Question écrite de Philippe FONTAINE, Député wallon, à l’attention du Ministre de l’aménagement du territoire et des transports, André ANTOINE concernant:
"La ligne Charleroi - New-York et l’extension de la piste de l’aéroport de Gosselies"

Monsieur le Ministre,
La presse annonce que Charleroi sera bientôt en liaison directe avec New-York. Il s’agit en effet d’un des projets de la société Ryanair de se lancer dans les vols transatlantiques.

Beaucoup d’observateurs sont enthousiastes sur ce projet porteur.

Ma première question est la suivante Monsieur le Ministre :
- Confirmez-vous ce projet ? Qu’en pensez-vous ?
-Ce projet de liaison transatlantique m’amène naturellement à aborder la problématique de l’extension de la piste de Gosselies.
-En novembre 2006, à la faveur d’une de mes questions sur le sujet, vous nous annonciez que le dossier allait avancer à la vitesse d’un éclair grâce à vos dispositions décrétales sur les zones blanches et bleues. A ce jour, qu’en est-il réellement ?
-Au vu du dossier de Ryanair sur la liaison Charleroi – New-York, cet allongement est, semble-t-il, assez urgent. Un des quotidiens annoncent que le projet ne verra pas le jour avant 2009. Confirmez-vous cette échéance ? Pourquoi un tel délai ?

Je vous remercie d’avance pour votre réponse.

Réponse du Ministre André Antoine,
Comme l'évoque l'honorable Membre, Monsieur Michaël O'Leary, CE0 de Ryanair, a récemment annoncé qu'il étudiait un projet de liaison transatlantique vers les Etats-Unis.

Ce projet a été largement répercuté par les médias belges, qui voient en Charleroi un aéroport potentiel pour accueillir ces vols.

Toutefois, la concrétisation d'un tel projet est conditionnée par différents éléments, comme l'accord « Open Sky» entre l'Europe et les Etats-Unis, mais aussi les possibilités pour la compagnie concernée, de disposer d'une structure de coûts permettant d'offrir des tarifs « low-cost ».

Compte tenu du succès rencontré par Ryanair à Charleroi-Bruxelles Sud, BSCA estime légitime de penser que l'aéroport pourrait être sélectionné par la compagnie qui opèrerait des vols vers les Etats-Unis.

Un des préalables techniques consiste bien sûr en l'allongement de la piste de 2.550 à 3.200 mètres; ce qui est un pré-requis indispensable pour pouvoir traverser l'Atlantique.

A ce sujet, je confirme à l'honorable Membre que la SOWAER est chargée de mener à bien ce dossier d'infrastructures et qu'elle s'y attelle puisque l'avis de marché relatif à la désignation de l'auteur de l'étude d'incidences a été publié. Selon les informations que cet organisme m'a transmises, l'envoi aux candidats sélectionnés, du cahier des charges relatif à la désignation de l'auteur de l'étude d'incidences, pourrait intervenir dans le courant de ce mois de mai.

L'honorable Membre s'étonne cependant du délai annoncé pour la fin des travaux, soit 2009.
Il n'est pourtant pas sans savoir qu'un tel investissement infrastructurel nécessite un travail important de la part de l'auteur de l'étude d'incidences qui aura été désigné. Ce travail pourrait durer, selon la SOWAER, entre 6 mois et un an.

La durée prévue des travaux est quant à elle estimée à un an à dater de l'octroi du permis, vu le maintien indispensable de l'activité aéroportuaire pendant les travaux.

Le délai évoqué par la presse pour la fin probable des travaux ne me semble dès lors en rien exagéré. Il suppose en outre que la procédure ne soit émaillée d'aucun incident et qu'il n'y ait pas de recours suspensifs à l'encontre du permis qui serait accordé.

Enfin, je rappelle que ce projet était prévu dans le programme d'investissements de la SOWAER arrêté en 2003.