Mme Fonck, ministre, répondra en lieu et place de sa collègue Marie Dominique Simonet,
– Mme Simonet vous confirme que le maintien de notre présence en République démocratique du Congo constitue
l’une de ses priorités. Nos efforts vis-àvis de ce pays n’ont sans doute jamais été aussi importants et
aujourd’hui que les institutions issues des élections se mettent en place, il est de notre responsabilité de
continuer à accompagner la stabilisation définitive de ce pays.
Mme Simonet se réjouit d’ailleurs qu’une importante délégation de notre parlement se rende très prochainement
au Congo et se dispose à appuyer le parlement congolais de façon très significative. Dans ce contexte, il lui
importe que le Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, pivot de notre présence en RDC, puisse continuer à
remplir ses différentes missions : représentation diplomatique, gestion des programmes de coopération de la
Communauté française, de la Région wallonne ou encore de l’Apefe, centre culturel et lieu d’appui à la
société civile congolaise.
Comme Mme Simonet l’a toujours dit, les coûts de notre présence institutionnelle doivent demeurer
proportionnels aux moyens disponibles pour la coopération et nous devons veiller à être présents dans d’autres
lieux que Kinshasa, sans pour autant nous disperser.
Complémentairement à ses réponses des 2 et 18 mai 2006, Mme Simonet peut vous faire part de certains éléments
concernant l’évolution du dossier relatif à la salle de spectacle.
Suivant ses instructions, l’administration a étudié une version moins coûteuse de l’épure qui lui avait été
présentée précédemment, l’objectif étant de trouver une solution répondant aux exigences requises, pour un
montant significativement moins élevé que les esquisses initiales qui, rappelons-le, étaient estimées à plus
de 2 millions d’euros. Un pré-projet répondant à ce critère de coût est en voie de finalisation par le CGRI
et la Direction des infrastructures culturelles du ministère de la Communauté française. La procédure de
désignation d’un auteur de projet permettrait de finaliser cette nouvelle épure, qui serait celle d’une salle
polyvalente.
Néanmoins, cette solution part, comme les précédentes, du postulat qu’une construction nouvelle puisse être
réalisée sur la parcelle de la délégation Wallonie-Bruxelles qui, comme vous le savez, est une concession
détenue par la société Immo-Congo.
Un accord juridiquement sûr entre la Communauté française, la Région wallonne et Immo- Congo est donc
nécessaire afin de mettre en oeuvre cette construction. Ce processus est actuellement au point mort, compte
tenu de l’instruction judiciaire en cours.
Une autre hypothèse serait celle d’une construction en dehors du périmètre prédéfini ou la mise en oeuvre d’un
partenariat avec une institution congolaise, propriétaire d’une infrastructure qui pourrait être rénovée en
partenariat.
Dans l’année qui vient, nous continuerons d’occuper la salle actuelle, qui a fait l’objet de certains travaux
de sécurisation. Une occupation plus longue nécessiterait des travaux plus importants, notamment la
rénovation des sanitaires et le remplacement du groupe électrogène. Il nous faut veiller à ce que ces
travaux restent dans des limites acceptables puisque, comme vous le savez, nous ne sommes pas propriétaires
des lieux.
Enfin, des consignes de sécurité, à destination du personnel local, ont été détaillées, permettant une
occupation plus sûre des lieux.
M. Philippe Fontaine (MR). – Je me réjouis de constater que nous allons continuer à occuper la salle
actuelle pendant au moins un an. Malheureusement, et c’est un des dommages collatéraux dénoncés par la
commission Immo-Congo, d’ici là, nous n’aurons probablement pas de solution. Je ne vois pas comment on
pourrait construire une salle polyvalente et trouver une solution juridiquement acceptable en un an, alors
que l’instruction judiciaire n’est pas encore terminée.
Je suis assez inquiet quant aux possibilités de maintenir les activités culturelles et de diffusion
culturelle à Kinshasa et, surtout, l’aide aux artistes congolais qui avaient l’habitude d’utiliser la
délégation Wallonie- Bruxelles pour leurs projets. C’est d’autant plus regrettable que certains de ces
artistes sont retenus dans le projet Yambi et que des troupes d’artistes congolais seront invités à
participer aux prochaines fêtes de la Communauté française.