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L'état de nos exportations vers la Rép tchèque...
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Question écrite de Monsieur Philippe Fontaine, Député wallon, à Monsieur Jean-Claude Van Cauwenberghe, Ministre-Président
de la Région wallonne concernant :
« L'état de nos exportations vers la République tchèque et ses conclusions sur l’impact dans notre pays de ce qu’on appelle l'élargissement. »
Le 13 décembre 2002, à Copenhague, un accord historique était signé avec dix des treize pays candidats à l'élargissement de
l'Union européenne.
Depuis 2004, les Quinze ont accueilli parmi eux huit pays d'Europe centrale et orientale (Pologne, Hongrie, République
Tchèque, Lituanie, Estonie, Slovaquie, Slovénie et Lettonie) ainsi que Chypre et Malte. De plus, un accord pour
l’adhésion de la Bulgarie et la Roumanie est désormais acquis.
Cet élargissement historique de l'Union européenne à l'Europe centrale et orientale et à plusieurs pays méditerranéens est,
selon moi, l'un des plus grands défis (politique, culturel, institutionnel et économique) auxquels l'UE soit confrontée,
aujourd'hui et pour de nombreuses années encore.
Une fois abouti, plusieurs pays sont candidats, dont la Turquie, l'élargissement fera de l'UE le plus grand marché intérieur
de la planète. Cette Union européenne élargie continuera, j'en suis sûr, à favoriser la croissance et à créer de nouvelles
possibilités d'investissement et de commerce et, de ce fait, contribuera au bien-être social et renforcera la position de
I'UE dans son ensemble sur la scène mondiale et dans les négociations commerciales.
Ceci étant posé, j'en viens maintenant aux conséquences de l'élargissement pour les entreprises en matière de commerce
extérieur. Ces derniers temps, on peut lire dans la presse, une chose et son contraire, c-à-d que l’Europe élargie
fonctionne plutôt bien et qu’aucun scénario « catastrophe » évoqué par certains ne s’est pas concrétisé, à savoir des
délocalisations en masse vers ces nouveaux arrivants. Mais on peut également lire que 1/3 des patrons wallons sont prêts à
délocaliser vers ces pays parce que, notamment, le coût de la main d’œuvre y est beaucoup moins élevé que dans les
ex-quinze pays de l’UE.
Sans entrer dans le détail des différentes études qui montrent tout le bien ou le mal de l’élargissement (bureau du plan,
etc) , mes questions seront les suivantes , monsieur le ministre :
Pensez-vous que la suppression des obstacles non tarifaires qui subsistent (contrôles aux frontières physiques, les
exigences nationales en matière de normalisation et de certification) et, ainsi, de l'accès à un marché intérieur unique
plus grand de 22 % soit un effet positif pour la Wallonie et si oui, comment ?
Pensez-vous que l’on puisse s’attendre à ce que le nombre des exportations des PECO, autrefois dirigées vers le reste du
monde, se réorienteront vers l'UE du fait des avantages du marché unique et avec quelles conséquences pour la Wallonie ?
Pensez-vous que l'alignement des législations des pays candidats sur le droit communautaire, notamment par le respect des
règles de l'UE en matière antitrust et d'aide d'Etat, de droits de propriété industrielle et intellectuelle, de normes et
certification, de droit des sociétés, de normes comptables internationales cohérentes permettra de limiter la déferlantes
de délocalisations vers ces pays au bénéfice de réelles opportunités d'exportation vers ces pays pour nos entreprises
wallonnes?
Toutefois, la plupart des spécialistes estiment que ce sont les pays qui entretiennent déjà les plus fortes relations
commerciales avec les pays candidats qui retireront un maximum d'avantages de l'élargissement. C'est pourquoi, il me paraît
essentiel de soutenir les entreprises wallonnes à accroître leur "présence" dans ces pays. Les chiffres de 2001 à cet
égard étaient encourageants en ce qu'ils constataient une croissance importante des exportations wallonnes hors UE,
et particulièrement vers les PECO (+ 22,4%). Pouvez-vous , dans cette perspective, me communiquer les derniers chiffres
relatifs aux exportations vers la République tchèque ?
D'une manière générale, comment est dirigée la politique d'exportation vers la République tchèque ?
La présence sur place est également prépondérante comme élément de vitrine d’une Région telle que la notre, l'AWEx
dispose-t-elle d'un attaché sur place et, si tel n'est pas le cas, des accords de coopération avec les autres Régions
existent-ils pour la République tchèque , ou bien un attaché d'un pays tout proche s'en occupe-t-il ?
Assiste-t-on à une croissance ou une décroissance des exportations vers la République tchèque et quels sont les acteurs les plus
concernés par les échanges avec ce pays ?
Réponse du Ministre-Président Jean-Claude Van Cauwenberghe,
La réponse du Ministre-Président sera ajoutée dés que reçue.