Question orale de Monsieur Philippe Fontaine, Député wallon à Monsieur André Antoine, Ministre du Logement, des
Transports et du Développement territorial relative aux:
"Monsieur MOTO » institués dans chaque Direction régionale du MET."
– Monsieur le Ministre,
Monsieurle Président,
chers Collègues,
la mobilité est
sans conteste un problème de plus en plus aigu.
Le
trafic routier a connu ces dernières années une croissance
considérable provoquant la saturation de la plupart
des axes routiers des villes et agglomérations.
Parmi les options qui peuvent être proposées pour
améliorer les déplacements, il est à noter que l’utilisation
des deux roues en milieu urbain présente de nombreux
avantages : pas d’embouteillage, des temps de
trajet réduits de 15 à 50 % par rapport aux quatre
roues, moins de pollution, souvent moins de bruit,
quoi que cela c’est parfois discutable.
Concrètement,
il faut savoir que leur taille permet d’occuper moins
de place sur la chaussée, que leurs matériaux ne provoquent
aucun dégât aux revêtements et ajoutons à
cela qu’ils sont économiques et écologiques.
Bref,
c’est une alternative intéressante en matière de déplacement
pour autant que l’espace leur soit réservé.
Il est en effet essentiel que les routes et autoroutes
soient adaptées aux spécificités des deux roues motorisées.
Elle collabore notamment avec le MET à l’élaboration
de rapports visant à adapter les rails de sécurité
aux motards et procède également aux études de repérages
en coordination avec les «Monsieur Moto» qui
ont été institués dans chaque division régionale
du MET.
Selon mes informations, le rôle de ce «Monsieur
Moto» est de collecter toutes les informations en provenance
du public concernant les problèmes de sécurité,
de les vérifier et d’en dresser un rapport qu’il
remet à la direction en vue d’apporter toutes les modifications
nécessaires le plus rapidement possible.
Cependant – et une manifestation de motards il y a
quelques semaines en a été une expression – il semble
que faute d’informations sur la personne et le fonctionnement
de ces «Monsieur Moto», de nombreux
incidents, de nombreux problèmes sur les chaussées
ne sont jamais communiqués.
Pourriez-vous, dès lors, Monsieur le Ministre, me
donner des informations plus précises sur le statut, le
nombre, le mode de fonctionnement et la répartition
géographique de ces «Monsieur Moto», ainsi que sur
la manière de les contacter lorsque des préoccupations
ayant trait à la sécurité des motards se manifestent ?
Réponse du Ministre André ANTOINE,
– Monsieur le Président,
chers Collègues,
d’abord, nous devrions demander
à chacun d’entre nous s’il a une moto ou s’il en a
déjà conduit une pour bien en mesurer les avantages
et les inconvénients.
Je sais que dans le Gouvernement précédent, Monsieur
Fontaine, il y avait un ministre particulièrement
intéressé par la moto, Charles Michel, je le sais.
Plus
modestement, vous trouverez en ma personne un
adepte du scooter. À chacun ses moyens ! Mais soit.
Au-delà de cela, votre question est évidemment
pleinement pertinente mais elle renvoie à différentes
législations et différents gouvernements.
Reconnaissez
avec moi, le Code de la route renvoie, évidemment, au
niveau du Gouvernement fédéral, et nous ne sommes
pas demandeurs à ce stade d’une régionalisation de sa
législation et c’est vrai qu’elle devrait mieux intégrer
la réalité des deux roues et singulièrement des deux
roues motorisées, comme vous le soulignez.
Deuxièmement, effectivement, dans la plupart, pas
dans tous, des bureaux décentralisés du MET, il y a ce
qu’on appelle, une personne qui est en charge de la
réalité de la moto et qui rend des avis par rapport aux
investissements routiers.
Mais je dois bien reconnaître
que ces personnes relèvent de la compétence directe
de mon collègue Michel Daerden, au titre des infrastructures
routières.
Donc, je n’ai que peu de compétence
à agir sur le sujet, c’est donc à lui que vous
devriez poser une partie des questions.
Troisième élément, à titre de la mobilité, cela je
peux vous le confirmer, mon département subventionne
la fédération dont vous avez fait mention, fédération
moto, qui joue un peu un rôle de facilitateur
moto de manière générale en matière de mobilité et
qui est notre correspond attitré en termes de conseil
de motos et là, nous le subventionnons.
Dernier élément, parce que j’ai essayé quand même
de trouver dans l’ensemble de mes compétences, les
éléments qui pouvaient correspondre à une préoccupation
chez vous, c’est le problème des circuits.
Des
demandes sont parvenues à mon cabinet.
J’en ai fait
l’inventaire pour vous être agréable et il y a,
aujourd’hui, deux demandes : il y a une demande d’un
circuit permanent et deux offres sont à l’étude
aujourd’hui.
Il y a Mettet qui a une longue tradition
au niveau moto mais cela supposerait un certain
nombre d’investissements et par ailleurs, il y a la zone
d’activité économique de Dour qui est également intéressée
par la réalisation d’un circuit permanent moto.
Pourquoi ?
Parce que Francorchamps, semble-t-il,
ne disposerait pas de l’infrastructure nécessaire et
adaptée à la moto, eu égard aux compétitions automobiles
qui s’y déroulent et l’une n’étant pas nécessairement
compatible avec l’autre.
Voilà ce que les
techniciens de la moto m’ont indiqué.
Enfin, pour la partie motocross, là aussi il y a une
volonté de disposer d’un circuit permanent et là il
existe un projet dans la Hesbaye qui fait l’objet de
contestations sur les communes concernées.
Voilà pour l’essentiel : préoccupation moto, oui.
Mais elle implique différents ministres et d’autres
sont plus impliqués mais il n’empêche que dans les
compétences qui sont les miennes, vous pouvez être
convaincu que, je serai sensible à leur demande, et je
viens de l’indiquer, en matière d’aménagement du territoire.
M. Fontaine (MR). – Je remercie M. le Ministre
des préoccupations qu’il manifeste à propos des
motos.
Je n’ai malheureusement pas la réponse à ma
question précise.
Je la poserai, donc, à votre collègue
M. Daerden, lors d’une prochaine séance.