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Sécurité routière: 28 zones à hauts risques...
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Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, à Michel Daerden, Ministre du Budget, des Finances, de l’Equipement
et du Patrimoine, concernant:
« Les 28 zones à hauts risques subsistant sur les routes et autoroutes en Région wallonne »
Monsieur le ministre,
Dans la presse du 25 mai 2005, j’ai pris connaissance que sur les 86 zones à hauts risques qui ont été identifiées en 2000
sur le réseau routier wallon, 58 d’entre elles avaient soit été sécurisées soit avaient été déclassées suite à la baisse
locale de la circulation ou à l’aménagement d’un contournement. C’est le cas pour 15 zones et 43 ont donc été aménagées
en remplaçant un carrefour par un rond-point ou en posant un revêtement antiglisse dans une pente ou un virage.
S’il faut souligner la progression des sécurisations effectuées jusqu’ici, cela fait 8,6 zones sécurisées en 5 ans, ce n’est
pas suffisant puisque 28 d’entre elles continuent à faire des victimes.
Le presse qui précise que ces zones sont sous surveillance et font l’objet d’une campagne d’affichage « en attendant de
faire l’objet d’aménagements »
L’article fournit la liste des ces 28 zones réparties dans 4 provinces (Brabant wallon, Hainaut, Liège et Namur). La
répartition des zones à sécuriser se répartit comme suit : Dans le Brabant wallon, 7 zones ; en Hainaut, 10 zones ; à Liège,
9 zones et pour le Province de Namur, 2 zones.
Une fois de plus, le Hainaut détient encore et toujours la triste palme des zones qui ne sont toujours pas sécurisées,
… avec la Province de Liège, je vous l’accorde.
Je pense que l’ensemble de ces zones devraient être sécurisées au plus vite au bénéfice des automobilistes.
Voici mes questions Monsieur le Ministre :
pouvez-vous me préciser si ces zones ne font l’objet, comme le mentionne l’article, que d’une surveillance ?
pouvez-vous me préciser s’il est prévu de sécuriser ces zones et dans l’affirmative, pouvez-vous me préciser dans quels
délais ?
S’il n’est pas prévu, budgétairement, de sécuriser ces zones, que comptez-vous mettre en place (signalisation spécifique,
etc…) aux abords et dans ces zones pour en renforcer la sécurité ?
Enfin, pouvez-vous me préciser ce qu’il en est pour les zones à sécuriser dans la Province du Hainaut, l’ensemble de ces
zones se trouvant dans l’arrondissement de Charleroi et la Région du Centre, dans 4 communes (Charleroi, Gerpinnes, Binche
et La Louvière) :
Jumet, feux N5 (chaussée de Bruxelles à « Priba 2000 »
Dampremy, feux N5 « La Planche »
Couillet, feux N5 « quatre bras »
Gerpinnes, feux N5
Charleroi, N90 (route de Mons)
Jumet, N568 (rue des fusillés) et échangeur de l’aéroport
Lodelinsart, feux N569 (chaussée de Chatelet) et échangeur A54
Binche, feux N27(Avenue Léopold et chaussée de Mons) et N55 (rue des Mineurs)
La Louvière, carrefour N535 (chaussée Houtard) et rue toutyfaut
La Louvière, N535 (chaussée Houtard), traversée de l’agglomération
Je vous remercie pour les réponses que vous voudrez bien me donner
Réponse du Ministre Michel Daerden,
Pour répondre à vos différentes sous-questions, je peux avancer les éléments suivants :
La détermination d'un Zone à Haut Risques s'effectue sur base des données statistiques fournies par I'INS et de modèles
mathématiques mis au point par l'Administration des routes et autoroutes wallonnes.
Toutes les zones à haut risques font l'objet d'une attention particulière de la part des services du MET. De cette
approche peuvent découler deux hypothèses :
Soit on peut, par le biais d'un aménagement au niveau de l'infrastructure, réduire les risques de survenance d'accident,
auquel cas des études sont entamées en vue de la concrétisation sur le terrain. En fonction du type d'aménagement, celui-ci
est réalisé dans de très courts délais (marquages, signalisation), soit à plus long terme (traversées de villages,
giratoires, passages dénivelés), en fonction d'une programmation budgétaire.
Soit il s'avère, après une analyse accidentologique, que le rôle de l'infrastructure n'est pas mis en cause dans la
survenance d'accident (facteurs humains, vitesse, alcool,. ..) ayant conduit à la détermination de la ZHR auquel cas, mon
rôle consiste essentiellement en de la prévention, dont les campagnes d'affichages à l'origine de votre question sont un
exemple.
Pour assurer ce monitoring des zones à hauts risques, je suis tributaire des chiffres statistiques de l'INS. Je ne peux une
nouvelle fois déplorer que nous venons à peine d'être en possession des chiffres 2002. II m'est dès lors difficile
d'actualiser la liste des ZHR aussi souvent que je le souhaiterais.
Pour ce qui est des dix zones restantes en Province du Hainaut, la situation est la suivante :
Jumet, feux N5 ( Chaussée de Bruxelles à Priba 2000 )
Le réaménagement de l'ensemble de cette chaussée est en cours d'étude dans le cadre du projet d'achèvement du Métro Léger
de Charleroi (Antenne de Gosselies ). L'étude route + site métro est en voie de finalisation.
Toutes les signalisations tricolores font l'objet d'une étude spécifique pour tenir compte du MLC (étude pilotée par la
Direction du trafic routier, à charge de la SRWT )
Un giratoire complémentaire est prévu au carrefour dit « Priba 2000 ».
Les travaux seront mis en adjudication par la SRWT à partir de fin 2005-début 2006.
Dampremy, feux N5 « La planche »
Même situation que Jumet -intégration dans le projet MLC
Couillet, feux N5 « Quatre bras »
Etude de révision de la signalisation tricolore en cours à la Direction du trafic routier.
Gerpinnes, feux N5
Il s'agit du rond-point percé de Loverval.
Même situation que Couillet -Etude en cours à la Direction du trafic routier
Charleroi, N90 (route de Mons)
Après réalisation du giratoire de la rue latérale à Marchienne, la première phase des travaux d'aménagement de la traversée
de Marchienne (+1- 350m ) ont été engagés et commenceront après les congés.
Une étude avec auteur de projet est en cours pour la suite de ces travaux de sécurisation et d'intégration urbaine,
Parallèlement, un contournement de Marchienne, par les voiries existantes, avec aménagements appropriés, est également sur
le métier.
Ces dispositions ont été présentées récemment à la population concernée.
Jumet, N568 (rue des Fusillés) et échangeur de l'aéroport
L'étude de réaménagement et de sécurisation de l'ensemble de ce carrefour- échangeur est confiée à un auteur de projet.
Etude approfondie indispensable en fonction de la topographie des lieux. Le marché a été engagé et l'étude se déroulera en
2005.
Binche, feux N27 ( Avenue Léopold et chaussée de Mons) et N55 ( rue des Mineurs )
Il s'agit du carrefour dit « du pont de St Vaast ) à Péronnes-lez-Binche
Son aménagement (maintien des feux tricolores avec appropriation adéquate ou giratoire) dépendra des conclusions de la
procédure de demande de permis d'urbanisme déposée en 98 -sans réponse à ce jour -pour la section nord du contournement de
Binche, dans laquelle ce carrefour s'intègre (voirie à 2 ou 4 voies de circulation, site propre ou non, problématique de
desserte du « lavoir » etc..).
La Louvière, carrefour N535 ( Chaussée Houtard ) et rue Toutyfaut + traversée d'agglomération
Les travaux d'aménagement de la chaussée à partir du pont Capitte (sur l'ancien canal du centre) en remontant vers Houdeng
viennent de commencer.
C'est une phase complémentaire d'environ 400m qui s'ajoute à tous les travaux déjà réalisés dans le centre même de La
Louvière.
Le carrefour avec la rue Toutyfaut fait partie de la section en chantier.
Je souhaite terminer en précisant que cette liste de ZHR n'est qu'une des composantes de mon action en matière de sécurité
routière. Ils constituent des endroits sur lesquels une attention particulière doit être apportée. Il n'en reste que tout
point du réseau peu potentiellement être le siège d'accident grave et que dès lors mon action doit se porter à l'échelle
des 870 kms d'autoroutes et 6865 kms de routes que comptent la Région Wallonne.
Tous les ans j'investis massivement dans la sécurité que ce soit dans le cadre de projets ponctuels: giratoires, traversées
de villages, amélioration de revêtements ou de politiques thématiques: actions motos, abords d'écoles, ...
M. Philippe Fontaine (MR). – Vous savez que la sécurité routière est une
problématique qui
m’intéresse beaucoup. J’espère que ces points seront vite sécurisés et que
de nouveaux cas n’apparaîtront
pas trop vite.