Présentation |
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D’abord je te traite de démagogue … ensuite, je pique ton idée … !
« Lorsque nous avons déposé la Proposition de décret instaurant le service minimum , le ministre des Transport, André Antoine (cdh) nous a traité de démagogues et le ministre-président de la Région wallonne, Jean-Claude Van Cauwenberghe(ps), plus nuancé, a dit qu’il ne fallait pas s’attaquer à la liberté du droit de grève mais qu’il fallait prendre aussi en compte les droits du citoyen. » Pris d’une inspiration subite, André Antoine, profitant de son passage au 56ème congrès de l’Union Internationale des Transports Publics à Rome, a pris un virage à 360° comme seul le cdh en a le secret , et reconnaît maintenant qu’il faut un service minimum pour les travailleurs mais surtout pour les étudiants et les écoliers. « Si nous ne pouvons que nous réjouir de cette conversion qui reconnaît enfin que les voyageurs n’ont pas à être pris en otage, il est assez étonnant de constater, tant dans le chef du ministre que dans celui des journalistes qui ont recueilli ses propos, qu’ils ont, les uns et les autres, omis de mentionner que ce sont des députés MR, en déposant cette proposition de décret, qui ont osé les premiers dire que les voyageurs avaient aussi des droits. » Le secteur des transports wallons et le réseau des TEC ont été secoués par une importante vague de grèves qui a paralysé quasiment tout le réseau. Une situation d’une telle ampleur n’était plus apparue depuis les grèves de l’an 2000. Ces conflits sociaux ont une fois de plus eu pour conséquence
d’empêcher les sociétés de transport d’exercer leur mission,
rompant ainsi avec l’obligation d’assurer le service public dans le respect des principes de continuité et d’égalité des
usagers contenu dans le contrat de gestion 2002- 2004, appliquant les orientations définies par la note du Gouvernement du
20 juillet 2001 faisant « du renforcement et du développement du service public un objectif prioritaire » et bafouant un
de ces objectifs majeurs, le souci d’assurer une stabilité au secteur ainsi que l’amélioration continue de la qualité du
service fourni.
Si le bilan en terme d’image des transports en communs est désastreux, il faut y ajouter les conséquences, en terme économique, dues aux retards, aux déplacements supplémentaires mais aussi et surtout les difficultés rencontrées par les gens en général qui sont loin d’être mineures. Il fallait réagir, et dans ce climat agité, seul le MR au travers 4 de ses députés, Philippe Fontaine, Jean-Luc Crucke, Pierre-Yves Jeholet et Willy Borsus ont eu le courage politique de déposer une proposition de décret , respectant le droit de grève et visant à garantir un service minimum dans les transports en communs. Le texte prévoit que dans « le cadre de sa mission de service public de transport de personnes et de transport scolaire, le groupe TEC garantit, quelles que soient les circonstances, hormis les cas de force majeure, la continuité du service par des prestations minimales ». Le texte prévoit également des sanctions financières de la part de la Région wallonne vers la Société Régionale Wallonne des Transports en cas de non respect du service minimum ainsi que le remboursement au client des prestations non exécutées qui avaient été payées. |