|
|
-
|
Les résultats engrangés par la mise en...
|
Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, Président du Groupe MR au Parlement wallon à Monsieur le Ministre
de l’emploi et de la formation, Philippe Courard, sur
« Les résultats engrangés par la mise en œuvre de la politique des titres services en Région Wallonne ».
Les dernières statistiques relevant le nombre de chômeurs complets indemnisés dans notre pays sont une fois de plus
mauvaises.
En effet, la progression est positive et ce dans les trois régions du pays : 11 151 unités en Flandre, soit + 7,4%, 14 159
unités en Région Wallonne, soit + 7,5% et 3 315 unités à Bruxelles, soit + 5,6%.
Cet état de fait est combattu avec courage et ambition par notre Gouvernement Wallon qui met en place, petit à petit,
plusieurs politiques dynamiques et créatives d’emploi sur le long terme : les plans d’accompagnement des demandeurs
d’emploi, la formation des chômeurs et la mise en œuvre d’une réelle politique d’incitants financiers pour les entreprises
afin de les aider à recruter du personnel.
En plus de cette politique de longue haleine, il existe des politiques plus concrètes, plus directement sensibles par le
grand public et par les acteurs de terrains telles les diminutions de charges au niveau du Gouvernement fédéral ou la
désormais célèbre politique des titres-services.
Nous ne reviendrons évidemment pas sur la polémique qui a opposé différents ministres fédéraux, ni sur le manque
d’ambition qu’affichait en cette matière, Madame Onkelinx ;
non, nous nous contenterons simplement de vous demander, Monsieur le Ministre de l’emploi, où en est l’application de cette
politique ambitieuse et prometteuse ?
Combien de contrats ont-ils déjà été signés ?
Combien de sociétés ont-elles été agréées ?
Y a-t-il un phénomène d’accélération ou nous dirigeons-nous déjà vers une certaine stagnation ?
Pouvez-vous nous faire un état des lieux complet de la situation, tant au niveau de la mise en œuvre administrative que
de l’application concrète sur le terrain et ce, en comparant avec notre voisine flamande ?
La récente campagne de publicité vous apporte-t-elle des motifs d’encouragements ?
Je vous remercie des réponses que vous ne manquerez pas d’apporter à mes questions.
Réponse du Ministre Philippe Courard,
Tout d'abord, je rappelle à l’honorable membre que le dispositif Titres-Services dépend, depuis le 1er janvier 2004,
exclusivement des compétences du Ministre fédéral de l'Emploi, Frank VANDENBROUCKE, et qu'il m’est, actuellement,
extrêmement difficile d'obtenir des informations complètes de l'0NEM.
Ceci précisé, au 31 décembre 2003, le dispositif, dans sa version « wallonne », avait abouti aux chiffres suivants :
• 72 entreprises agréées, pour un total de 771 ETP ;
• 112 ETP emplois ont, toujours à la même date, été réellement crées ;
• 64. 000 chèques avaient été vendus, dont plus de 20. 000 sur le seul mois de décembre.
Le constat que j'ai fait, à la fin de l'année dernière, c’est que le potentiel «emploi» de la mesure était optimal:
le nombre d’entreprises agréées était satisfaisant et la couverture géographique de la Wallonie pratiquement complète.
Cependant, la réussite de cette initiative souffrait encore de la méconnaissance qu’en avait le grand public.
D'où le lancement de la campagne de publicité qui bat son plein actuellement.
Elle a été lancée le 24 Janvier .
Je ne puis donc, en l'état, déjà faire le bilan de son impact quant à l’effet positif quelle a pour faire connaître la
mesure et pour augmenter significativement la vente de Titres-Services.
Quant à la comparaison avec la Flandre, si le nombre et la qualité des emplois attestent du travail effectué par la Région
wallonne en cette matière, le nombre de chèques achetés au nord du pays reste pratiquement dix fois plus important.
Cela s'explique notamment par le fait que bien avant le début effectif de la mesure, plus de 1000 ménages flamands étaient
inscrits auprès de la société émettrice des Titres-Services.
Cependant, il faut que la Wallonie rattrape son retard, et donc que les ménages wallons connaissent la mesure, et soient
convaincus de son bien-fondé.
C’est exactement à ce travail que je m’emploie actuellement.