Parlement wallon

Questions orales

     

 Questions du 14/06/05

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Les spécificités de Trace...

Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, à Jean-claude Marcourt, Ministre de l’économie et de l’emploi concernant:
«Les spécificités de Trace »


– Madame la Ministre,
finalement je suis heureux que ce soit vous qui répondiez à cette question puisqu’en fait c’est vous qui avez été à la base de la genèse de ce problème.
Enfin, ce n’est pas un problème.
Depuis deux ans, le T intérim est devenu une société anonyme de droit privé, Trace SA dont le siège social est situé à Charleroi.
Cette société s’inscrit dans le marché de l’intérim qui est pleinement concurrentiel.
Il n’en reste pas moins vrai que l’actionnariat détenu en très grande majorité par la Région wallonne confère à cette société un caractère un peu particulier.
Pouvez-vous nous indiquer, Madame la Ministre, comment Trace SA évolue ces dernières années ?
Quels sont les secteurs et les créneaux qu’elle a particulièrement développés ?
Quelle est sa situation financière ?
S’est-elle entourée de filiales ?
Sa part de marché est-elle en augmentation ?
Compte tenu de la présence de Trace sa dans le marché concurrentiel, ne considérez-vous pas qu’il conviendrait que cette société soit intégrée dans l’association professionnelle Federgon ?
Enfin, pouvez-vous nous préciser les spécificités de la société Trace par rapport à ses concurrents ?
Existe-t-il dans son objet social quelque chose de particulier qui lui permet de rencontrer des objectifs d’insertion ?
Est-ce confirmé par certaines certifications ?
Réponse de la Ministre Marie Arena à la place du Ministre Marcourt,

– Concernant l’évolution de Trace ! au terme de deux exercices d’activité, la sa Trace a pris sa place en tant qu’opérateur commercial respectueux des valeurs et principes sociaux qui ont prévalu à sa fondation.
La situation financière de la société anonyme Trace est jugée satisfaisante. Après deux années d’activité, les fonds propres qui représentaient 18.890.000 euros à sa constitution s’élèvent aujourd’hui à 18.946.000 euros.

L’activité développée dans le contexte concurrentiel du marché de l’emploi wallon se caractérise par une augmentation du chiffre d’affaires qui passe de 69.081.000 euros à 72.829.000 euros accompagnée d’une augmentation de la valeur ajoutée produite qui passe de 65.472.000 euros à 68.991.000 euros.

Le résultat net est passé d’une perte initiale de -152.000 euros à un bénéfice de 208.000 euros.
Le cash-flow de 2004 est de 979.000 euros et permet à la société d’autofinancer son développement.
La société Trace a occupé en moyenne ETP, 1.955 travailleurs en 2003 et 1.986 travailleurs en 2004.
La société anonyme a créé deux filiales.
La première, la sa T4HR est un joint-venture qui a pour objet de développer de nouveaux outils en matière de gestion des ressources humaines.
La seconde, sa Trace Construction, est active sur le marché de l’intérim dans le secteur de la construction.
Elle occupe donc ces deux marchés complémentaires.

La part de marché de Trace est stable et évaluée à plus ou moins 10 % du marché wallon. Trace éploie une offre de services de type généraliste et s’ouvre donc à de multiples secteurs d’activité ont la construction, via la filiale Trace Construction.
Un département d’intérim médical est également actif dans la région liégeoise.

Pour ce qui est de l’affiliation à Fédergon, celle-ci est inscrite à l’ordre du jour du conseil d’administration du 20 juin prochain.

Enfin, en termes d’insertion, l’article 3 des statuts de la société précise notamment que :
– dans le cadre de son objet social ou de son agrément autorisé, la société développera des actions d’insertion à destination de publics fragilisés ;
– la société affectera annuellement au moins 80 % de ses bénéfices réellement affectables à la réalisation d’actions d’insertion socioprofessionnelle.
Ce qui confirme bien la spécificité de Trace. J’espère avoir répondu à vos interrogations et préoccupations.
M. Fontaine (MR). – Comme nous avions travaillé ensemble sur ce dossier sous la législature précédente, il était intéressant, de faire le point et de voir si le fait, pour cette société, d’avoir quitté officiellement le Forem, avait permis de lui donner de l’air et avait permis aussi qu’elle s’insère réellement dans le marché concurrentiel.
Et je suis heureux de constater après deux ans qu’il y a déjà un certain nombre de perspectives et que Trace a choisi un certain nombre de créneaux.
Évidemment, en matière d’insertion, on n’a probablement pas encore pu faire grand-chose puisqu’il faut d’abord qu’il y ait des bénéfices et que ces bénéfices soient utilisables.