Parlement wallon

Questions orales

     

 Questions du 24/11/04

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Monsieur MOTO

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Question orale de Monsieur Philippe Fontaine, Député wallon à Monsieur André Antoine, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial relative aux:
"Monsieur MOTO » institués dans chaque Direction régionale du MET."


– Monsieur le Ministre,
Monsieurle Président,
chers Collègues,
la mobilité est sans conteste un problème de plus en plus aigu.
Le trafic routier a connu ces dernières années une croissance considérable provoquant la saturation de la plupart des axes routiers des villes et agglomérations.
Parmi les options qui peuvent être proposées pour améliorer les déplacements, il est à noter que l’utilisation des deux roues en milieu urbain présente de nombreux avantages : pas d’embouteillage, des temps de trajet réduits de 15 à 50 % par rapport aux quatre roues, moins de pollution, souvent moins de bruit, quoi que cela c’est parfois discutable.
Concrètement, il faut savoir que leur taille permet d’occuper moins de place sur la chaussée, que leurs matériaux ne provoquent aucun dégât aux revêtements et ajoutons à cela qu’ils sont économiques et écologiques.
Bref, c’est une alternative intéressante en matière de déplacement pour autant que l’espace leur soit réservé.
Il est en effet essentiel que les routes et autoroutes soient adaptées aux spécificités des deux roues motorisées.
Elle collabore notamment avec le MET à l’élaboration de rapports visant à adapter les rails de sécurité aux motards et procède également aux études de repérages en coordination avec les «Monsieur Moto» qui ont été institués dans chaque division régionale du MET.
Selon mes informations, le rôle de ce «Monsieur Moto» est de collecter toutes les informations en provenance du public concernant les problèmes de sécurité, de les vérifier et d’en dresser un rapport qu’il remet à la direction en vue d’apporter toutes les modifications nécessaires le plus rapidement possible.
Cependant – et une manifestation de motards il y a quelques semaines en a été une expression – il semble que faute d’informations sur la personne et le fonctionnement de ces «Monsieur Moto», de nombreux incidents, de nombreux problèmes sur les chaussées ne sont jamais communiqués.
Pourriez-vous, dès lors, Monsieur le Ministre, me donner des informations plus précises sur le statut, le nombre, le mode de fonctionnement et la répartition géographique de ces «Monsieur Moto», ainsi que sur la manière de les contacter lorsque des préoccupations ayant trait à la sécurité des motards se manifestent ?
Réponse du Ministre André ANTOINE,
– Monsieur le Président,
chers Collègues,
d’abord, nous devrions demander à chacun d’entre nous s’il a une moto ou s’il en a déjà conduit une pour bien en mesurer les avantages et les inconvénients.
Je sais que dans le Gouvernement précédent, Monsieur Fontaine, il y avait un ministre particulièrement intéressé par la moto, Charles Michel, je le sais.
Plus modestement, vous trouverez en ma personne un adepte du scooter. À chacun ses moyens ! Mais soit.
Au-delà de cela, votre question est évidemment pleinement pertinente mais elle renvoie à différentes législations et différents gouvernements.
Reconnaissez avec moi, le Code de la route renvoie, évidemment, au niveau du Gouvernement fédéral, et nous ne sommes pas demandeurs à ce stade d’une régionalisation de sa législation et c’est vrai qu’elle devrait mieux intégrer la réalité des deux roues et singulièrement des deux roues motorisées, comme vous le soulignez.
Deuxièmement, effectivement, dans la plupart, pas dans tous, des bureaux décentralisés du MET, il y a ce qu’on appelle, une personne qui est en charge de la réalité de la moto et qui rend des avis par rapport aux investissements routiers.
Mais je dois bien reconnaître que ces personnes relèvent de la compétence directe de mon collègue Michel Daerden, au titre des infrastructures routières.
Donc, je n’ai que peu de compétence à agir sur le sujet, c’est donc à lui que vous devriez poser une partie des questions.
Troisième élément, à titre de la mobilité, cela je peux vous le confirmer, mon département subventionne la fédération dont vous avez fait mention, fédération moto, qui joue un peu un rôle de facilitateur moto de manière générale en matière de mobilité et qui est notre correspond attitré en termes de conseil de motos et là, nous le subventionnons.
Dernier élément, parce que j’ai essayé quand même de trouver dans l’ensemble de mes compétences, les éléments qui pouvaient correspondre à une préoccupation chez vous, c’est le problème des circuits.
Des demandes sont parvenues à mon cabinet.
J’en ai fait l’inventaire pour vous être agréable et il y a, aujourd’hui, deux demandes : il y a une demande d’un circuit permanent et deux offres sont à l’étude aujourd’hui.
Il y a Mettet qui a une longue tradition au niveau moto mais cela supposerait un certain nombre d’investissements et par ailleurs, il y a la zone d’activité économique de Dour qui est également intéressée par la réalisation d’un circuit permanent moto.
Pourquoi ?
Parce que Francorchamps, semble-t-il, ne disposerait pas de l’infrastructure nécessaire et adaptée à la moto, eu égard aux compétitions automobiles qui s’y déroulent et l’une n’étant pas nécessairement compatible avec l’autre.
Voilà ce que les techniciens de la moto m’ont indiqué.
Enfin, pour la partie motocross, là aussi il y a une volonté de disposer d’un circuit permanent et là il existe un projet dans la Hesbaye qui fait l’objet de contestations sur les communes concernées.
Voilà pour l’essentiel : préoccupation moto, oui.
Mais elle implique différents ministres et d’autres sont plus impliqués mais il n’empêche que dans les compétences qui sont les miennes, vous pouvez être convaincu que, je serai sensible à leur demande, et je viens de l’indiquer, en matière d’aménagement du territoire.
M. Fontaine (MR). – Je remercie M. le Ministre des préoccupations qu’il manifeste à propos des motos.
Je n’ai malheureusement pas la réponse à ma question précise.
Je la poserai, donc, à votre collègue M. Daerden, lors d’une prochaine séance.