Parlement wallon

Questions orales

     

 Questions du 07/02/06

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Représentation communales à la gestion du site de l'Eau d'Heure...

Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, à Benoît lutgen, Ministre de l’Agriculture, de la Ruralité, de l’Environnement et du Tourisme, concernant:
« La non représentation des communes et des provinces concernées dans le Conseil d’administration de l’asbl « les lacs de l’eau d’heure »


Monsieur le Ministre,
A la fin de l’année dernière, l’asbl « les lacs de l’eau d’heure » désignait les nouveaux représentants à l’assemblée générale et les membres du Conseil d’Administration.

L’asbl « les lacs de l’eau d’heure » est la réunion des deux structures qui existaient avant à savoir « l’Association pour la Gestion des Lacs de l’Heure » et « Eau D’Heure Développement » et si on retrouve bien des représentants des communes dans l’assemblée générale, il n’y en a aucun parmi les membres qui constituent le Conseil d’Administration. Tout au plus, les communes peuvent désormais siéger au conseil d’administration, mais sans voix délibérative.

Le Bourgmestre de Froidchapelle a interrogé l’asbl pour en connaître la raison et il lui a été répondu qu’étant donné que la Région wallonne a investi 99% dans le site, les communes n’ont qu’un droit de regard limité.

Mes questions seront les suivantes Monsieur le Ministre:

Les Communes concernées (Froidchapelle et Cerfontaine) restent notamment responsables de la sécurité sur l’ensemble du site situé sur leur territoire, que pensez-vous de leur non représentation au sein du Conseil d’Administration de la nouvelle asbl ?

Comment pensez-vous qu’il soit possible de créer des synergies entre la population locale, le commerce local, les PME locales et le site de l’Eau d’Heure en excluant les communes du CA ?

La Région a-t-elle l’intention ou a-t-elle déjà repris à son propre compte l’ensemble de la gestion du site y compris les aspects sécuritaires ?

Que pensez-vous de l’absence de représentants des deux provinces concernées par le site d’autant que parler de tourisme en parlant de ces sites veut dire quelque chose et qu’en la matière les provinces sont concernées en première ligne ?

Merci des réponses que vous voudrez bien me donner
Réponse du Ministre Benoît lutgen,
J’ai apprécié la tonalité de votre question qui fait écho aux préoccupations du MR face à la restructuration des outils publics de développement et de gestion du site des Lacs de l’Eau d’Heure. Cette restructuration était une nécessité. Les deux anciennes ASBL mobilisaient un total de 26 administrateurs répartis sur deux structures. La nouvelle ASBL prévoit de compter douze associés, dont la Région wallonne qui en désignera huit. (4 PS, 2 MR, 2 cdH et 1 observateur Écolo).

Pour ce qui est du conseil d’administration, celui-ci s’est réduit à huit membres. Il doit lui aussi refléter la composition politique régionale (conformément à la règle d’Hondt). Chaque formation politique a donc été invitée à désigner parmi les douze personnes qui composent l’Assemblée Générale celles qui la représenteront. Le conseil d’administration n’est donc pas fermé aux représentants communaux, mais le MR a fait le choix de représentants régionaux plutôt que l’un ou les deux bourgmestres des communes concernées et apparentées au MR.

Toutefois, l’ASBL «Les Lacs de l’Eau d’Heure» a décidé d’inviter de façon permanente à son conseil d’administration un représentant pour chaque commune associée. De plus, le comité administratif créé par le Gouvernement inclut les diverses administrations régionales et communales ; en outre, un comité des utilisateurs associe les investisseurs privés et publics du site, donc à nouveau les deux communes. Enfin, pour ce qui est de la sécurité, l’ASBL «Les Lacs de l’Eau d’Heure» dispose d’un service de sécurité et de gardiennage agréé composé d’une quinzaine d’agents.

J’ajouterai que les provinces concernées sont membres de l’association et y disposent de représentants (sans pour autant que la gestion du site soit de leurs compétences).

Philippe Fontaine (MR).
– Je ne peux malheureusement pas partager tout ce qui a été dit. Je reste persuadé que, vu la manière dont on a fixé le nombre de représentants, il y avait moyen, au sein du conseil d’administration, de prévoir des représentants des communes et des provinces.

Il faudrait repenser la politique en matière touristique. Cela me pose problème de voir des communes et des provinces exclues d’un conseil d’administration d’un site comme celui-là, très important pour la province du Hainaut et la province de Namur. Et j’ai le sentiment que tout a été monté de manière à ce que certaines personnes soient exclues du conseil d’administration.

Il est primordial que les sites touristiques travaillent en synergie avec les provinces et les communes. Si vous éliminez ces dernières du processus de décision, vous aurez de nombreux problèmes avec les provinces et les communes.