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La mise en oeuvre des maisons de l'emploi...
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Question orale de Monsieur le Président, Philippe FONTAINE, à M la Ministre Marie ARENA sur :
« La mise en oeuvre des maisons de l'emploi ».
Madame la Ministre,
La création des maisons de l'emploi est une politique de déconcentration du FOREM qui présente un intérêt majeur pour
l'ensemble des interlocuteurs préoccupés par la lutte contre le chômage en Wallonie.
Les demandeurs d'emploi, tout d'abord, trouveront plus près de chez eux des solutions à leurs problèmes de recherche
d'emploi, de besoins de formation et de conseils de qualité.
Le Forem, ensuite, disposera d'un réseau d'acteurs de terrains et de relais dynamiques sur lesquels il pourra se baser
afin de développer une politique de proximité cohérente et concertée.
Les communes, enfin, offrirons un service supplémentaire à leur population et se verront épaulées dans la mise en œuvre
de ce service de qualité.
En ce qui concerne ces dernières, afin de mettre sur un pied d'égalité les communes urbaines et les communes rurales, vous
aviez présenté, Madame la Ministre, la mise en oeuvre du réseau des maisons de l'emploi en insistant sur l'aspect
intercommunal.
En effet, vous insistiez, à juste titre, sur le nécessaire maillage wallon, sur le regroupement des forces vives et des
projets afin qu'une maison de l'emploi puisse être développée tant dans les milieux urbains que dans les milieux ruraux.
Afin d'illustrer cette préoccupation, vous indiquiez ici, à la tribune de ce parlement, que plusieurs communes pouvaient
se regrouper et, pourquoi pas, créer une maison de l'emploi mobile tel un minibus qui couvrirait plusieurs endroits
différents.
Cet aspect intercommunal était très séduisant et de nombreuses communes, réticentes de prime abord, ont alors osé franchir
le pas et ont introduit un dossier en intercommunalité.
Malheureusement, la réalité fut toute autre.
Le FOREM a immédiatement mis un frein aux ambitions des communes : heures d'ouvertures des antennes limitées, nombre de
demi journée de décentralisation ne pouvant dépasser deux demi-jours...
II ressort donc actuellement que l'aspect intercommunal n'est plus du tout ce qu'il avait été présenté ici par vous il y
a de cela quelques mois.
Nous le regrettons. Mais nous pensons que rien n'est définitif et nous souhaiterions que vous remettiez sur la table
des négociations avec les partenaires sociaux, les dispositions concrètes de décentralisation des antennes des maisons
de l'emploi.
Nous comprenons aisément les raisons qui poussent à ne pas ouvrir trop tardivement les maisons de l'emploi, mais par
contre nous sommes interpellés par le plafond des deux demi-journées.
Nous pensons qu'il y a lieu de revoir à la hausse le nombre de demi journée qui peuvent être consacrées à la
décentralisation.
C'est indispensable pour une réelle mise en oeuvre de l'intercommunalité.
Allez-vous donc, Madame la Ministre, remettre sur la table des négociations, la révision à la hausse des critères de
décentralisation des antennes des maisons de l'emploi en intercommunalité ?
Si oui, quand et avec quelle ambition ?
Je vous remercie d'avance pour les réponses que vous m'apporterez.
Réponse de la Ministre Arena,
Ma réponse sera brève, étant donné que vous ne remettez pas en cause les Maisons de l'Emploi, ni le principe
d'intercommunalité.
Pour rappel, sur les 87 projets proposés, 21 se basaient sur l'intercommunalité.
Le Forem a établi les règles de base.
Celles-ci ne sont cependant pas figées.
Elles seront évaluées par le Comité de pilotage afin de parvenir aux meilleures règles.
Toute idée est bonne à prendre.
Je vous rassure donc : nous nous situons dans une culture de l'évaluation.
Réplique de Philippe FONTAINE
Je remercie Madame la Ministre.
Je me faisais seulement l'écho de bourgmestres de certaines communes rurales qui vivaient, avec difficulté, la mise
en place de ces maisons communales.
Je suis rassuré de savoir que le débat reste ouvert.