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Vente de la serre Hortisud pour 1€...
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Question orale de Monsieur Philippe FONTAINE, Président du Groupe MR au Parlement wallon à Monsieur José DARAS, Ministre des Transports, de la Mobilité et de l'Energie concernant
"Une demande d'éclaircissements concernant la vente à la ville de Liège de la serre Hortisud pour 1 euro symbolique "
Monsieur le Ministre,
Dans le cadre de sa politique d'économie d'énergie et de promotion de nouvelles technologies visant à maîtriser la
consommation d'énergie dans les serres wallonnes, la Région Wallonne a octroyé, en 1984, une subvention
de 461 081,95 euros à la SA Hortisud pour la phase démonstrative d'économies d'énergie dans les serres wallonnes.
Cette Société Anonyme, associée avec la ville de Liège, représentait un espoir important pour le développement des
économies d'énergie en Région Wallonne et de ce fait, pour le développement de nouvelles technologies dans le secteur de
l'énergie.
Le 08 novembre 2001, la vente, pour 12 395 euros de la serre hortisud, figure à l'ordre du jour du Gouvernement.
Mais le point est alors retiré sans avoir obtenu d'accord gouvernemental.
Le 14 mars 2002 , le point figure à nouveau à l'ordre du jour du Gouvernement mais cette fois, modification importante,
le prix de vente est de …1 euro compte tenu de l'état de délabrement des installations, le coût important pour le remise en
état des lieux et la proposition émanant d'une ferme horticole pédagogique d'occuper les lieux.
Le Gouvernement a donc vendu pour un euro symbolique la serre Hortisud à la ville de Liège.
Devant les faits qui viennent d'être présentés, je me pose deux questions, Monsieur le Ministre :
La première, consiste à se demander pourquoi ce projet, qui était présenté comme fort prometteur il y a quelques années,
s'est avéré être un fiasco (financier du moins).
Quelles en sont les raisons ?
y a-t-il eu une évaluation du projet ?
Quels sont les enseignements positifs et négatifs qu'il y a lieu d'en tirer ?
La seconde est relative à la vente proprement dite de la serre.
Comment se fait-il qu'en novembre 2001, on envisage de vendre la serre pour la somme de 12 395 euros et que 5 mois plus
tard, on s'en sépare pour la somme de 1 euro.
La ferme pédagogique était-elle la seule candidature pour le rachat de la serre ?
Pourquoi ne pas avoir effectué une vente publique ?
Qui sont les personnes gérant cette ferme pédagogique ?
D'où tirent-ils leurs fonds ?
Quel est le prix de location demandé par la ville de Liège à la ferme pédagogique ?
Réponse du Ministre José DARAS,
II s'agit d'une histoire déjà ancienne (1984) dont j'ai pu reconstituer certains éléments.
L'investissement concernait une serre, mise au point par HORTISUD, devant permettre une culture maraîchère expérimentale
(faible consommation énergétique) à Liège.
Le Gouvernement a subventionné la serre mais le terrain appartenait à la ville de Liège.
A l'époque, celle-ci confie l'exploitation à un maraîcher qui l'exploite pendant plusieurs années.
Mais le système de chauffage et de ventilation n'est pas à la hauteur et le maraîcher cesse ses activités.
La société HORTISUD, qui aurait pu remédier aux défauts et défaillances, est entre-temps tombée en faillite.
Le maraîcher, lui aussi, mais pour d'autres raisons, tombe en faillite.
En 2001, lorsque la ville de Liège propose de racheter la serre en vue de confier le terrain à une ferme horticole pédagogique,
la Région wallonne demande une estimation pour cette transaction au Comité d'acquisition.
Celui-ci fixe le prix à 12.395€.
Ce prix, qui a probablement été établi sans visite de terrain, ne convient évidemment pas à la ville car la serre est inutilisable
(voir photos) et constitue une entrave à l'occupation du sol.
J'interviens donc et argumente auprès du Comité d'acquisition pour justifier que, compte tenu de l'état de délabrement de
la serre, l'euro symbolique se justifie.
Ce n'est pas à la ferme pédagogique que le Gouvernement a vendu la serre; mais bien à la ville de Liège, propriétaire du terrain.
II ne pouvait donc y avoir de vente publique.
Cette vente pour l'euro symbolique permet à la ville de remettre ce terrain en état et de le confier à l'organisme de son choix,
à des conditions à convenir avec les parties.
II semble que la ferme pédagogique pourra utiliser le terrain après l'avoir remis en état pour un prix dont je n'ai pas
connaissance.
Depuis 1987, la serre est à l'abandon.
Elle se dégrade, devient une ruine qui encombre le terrain communal mais que personne n'est disposé à assainir..