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Avis sur : Lettre ouverte au Ministre de l’Equipement Michel Daerden concernant la propreté des routes et autoroutes en Wallonie
Monsieur le Ministre, Trop…c’est trop … sale ! C’est ainsi que je voudrais commencer ce nouvel appel à la propreté en Région wallonne et particulièrement aux abords des routes et autoroutes de Wallonie. Je vous ai interpellé de nombreuses fois concernant ce problème sans fin qui semble ne pas trouver de réelle solution : les abords des routes et autoroutes de Wallonie sont d’une saleté de plus en plus repoussante. Ce n’est pas seulement un constat personnel, je me fais ici l’interprète de nombreuses personnes , amis, relations qui s’indignent et me demandent de porter cette triste réalité au plus haut niveau. Le plus haut niveau … c’est vous Monsieur le Ministre. Que l’on « rentre » en effet en Région wallonne de France, d’Allemagne, du Luxembourg, des Pays-Bas ou …de Flandre, c’est partout le même spectacle de désolation. Je vous signale que le problème est particulièrement aigu dans la Province du Hainaut. Les vacances de Pâques sont là et très vite, nous serons aux vacances annuelles, elles vont déverser leur lot de visiteurs étrangers. A quoi vont servir les efforts, coûteux, du Ministre du tourisme en pareil contexte ? Le tourisme d’un jour est sans doute la clé du développement touristique wallon et il implique une plus grande utilisation des routes et autoroutes. Pensez-vous que des investisseurs étrangers, très justement courtisés par le Ministre de l’Economie, seront enclins à venir s’installer dans pareille crasse ? Comment vont-ils l’expliquer à leurs clients ? Comment vont-ils justifier d’être venus s’implanter dans un tel endroit ? Quelle image allons-nous donner de nous même en les accueillant dans une poubelle ? Monsieur le Ministre, je sais que vous pouvez me préciser le tonnage de détritus ramassés chaque année, et qu’il est en hausse. Je sais que vous pouvez me communiquer le nombre de procès verbaux dressés aux coupables d’incivilités. Mais je sais aussi qu’il y a trop peu de personnes affectées à ces tâches et qu’en plus, la gestion de la propreté doit se faire en plus de leur travail de base. S’il n’est pas possible de poster un agent à chaque sortie d’autoroute, il faut agir de façon stratégique. S’il n’est pas possible de verbaliser chaque contrevenant, il faut des sanctions tellement lourdes qu’elles découragent d’elle même tout abandon de détritus. Il faut des abords nets, propres, dégagés qui n’incitent pas ce type de comportement. C’est d’une mise en dynamique dont le problème à besoin et pas d’opérations au coup par coup…médiatiques notamment !
Enfin, vous parlez dans la presse de 116 agents qui pourront agir en plus de leur travail de base mais quand un citoyen reçoit une réponse du MET, Division du réseau ouest, Direction des routes de Charleroi, en date du 05 avril 2006, il peut y lire : « qu’il y a bien des campagnes de propreté qui sont organisées par des agents des régies … dont malheureusement le nombre ne cesse de diminuer ». Et comme pour lui clouer le bec (au citoyen), l’Ingénieur en chef–Directeur des Ponts et Chaussées ajoute : « les faits dénoncés sont exacts au niveau du réseau mais je vous fais remarquer que cette malpropreté n’est pas le fait du MET mais bien celui des usagers du réseau. » Comment prendriez-vous une telle réponse Monsieur le Ministre ? En ce qui me concerne, je constate que la propreté n’est pas une priorité et que l’on cherche des responsabilités ailleurs…
Il faut arrêter les effets d’annonce. Cette lettre est un cri de douleur, un cri de colère aussi. Les citoyens commencent à ne plus se contenter de déplorer, ils vous écrivent, ils m’écrivent, ils faxent et envoient des courriels à tout va, pour vous dire : « nettoyez cette saleté s’il vous plait » Une certaine population wallonne, la majorité fort heureusement, est écoeurée par ce spectacle permanent et exige des résultats. Je mènerai inlassablement ce combat que je voudrais ne pas transformer en rapport de force ni en joutes verbales ou écrites mais bien en victoire collective sur le laisser-aller et le non respect de soi. Dans l’attente impatiente de résultats concrets, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, mes meilleures salutations. Philippe Fontaine Député wallon |