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LES MARIAGES CÉLÉBRÉS PAR ...
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Question orale de Philippe Fontaine Député Wallon, à Monsieur COURARD, Ministre des Affaires Inténeures et de
la Fonction Publique sur:
"LES MARIAGES CÉLÉBRÉS PAR DES CONSEILLERS COMMUNAUX À CHARLEROI"
– Monsieur le Président,
Monsieur
le Ministre,
chers Collègues,
il y a quelques
semaines, Monsieur le Ministre, je vous interrogeais
sur la présence de «superconseillers communaux» à
Charleroi qui exerçaient des missions dévolues aux
échevins, en contradiction avec la Loi communale.
Vous m’aviez assuré que le collège échevinal de
Charleroi avait retiré sa délibération visant à déléguer
des missions à des conseillers communaux.
Toutefois, il apparaît que récemment, toujours dans
la commune de Charleroi, des mariages seraient célébrés
par des conseillers communaux.
Ils risqueraient
en conséquence d’être frappés de nullité ou en tout
cas, cela pourrait poser quelques problèmes.
Comme vous le savez certainement, il n’est pas
interdit à des conseillers communaux d’exercer les
fonctions d’officier d’état civil.
La Loi communale le
précise d’ailleurs en son article 125.
Cette délégation doit être faite en fonction du
tableau de préséance.
Or, il s’avère que la règle de préséance
n’est pas respectée à Charleroi.
Des conseillers
plus âgés n’ont pas eu à célébrer un seul mariage, alors
que des conseillers plus jeunes ont déjà un nombre
important de célébrations à leur actif.
La Ville de Charleroi dispose-t-elle d’une procédure
par lettre d’empêchement qui clarifierait la situation
de ces conseillers aux pouvoirs spéciaux ?
Si cette procédure n’est pas établie ou si elle ne respecte
pas le prescrit de la Loi communale et que, en
conséquence, le conseiller communal n’est pas légalement
habilité à poser des actes revenant à un officier
d’état civil, les mariages célébrés risqueraient de se
voir frappés de nullité en cas de contestation par un
proche ou par le ministère public.
Cette question a déjà été posée à votre collègue
Mme Onkelinx par le député Olivier Chastel.
Mme Onkelinx, tout en donnant son point de vue, a
signalé que vous étiez ministre de tutelle sur les communes.
Je souhaiterais savoir, Monsieur le Ministre, quelles
sont les actions que vous pouvez entreprendre pour
que la Loi communale soit respectée à Charleroi et
probablement ailleurs.
Je pense que c’est un point qui
mérite d’être éclairci.
Réponse du Ministre COURARD,
Monsieur le Président,
chers Collègues,
je prends ici acte des éléments présentés
par l’honorable Membre.
Une enquête administrative va, à nouveau, être
demandée à mon administration.
Je ne manquerai pas d’informer l’honorable Membre
des résultats de cette instruction.
Mais dans l’état
actuel des choses, malheureusement, je n’avais pas
connaissance de ce qui est avancé ici.
Pour le surplus, les pouvoirs qui me sont impartis
sont ceux visés par le décret du 1er avril 1999 organisant
la tutelle.
Pour rappel, il s’agit notamment du pouvoir d’annulation
des délibérations communales soumises à la
tutelle générale et à l’envoi d’un commissaire spécial
dans les cas extrêmes.
Mais nous n’en sommes pas là, je vais d’abord
attendre le rapport administratif avant de me prononcer
et voir quelle décision opportune prendre.
M. Fontaine (MR). – Je remercie M. le Ministre
pour sa réponse, mais, finalement, je n’en sais pas plus.
Je conseillerais peut-être à M. le Ministre de
demander à son cabinet de lire un peu plus attentivement
la presse parce que c’est un dossier qui
avait fait couler pas mal d’encre au moment du
mariage du député Denis Ducarme.
C’est à cette occasion-
là qu’on s’est rendu compte qu’il y avait un
problème.