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L’implantation d’un centre de regroupement de boues de...
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Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, Président du Groupe MR au Parlement wallon à Monsieur Michel
Daerden, Ministre du Budget, du Logement, de l’Equipement et des Travaux publics sur :
« L’implantation d’un centre de regroupement de boues de dragage sur le site du Gripia à Seneffe ».
Vous avez été régulièrement interpellé ces dernières années sur la problématique des boues de dragage.
De nouveau, celles-ci reviennent dans l’actualité avec la problématique de l’éventuelle implantation d’un centre de
regroupement de boues de dragage au lieu dit « Champ du Gripia » sur le territoire de Seneffe.
Les habitants de Manage ont quelques inquiétudes quant à l’avancement du dossier.
Premièrement,
en ce qui concerne l’enquête publique, il semblerait que les habitants de Manage et de Seneffe n’aient pas été traités de
la même façon.
Le Bourgmestre de Manage confirme via la presse que l’enquête publique n’a pas eu lieu dans sa commune alors que celui de
Seneffe indique que celle-ci a déjà eu lieu il y a un an dans la sienne.
Le bourgmestre de Manage indique cependant que le 16 juin 2003, une réunion de concertation a eu lieu à Seneffe et des
remarques ont été formulées notamment concernant la proximité du site avec le Centre nautique Tibyterchamps,
avec la ferme de la Courte-au-Bois, avec le Château de Prelle et certaines zones habitées.
Pouvez-vous me donner des explications quant au déroulement exact de l’enquête publique à ce sujet jusqu’à présent ?
Deuxièmement,
en matière de traitement des boues, le débat revient à nouveau sur la table quant aux vertus comparées du procédé de
lagunage et de filtre-presse.
J’ai relu vos différentes interventions suite aux nombreuses questions de mes collègues tout au long de cette législature
et je sais que, a priori, vous considérez que la technique du filtre-presse pose un certain nombre de problèmes et
qu’elle ne pourrait être efficace que dans certains cas précis.
Néanmoins, concernant la problématique de Hourpes, vous avez promis de réaliser un essai grandeur nature.
Pouvez-vous me donner l’état d’avancement de ce dossier et de votre réflexion quant aux avantages et désavantages des
deux techniques ?
Réponse du Ministre Michel DAERDEN,
Monsieur le Député, mon cher Collègue, le projet de centre de regroupement est envisagé sur le site « Baccara » au lieu-dit
« Champ du Grippia » à Seneffe.
Permettez-moi, je me permets de tracer de nouveau l'historique du choix de ce site.
Mes collègues du Gouvernement et moi-même avions, en son temps, arrêté notre choix sur l'ancien dépôt de boues, situé en
face du « Champ du Grippia » au lieu-dit « le Gibet » .
Lors de la rencontre des autorités locales, celles-ci ont très judicieusement fait remarquer que le site « Baccara »,
repris dans le plan wallon des CET, accueillerait des déchets de classe 3 et qu'il serait opportun de regrouper sur un seul
site, les deux installations de déchets envisagées.
Mes collègues et moi-même avons marqué accord sur cette proposition et le Conseil régional en votant le décret
optimalisant le CWATUP en a permis la concrétisation.
Pour la première partie de votre question, je voudrais vous faire part de la situation actuelle.
En vertu de la réglementation, mes services ont organisé, le 16 juin 2003, la réunion d'information du public préalable à
la réalisation de l'étude d'incidences sur l'environnement requise pour le dépôt de la demande de permis unique.
Toutes les formes légales prescrites et notamment celles en matière de publicité ont été respectées.
A l'issue de ladite réunion, la population disposait d'un délai de quinze jours pour formuler, par écrit, ses remarques et
suggestions.
Dans ce cadre, par courrier du 30 juin 2003 adressé à mes services, la commune de Manage a énoncé un certain nombre de
remarques.
Ce courrier a été transmis au bureau d'études SERCO, chargé de la réalisation de l'étude d'incidences sur l'environnement
précitée.
A ce jour, celle-ci n'est pas encore terminée.
Ce n'est qu'à son issue que le projet de centre de regroupement sera élaboré, notamment sur la base des recommandations de
ladite étude.
La demande de permis unique sera alors introduite par mon administration et soumise à enquête publique.
En ce qui concerne la deuxième partie de votre question, étant donné qu'il n'existe, actuellement, aucune analyse
comparative des systèmes de déshydratation des boues de dragage par lagunage ou par filtres-presse, j'ai, en effet,
lancé un marché pilote sur la Haute Sambre afin de pouvoir répondre très concrètement à ce genre d'interrogation.
Les offres viennent d'être remises et dès à présent, compte tenu que le coût de l'opération de déshydratation par
filtres-presse proprement était clairement identifié dans le Cahier Spécial des Charges, je peux conclure que ce coût est
plus élevé que celui du lagunage.
Néanmoins, cette alternative continue à être étudiée par mes services qui notamment, dans le cadre dudit chantier,
confieront à un bureau d'études ad hoc la réalisation d'une analyse d'impacts multicritères comparative qui permettra de
mesurer, en toute objectivité, sa
fiabilité, son rendement, ses impacts environnementaux et sur la santé ainsi que sa faisabilité technique et économique.