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Le climat social au sein du groupe TEC ...
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Question écrite de Philippe FONTAINE, Député wallon, à l’attention du Ministre des transports, André ANTOINE concernant:
"Le climat social au sein du groupe TEC"
Monsieur le Ministre,
Le 25 juin dernier, suite à la publication du rapport d’activités 2006 des TEC, vous nous faisiez une présentation globale assez positive des résultats du groupe mais également du climat social au sein des TEC qui, selon vous, était au beau fixe.
Nous nous en réjouissions et nous actions les objectifs du projet « AMEDIS » d’amélioration du dialogue social.
Dernièrement, certains échos reflètent une toute autre image que celle tirée par le Ministre en juin dernier.
En effet, on nous relate des craintes de la part des travailleurs pour plusieurs raisons. D’une part, certains craignent une désorganisation des services des TEC due à la mise en place des bus locaux communaux et la prise en charge des PMR par des Asbl.
D’autre part, un climat de suspicion s’installerait par rapport au pouvoir politique qui ne récompenserait pas les efforts des travailleurs consentis ces derniers temps.
- Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur le climat social actuel au sein du groupe TEC ?
- Y a-t-il des menaces de grèves imminentes ?
- Par ailleurs, quels sont les premiers résultats du projet « AMEDIS » ?
- Permettent-ils une amélioration réelle du climat social dans l’entreprise ?
- Enfin, quelles sont les réponses que peut apporter le Gouvernement face aux craintes de certains travailleurs sur les bus locaux communaux et sur le manque de récompense ?
Je vous remercie d’avance pour votre réponse.
Réponse du Ministre André Antoine,
L'honorable membre s'inquiète de l'évolution du climat social au sein du groupe TEC.
Je tiens à insister sur le fait que l'arbre ne peut cacher la forêt.
Aujourd'hui, les difficultés qui apparaissent sont limitées aux services métros du TEC Charleroi.
Certains conducteurs affectés à ces services revendiquent une hausse salariale de l'ordre de 10 %.
Cette demande ne repose sur aucun élément objectif et c'est à juste raison qu'elle a été écartée.
L'honorable Membre se référant à la démarche Amedis et aux bus locaux, je le rassure.
Ces deux chantiers évoluent favorablement. J'en veux pour preuve la déclaration faite au journal Le Soir ce 26 octobre par Monsieur Depas, responsable CGSP pour le secteur TEC.
Monsieur Depas souligne « une prise de conscience de tout le monde, une réelle volonté, tant du côté patronnaI que syndical, d'aboutir à un résultat en termes d'amélioration du dialogue social. Il reste du travail, mais on est sur la bonne voie » conclut Monsieur Depas.
Comme l'honorable Membre le sait, la démarche Amedis (Amélioration du dialogue social), est née du constat partagé par la Direction générale et les organisations syndicales de la nécessité d'améliorer durablement le dialogue social au sein du groupe TEC.
Après une phase de diagnostic, les partenaires sociaux, encadrés par le LENTIC (Université de Liège) ont identifié les sept pistes d'actions suivantes:
- élaborer une charte de bonne conduite;
- redéfinir les organes de régulation autour de trois niveaux (secteur, groupe, local) ;
- systématiser et formaliser les processus de résolution de problème;
- redéfinir la politique de gestion des conflits;
- professionnaliser la gestion locale;
- développer la formation de l'encadrement des responsables syndicaux;
- constituer un observatoire social.
Les travaux progressent de manière significative et positive sur ces différents thèmes. La récente déclaration de Monsieur Depas en témoigne.
S'agissant du bus local, en votre qualité d'ancien administrateur du TEC Charleroi, l'honorable Membre se rappellera certainement que ce concept existait déjà lors de la création du TEC en 1991 dans la commune de Froidchapelle. Je n'ai fait que relancer le «produit» en l'adaptant aux besoins nouveaux en matière de mobilité.
Le bus local a pour objectif de répondre à des besoins locaux de mobilité non rencontrés par l'offre actuelle dans certaines zones, en particulier rurales. Il complète le réseau TEC, il n'a ni pour vocation ni les moyens de le concurrencer.
Enfin, grâce aux excellents résultats engrangés par le Groupe TEC en 2006, les travailleurs du secteur se sont vu octroyer une prime brute de 487 euros et les six sociétés du groupe ont bénéficié d'une subvention complémentaire globale de 961.000 euros suite à la concrétisation de la plupart des objectifs opérationnels et d'amélioration de gestion prévus par le contrats de gestion 2006/2010.
J'ose espérer que la dizaine de conducteurs du métro de Charleroi qui perturbent le service comprendront rapidement que leurs revendications sont incompatibles avec la démarche entreprise.