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Les indemnisations des dégâts causés par ...
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Question écrite de Philippe Fontaine, Député wallon, à Benoît Lutgen, Ministre de l’Agriculture et de la Ruralité,
concernant :
« Les indemnisations des dégâts causés par la loutre en Région wallonne »
Monsieur le Ministre,
Vous connaissez mon intérêt pour les espèces animales protégées en Région wallonne. Outre un intérêt strict à ces animaux
peu courants ou réintroduits chez nous après parfois des siècles d’absence, certains d’entre eux, bien que parfaitement
réadaptés, peuvent causer des dommages plus ou moins importants selon la taille de leur population, leur degré de prédation
et les opportunités qui s’offrent involontairement à eux.
Je vous ai déjà posé plusieurs questions à propos de ces animaux protégés. D’abord pour apprécier leur nombre et ensuite
savoir comment évoluait cette population et notamment en terme d’influence sur le maintien de l’équilibre de l’écosystème
ainsi que les dégâts potentiels causés par ces carnivores mustélidés.
Il arrive que la loutre se rende responsable de dégâts importants aux piscicultures dont elle se nourrit des poissons. Elle
est notamment friande de truite. Les exploitants peuvent alors se faire indemniser en application de l’Arrêté du
Gouvernement wallon relatif à l’indemnisation des dommages causés par certaines espèces animales protégées du 08 octobre
1998.
Mes questions seront les suivantes Monsieur le Ministre :
Pouvez-vous me communiquer le nombres de demandes d’indemnisations rentrées auprès des services compétents depuis ces deux
dernières années et les montants indemnisés par dossier ?
Pouvez-vous me dire quelles solutions de prévention efficaces sont mises en place pour éviter que cet animal ne cause trop
de dégâts ?
Merci des réponses que vous voudrez bien me donner.
Réponse du Ministre Benoît Lutgen,
A l'heure actuelle, la loutre constitue toujours une espèce très rare en Région wallonne.
On n'a pas une estimation précise des effectifs, vu son extrême discrétion ; la population se résume à quelques dizaines
d'individus.
Vu la faible densité d'individus et leur tendance à occuper un territoire très large, aucun dommage important n'est à
craindre à l'heure actuelle. D'ailleurs, aucune demande d'indemnisation n'a été introduite depuis l'entrée en vigueur de
l'arrêté du Gouvernement wallon du 8 octobre 1998 relatif à l'indemnisation des dommages causés par certaines espèces
animales protégées.
Pour la loutre, la priorité actuelle est d'aider au re-développement d'une population viable. Dans l'objectif d'assurer la
conservation de la loutre et de ses habitats, la Région wallonne soutient, à concurrence de 1.270.000 euros, un programme
LIFE transfrontalier coordonné par le parc naturel de la Haute-Sûre et de la Forêt d'Anlier, en collaboration avec d'autres
parcs naturels et des partenaires Luxembourgeois.
Comme expliqué ci-dessus, la recherche de moyens de prévention contre les dommages de loutre est, à la date d'aujourd'hui
et pour plusieurs années encore, sans objet.