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Avis sur :Les commissions d’enquête : non merci… !
Depuis que l’affaire de la carolorégienne à Charleroi a été divulguée par Olivier Chastel et toutes celles qui ont suivi dans le logement social wallon, je porte ce lourd dossier devant l’institution régionale. De toute évidence, le seul dispositif qui s’est très vite révélé pouvoir faire réellement toute la lumière sur ces affaires était « la commission d’enquête parlementaire » plus contraignante (obligation de se présenter quand on y est convoqué par exemple) que les commissions, fussent-elles « spéciales », mises en place en toute hâte par l’actuelle majorité. L’histoire s’est une nouvelle fois répétée dans « l’autre » affaire, je veux parler du dossier Francorchamps. Pas question de commission d’enquête. Dans les deux cas, le premier par votre serviteur, le second par Serge Kubla, le MR a exigé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. Demandes qui ont connu le succès que l’on sait. Restées lettre morte, tout le monde est en droit de se demander de quoi a peur la majorité ? De quoi a peur Monsieur Di Rupo qui n’a pas hésité à se positionner personnellement en contre ? Ainsi, sur Francorchamps, l’attitude de Monsieur Defourny dont la gestion imprudente associée à celle du Gouvernement Van Cau – Antoine, puis Di Rupo – Antoine, est une parfaite illustration des faiblesses des commissions « spéciales » chargées de faire toute la lumière sur ces dossiers. Monsieur Defourny a tout simplement pu refuser de venir s’expliquer devant la commission « spéciale », et on a pas pu le contraindre de venir , il n’aurait pas pu agir de la sorte avec une commission d’enquête parlementaire. Comment est-il possible de tirer au clair ces dossiers extrêmement dérangeants pour le PS et le CDH avec une commission qui est parfaitement verrouillée depuis le début et qui se paie même le luxe d’avoir une date de clôture définie. Qui sait combien de temps vont prendre les débats ? Monsieur Di Rupo le sait manifestement parce qu’il a décidé quand il mettrait fin à la récréation.
Ce qui se passe n’a rien à voir avec une commission d’enquête parlementaire, le citoyen est trompé depuis le début. Il y a deux ans ,tout le monde voulait un grand prix de F1 et on félicitait Serge Kubla d’avoir ramené celui-ci à Francorchamps. Aujourd’hui parce que le Gouvernement PS-CDH n’a pas été assez attentif au dossier en fin 2004 et qu’il faudra donc couvrir un déficit ,certains refusent d’assumer leurs responsabilités dans ce dossier. En ce qui concerne Serge Kubla et le MR, les auditions l’ont prouvé, il s’agissait d’un bon projet pour la Wallonie, bien négocié d’après le spécialiste qu’est monsieur Bacquelaine qui confirmait en commission que ce contrat correspondait à ce qui se négocie dans les autres pays qui ont la chance d’avoir ce type de manifestation sportive . On se rend compte aujourd’hui (le comportement de Monsieur Ecclestone notamment) que c’est toujours un excellent projet mais à condition de le piloter en professionnel. En 2004, le Grand Prix a eu lieu et la Région wallonne n’a pas eu à intervenir financièrement puisque sur le conseil de Serge Kubla, la société de gestion du GP avait pris la précaution d’imposer le blocage des recettes des entrées pour garantir le versement du coût du plateau à Bernie Ecclestone . Cette précaution n’a malheureusement pas été renouvelée par le Gouvernement actuel pour le Grand Prix 2005 ce qui a entraîné la nécessité d’un prêt de 15 millions d’€ de la SOGEPA pour couvrir le déficit qui s’en est suivi. La suite, on la connaît ,la saga continuera toute la semaine prochaine au Parlement wallon et ceux qui avaient déclaré urbi et orbi qu’il n’y aurait pas un € public pour le grand prix vont le financer à hauteur de 6.000.000 €. |