Question orale de Philippe FONTAINEDéputé wallon, au ministre-Président J-C VAN CAUWENBERGHE sur:  « L’absence de mention du musée de MARIEMONT dans la brochure «  LE HAINAUT. UN NOUVEAU REGARD. » 

Il y a peu, dans le cadre d’une campagne de revalorisation du Hainaut ( cofinancée par l’UE et la Région wallonne), était éditée et publiée la brochure "Hainaut. Un nouveau regard", ma foi fort bien faite. Cette initiative a le mérite d’exister et contribuera sans doute à faire savoir que notre province ne manque pas d’atouts ni de richesses.

Cette brochure était accompagnée d’une préface signée par le Ministre-Président de la Région wallonne, c-à-d vous-même. Il était donc tout naturel que je m’adresse à vous concernant une absence de taille que j’ai remarquée dans la liste de sites d’exception cités dans la brochure.

En effet, parmi les nombreux musées cités ( Beaux-Arts de Tournai, Mons, Mouscron et Charleroi), musée de la photographie à Mont-sur-Marchienne, du Carnaval et du Masque à Binche, de la Tapisserie à Tournai, Centre de la Gravure et de l’Image imprimée à La Louvière, musée de l’Orfèvrerie du Château de Seneffe, musée des Arts Contemporains (le Mac’s), au Grand-Hornu, etc…), j’ai noté un absent de taille à savoir : le Musée Royal de Mariemont, qui dépend de la Communauté Wallonie-Bruxelles et bénéficie depuis 1965 du statut d’établissement scientifique de l’Etat.

Sans rentrer dans les détails de la très riche collection de ce musée, il faut savoir qu’y sont exposées entre autres de superbes objets et documents relatifs aux civilisations classiques de l’Egypte, de la Grèce et de Rome, en passant par l’art de la Chine et du Japon, de l’archéologie du Hainaut ainsi qu’un ensemble incomparable de porcelaines de Tournai. Une bibliothèque exceptionnelle vient par ailleurs compléter cette offre culturelle.  Je soulignerai de plus les accords de coopération internationaux existants avec le musée gallo-romain d'Alexandrie, le musée d'Hanoi, le musée d'Istanbul.

Certes, l’arboretum de Mariemont est quant à lui bel et bien mentionné, mais il n’en reste pas moins que je regrette que le musée en tant que tel ne soit pas lui aussi ne serait-ce que cité.

Etant donné que dans votre lettre d’accompagnement vous demander au lecteur de réagir, permettez-moi de vous interroger sur l’absence de ce musée dans la brochure en question, qui je le répète me paraît dans l’ensemble fort bien faite.
S’agit-il d’un simple oubli lors de la rédaction de la brochure ?
Si non, pourquoi n’avoir pas retenu ce musée ? Y-a-t-il des raisons objectives à ce silence ?

Réponse du Ministre-Président J-C VAN CAUWENBERGHE,
Je tiens tout d'abord à remercier Monsieur le Député Fontaine pour cette question dans laquelle il souligne la qualité de la brochure intitulée « Le Hainaut. Un nouveau regard », cette initiative a en outre, selon Monsieur Fontaine, le mérite d’exister et contribue à faire savoir que la province du Hainaut ne manque pas d’atouts ni de richesses.

C'est exactement dans cette optique qu'a été rédigée la brochure « Le Hainaut. Un nouveau regard » ! Cette brochure s'inscrit dans la vaste campagne de communication lancée en février 2005 dans le cadre de la mesure 4.5. du Phasing out de l'Objectif 1 voulue par l'Europe et dont l'ambition est de revaloriser l'image du Hainaut.

En ma qualité de coordinateur des Fonds structurels, j'ai tenu à ce que cette campagne focalise l'attention du public sur tous les aspects positifs de la province et sur le mouvement à I'œuvre afin de redresser les préjugés, d'éveiller l'intérêt des régions voisines et de soutenir la fierté des habitants dans une optique de mobilisation confiante.

Elle s'organise autour d'une volonté de positionner le Hainaut sur trois axes stratégiques :

1.La région innovante : autour des thèmes de l'essor économique, de la recherche, de l'innovation, du dynamisme universitaire et de la formation en général.
2.La région créative et récréative : sur le thème de la dynamique culturelle, touristique, sportive et de loisirs.
3.La région plurielle : une région aux multiples facettes se révélant sous l'angle de la diversité et de la surprise.

Pour répondre aux différents publics identifiés, la cible de la campagne se déclien en trois cercles :
1.les habitants du Hainaut,
2.l'ensemble des Wallons,
3.et les voisins Flamands, Bruxellois et du Nord de la France.

Cette campagne de grande ampleur se déroule en plusieurs temps, sur plusieurs médias et dans un éventail impressionnant de supports.

Deux volets principaux sont à distinguer :

I. Une campagne fédérale étendue au Nord de la France, d'une part, qui se fonde sur :
-Une affiche de 20 m2 ;
-Trois insertions dans la presse écrite reprenant les trois axes retenus pour la communication ;
-Une brochure de vingt pages ;
-Son résumé sous forme de dépliant grand public ;
-Ainsi que la diffusion d'un spot TV et de spots radios correspondants,
II. Parallèlement, une campagne provinciale mené à destination directe des habitants du Hainaut.
Nous jouons onc simultanément sur les deux tableau, à savoir la promotion externe de l'aire hennuyère dans son environnement, pour en accroître l'attractivité et l'illustration de cette province aux yeux de sa population afin de renforcer la fierté et la confiance que celle-ci place dans ses propres forces.

Ce volet s'appuie à la fois sur l’institution provinciale par l'insertion, jusqu'en avril 2007 de pages spéciales dans la revue « Dialogue Hainaut » qui, cinq fois par an, touche l'ensemble des ménages.
Et sur les quatre télévisions locales hennuyère qui diffusent 4 émissions bimestrielles de 25 minutes mais aussi 300 mini-clips de 15 secondes intitulés « Au Coeur du Hainaut », réalisés par la société « Les créations du dragon » de Franco Dragone.

Ces derniers s'imposent comme le rendez-vous quotidien des téléspectateurs, avec pour objectif de bombarder les Hennuyers d’images positives de leur province, en application d'une option, par ailleurs coulée en principe d'action par le Contrat d'Avenir et visant une mise en oeuvre systématique des succès wallons.

Cette présentation générale de la campagne de communication « Le Hainaut. Un nouveau regard » me paraissait indispensable avant d'aborder le fond de la question de Monsieur le Député Fontaine à savoir l'absence de mention du musée de Mariemont dans la brochure.

Il convient tout d'abord d'insister sur le fait que la brochure « Le Hainaut. Un nouveau regard » n'est nullement un recueil exhaustif de toutes richesses culturelles du Hainaut. De nombreuses publications (par exemple le guide des attractions du Hainaut « Le Hainaut c'est fou ce qu'on peut y faire! » réalisée par le C.I.T.H. en collaboration avec la Fédération du Tourisme du Hainaut) et des sites internet spécialisés (tels que le portail des musées en Wallonie, le Guide des musées du Hainaut, le site www.visithainaut.be) répondent d'ailleurs parfaitement à cet objectif.

Notre ambition était, au sein des 4 pages de la brochure consacrées à la vie culturelle du Hainaut, de montrer à quel point cette province est une région créative, récréative et en mouvement. Nous avons choisi d'illustrer cela non pas par l Inventaire exhaustif de toutes les attractions qui s'y trouvent mais bien par la mise en évidence de domaines aussi variés que : le monde du spectacle, les musées, la richesse du patrimoine, le sens de l'accueil, les lieux de détente et de découvertes, le folklore haut en couleur et la gastronomie.

Il fallait évoquer une très large diversité dans un espace limité. Nous avons donc dû opérer des choix parmi les institutions culturelles destinées à illustrer ces différents domaines. Deux critères ont guidé ces choix :
1.une offre culturelle attrayante, dynamique et de qualité, d'une part ;
2.un équilibre entre les différentes régions du Hainaut, d'autre part.

Si le musée royal de Mariemont n'est pas cité dans la brochure, ce n'est évidemment pas en fonction du 1er critère. Je concède bien volontiers que son évocation avait toute sa place dans le paragraphe consacré aux musées et je tiens à souligner la qualité exceptionnelle de cette institution tant au nivveau des collections d'objets et de documents archéoogiques qui y sont présentés
Le second critère fut quant à lui déterminant et la région du Centre n'a pas été oubliée puisque la liste de ses musées cités au sein de la brochure est impressionnante: le Musée du Carnaval et du Masque à Binche, le Centre de la Gravure et de l'Image imprimée à La Louvière, le musée de l'Orfèvrerie au Seneffe, et j’en passe.

Je tiens en outre a rassurer Monsieur le Député Fontaine: le musée de Mariemont n’est pas oublié dans la campagne de communication « Le Hainaut. Un nouveau regard » . Comme vous avez pu le comprendre suite à la description de cette campagne de grande ampleur que je vous ai dressé il y a quelques instants, la brochure ne représente qu'une partie des supports de communication développés.

Je peux déjà vous annoncer que deux mini-clips < Au Coeur du Hainaut » sont consacrés à Mariemont : l'un au musée, l'autre , à l'arboretum. Ceux-ci seront diffusés sur les télévisions locales dans le courant du mois de juin.

Le site de Mariemont fait également partie des qui seront traités au sein des pages insérées dans la revue Dialogue Hainaut.

Vous l'aurez compris, 42 émissions TV , 300 mini-clips, un total de 48 pages au sein de la revue Dialogue Hainaut, une brochure, un spot TV , 10 spots radio, un dépliant, une affiche 20 m2 et 3 insertions dans la presse écrite ne sont pas de trop pour présenter toutes les richesses de cette formidable province qu'est le Hainaut. Province sur laquelle j'invite tout le monde à porter un nouveau regard.
M. Philippe Fontaine (MR). – Je n’avais aucunement l’intention de critiquer l’ensemble de la campagne que je trouve très intéressante. Il n’empêche qu’oublier le seul musée géré entièrement par la Communauté française est dommage. Le musée de Mariemont mérite plus que deux simples clips, même si c’est déjà très bien. À l’avenir, il vaudrait mieux ne plus l’ oublier.
M. Jean-Claude Van Cauwenberghe, – Si j’avais oublié un autre musée comme celui de l’orfèvrerie à Seneffe, vous m’auriez aussi interrogé sur la raison de cette absence.