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Avis sur : Ne pas laisser nos jeunes partir à la dérive… !
Les récents événements tragiques ont pointés les projecteurs sur une réalité qui n’est, hélas, pas nouvelle, la violence croissante chez les jeunes. On les appelle « les jeunes délinquants… », expression qui, n’en déplaise à certains, condamne à elle seule l’avenir de notre société. Il s’agit donc de réagir, sans se tromper, au risque de programmer pour demain une société dans laquelle la règle et le respect des valeurs fondamentales ne représenteront plus les critères de régulation et de stabilité sociales. Il est indispensable de privilégier l’équilibre entre la prévention, l ‘éducation et la sanction, qui reste nécessaire au bon fonctionnement d’une société. Il faut arrêter d’envoyer des messages au citoyen, il faut agir car il exige maintenant de se sentir en sécurité, il exige de voir des résultats. La sanction, et la conscience qu’une sanction existe et est applicable rapidement, doivent figurer parmi les décisions à prendre à court terme. Le projet de Loi de « protection de la jeunesse et la prise en charge de mineurs ayant commis un fait qualifié infraction » en préparation depuis deux ans chez la Ministre de la Justice Onkelinx a donc pu avancer d’un bond. Ce projet a pour ambition de balayer le sentiment d’impunité qui règne actuellement dans l’esprit de certains jeunes. En cela, il est nécessaire. A cette occasion le PS et le CDH rejoignent enfin le MR, dont le discours qualifié « à la limite de la dérive sécuritaire » jusqu’il y a peu ne faisait que tenir compte de la réalité.
Mais on ne peut pas se permettre de n’être que répressif au risque de se focaliser sur les cas de délinquance avérée et de passer à côté de la « remotivation » d’une jeunesse désoeuvrée qui ne réussit qu’avec difficulté à se projeter dans l’avenir en se raccrochant à un vrai projet de vie faute de pouvoir identifier et s’inscrire dans un vrai projet de société.
Pour l’instant, et ce sont les tristes événements qui le veulent, une partie du travail est en passe d’être accompli, mais il ne faut pas oublier de préparer l’avenir, et ce sont nos jeunes qui en sont porteurs, au risque de les laisser partir à la dérive. |