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Un avis sur … la duplicité du parti socialiste …
« Je pense que le service que l’on peut rendre à la population wallonne est de dire que ce qui s’est passé à Huy est un pur et simple déni de démocratie » Ce sont les paroles du Ministre-Président de la Région wallonne, Jean-Claude Van Cauwenberghe, que chacun a pu lire en long et en large dans la presse du 21 avril 2005. D’abord, ce que la presse ne mentionne pas, c’est que cette sortie peu glorieuse du Ministre-Président fait suite aux interpellations multiples faites au Parlement wallon, dont Serge Kubla, ce 20 avril concernant, en bref, la nouvelle affaire Lizin et son comportement face aux résultats d’une consultation populaire concernant le remplacement d’un parc par un projet immobilier. Alors que les interpellations s’adressaient tout naturellement au Ministre de la Fonction publique et des Affaires intérieures, Philippe Courard (ps) manifestement gêné dans sa réponse, c’est le Ministre-Président lui-même qui est venu à son secours, sentant que la sauce tournait à l’aigre et qui s’est fendu d’un couplet sur la démocratie et son respect. Comme d’autres, il n’y a qu’une petite larme qu’il n’a pas versée, mais il tenait surtout à défendre l’image du parti socialiste. Mais de qui se moque-t-on ? Il est intolérable qu’un Ministre-Président tienne de pareils propos alors que par ailleurs aucune sanction n’ait été prise à l’égard de la personne directement concernée. Les socialistes soufflent en même temps le chaud et le froid et personne ne bouge. On ne peut même pas évoquer « le fait isolé » ou alors peut-être « le fait isolé à répétition involontaire… » Et c’est comme ça à tous les niveaux de pouvoir. Voici un autre exemple de « la conception de la liberté par les socialistes » : que penser de la publication partielle de l’ordre du jour du Conseil communal de Manage ? Au départ, une excellente initiative qui venait servir la démocratie communale, renforcer l’information et la participation du citoyen, mais à l’arrivée, un outil de désinformation et de propagande. Oserais-je dire un « déni de démocratie » pour reprendre l’expression citée par d’autres, sans écho, mais largement répercutée depuis que le Ministre-Président l’a prononcée ?
En effet, l’ordre du jour du Conseil communal est publié depuis un an dans le toute boîte local, l’Essor de Manage.
Mais curieusement, depuis quelques temps, il est tronqué d’un de ses points : les interpellations des conseillers. Hauts faits de l’opposition, celles-ci se retrouvent inexistantes. Pour les habitants qui participent peu au Conseil communal …leur opinion est vite faite « l’opposition ne fait rien » d’autre part, ils ne sont plus informés des points de la gestion communale qui posent problème. Je plaide pour un renforcement urgent de la démocratie communale. A cet égard, j’ai déposé une proposition de décret visant à développer davantage le droit à l’information et le droit au contrôle des conseillers communaux et visant également à instaurer une série de droits nouveaux au bénéfice des citoyens et des habitants d’une commune tant en terme d’information qu’en terme de participation. Ma proposition de décret prévoit donc que le conseiller communal dont la présence serait peu continue aux séances du Conseil communal doit pouvoir être sanctionné. Par contre, un conseiller ne peut exercer correctement son mandat que s’il a accès à toute l’information nécessaire, le décret prévoit donc de renforcer l’accès aux documents de l’administration, budgets, comptes et délibérations des structures paracommunales. Un autre aspect important de mon décret est de compléter et développer le droit des citoyens et des habitants d’une commune en terme d’accès à l’information et en terme de participation à la gestion de sa commune (possibilité de consulter les délibérations du conseil communal et de demander des explications sur celles-ci, d’interpeller le bourgmestre et les échevins en séance publique du conseil communal, le droit d’inscrire un point à l’ordre du jour, constituer des conseils consultatifs ou des conseils participatifs). Je pense que le citoyen aujourd’hui ne s’intéresse plus au fonctionnement de ses institutions mais c’est parce qu’on ne lui en donne pas vraiment l’occasion. A travers ce décret, je souhaite redonner au conseiller le rôle responsable qui est le sien, celui de contrôle de l’action du Collège des bourgmestre et échevins et redonner au citoyen d’une commune la place qui est la sienne, au centre d’une démocratie qui informe et s’ouvre à eux. |