgen,
Je vous demanderai, pour la prochaine fois, de vous associer avec votre collègue, M. Borsus.
Philippe Fontaine.
Ma question se rapporte à des espèces différentes.
Benoît Lutgen.
350 à 400 mouflons vivent à l’état sauvage dans la vallée de la Semois. Cette population ne représente aucun risque au
niveau de l’équilibre faune/flore. De plus, cette espèce représente un aspect touristique.
En Région wallonne, il existe deux populations sauvages de daims : l’une à Ciergnon et l’autre à Han-sur-Lesse. Cette espèce
est adaptée au biotope et ne représente aucun danger.
À l’heure actuelle, il n’y a donc aucune raison de vouloir éradiquer ces espèces.
Philippe Fontaine.
Me voilà rassuré.