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Questions orales

     

 Questions du 23/01/07

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  La salle de spectacle de la...
Question orale de Philippe Fontaine, Député wallon, à Marie Dominique Simonet, Ministre des Relations Internationales concernant :
« La salle de spectacle de la délégation Wallonie-Bruxelles à Kinshasa »


Madame la Ministre,
Le 02 mai 2006, je vous demandais de me donner quelques précisions sur les informations relayées par la presse concernant la fermeture de la salle de spectacle utilisée par la Délégation Wallonie-Bruxelles en raison de son loyer trop élevé.
Dans le même temps, l’arrêt du projet d’aménagement d’une salle dans les locaux actuels de la délégation.

Dans votre réponse, vous me précisiez que la remise en état de la salle actuellement utilisée et qui n’appartient pas à la Communauté française serait très coûteuse et que , de là, découlait la décision d’en aménager une autre sur le site qu’occupe actuellement la Délégation. Malheureusement, il semble bien, me disiez vous, que ce dernier projet soit également très coûteux. Vous m’annonciez donc avoir demandé à ce que d’autres solutions soient envisagées pour répondre à nos besoins.

Mes questions sont les suivantes Madame la Ministre :

- Il est nécessaire pour la Communauté française de maintenir une coopération culturelle avec la République Démocratique du Congo et avec les artistes congolais. Disposez-vous actuellement de nouvelles solutions qui doteraient la délégation d’une salle de spectacle de qualité à Kinshasa ? Pouvez-vous me la/les présenter ? Quel est/sont leur coût ?

- Disposez-vous d’informations précises permettant de se rassurer quant à la garantie de pouvoir occuper la présente salle jusqu’à l’aboutissement d’une solution ?

Merci des réponses que vous voudrez bien me donner.
Mme Fonck, ministre, répondra en lieu et place de sa collègue Marie Dominique Simonet,
– Mme Simonet vous confirme que le maintien de notre présence en République démocratique du Congo constitue l’une de ses priorités. Nos efforts vis-àvis de ce pays n’ont sans doute jamais été aussi importants et aujourd’hui que les institutions issues des élections se mettent en place, il est de notre responsabilité de continuer à accompagner la stabilisation définitive de ce pays.

Mme Simonet se réjouit d’ailleurs qu’une importante délégation de notre parlement se rende très prochainement au Congo et se dispose à appuyer le parlement congolais de façon très significative. Dans ce contexte, il lui importe que le Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, pivot de notre présence en RDC, puisse continuer à remplir ses différentes missions : représentation diplomatique, gestion des programmes de coopération de la Communauté française, de la Région wallonne ou encore de l’Apefe, centre culturel et lieu d’appui à la société civile congolaise.

Comme Mme Simonet l’a toujours dit, les coûts de notre présence institutionnelle doivent demeurer proportionnels aux moyens disponibles pour la coopération et nous devons veiller à être présents dans d’autres lieux que Kinshasa, sans pour autant nous disperser.

Complémentairement à ses réponses des 2 et 18 mai 2006, Mme Simonet peut vous faire part de certains éléments concernant l’évolution du dossier relatif à la salle de spectacle.

Suivant ses instructions, l’administration a étudié une version moins coûteuse de l’épure qui lui avait été présentée précédemment, l’objectif étant de trouver une solution répondant aux exigences requises, pour un montant significativement moins élevé que les esquisses initiales qui, rappelons-le, étaient estimées à plus de 2 millions d’euros. Un pré-projet répondant à ce critère de coût est en voie de finalisation par le CGRI et la Direction des infrastructures culturelles du ministère de la Communauté française. La procédure de désignation d’un auteur de projet permettrait de finaliser cette nouvelle épure, qui serait celle d’une salle polyvalente.

Néanmoins, cette solution part, comme les précédentes, du postulat qu’une construction nouvelle puisse être réalisée sur la parcelle de la délégation Wallonie-Bruxelles qui, comme vous le savez, est une concession détenue par la société Immo-Congo.

Un accord juridiquement sûr entre la Communauté française, la Région wallonne et Immo- Congo est donc nécessaire afin de mettre en oeuvre cette construction. Ce processus est actuellement au point mort, compte tenu de l’instruction judiciaire en cours.

Une autre hypothèse serait celle d’une construction en dehors du périmètre prédéfini ou la mise en oeuvre d’un partenariat avec une institution congolaise, propriétaire d’une infrastructure qui pourrait être rénovée en partenariat.

Dans l’année qui vient, nous continuerons d’occuper la salle actuelle, qui a fait l’objet de certains travaux de sécurisation. Une occupation plus longue nécessiterait des travaux plus importants, notamment la rénovation des sanitaires et le remplacement du groupe électrogène. Il nous faut veiller à ce que ces travaux restent dans des limites acceptables puisque, comme vous le savez, nous ne sommes pas propriétaires des lieux.

Enfin, des consignes de sécurité, à destination du personnel local, ont été détaillées, permettant une occupation plus sûre des lieux.

M. Philippe Fontaine (MR). – Je me réjouis de constater que nous allons continuer à occuper la salle actuelle pendant au moins un an. Malheureusement, et c’est un des dommages collatéraux dénoncés par la commission Immo-Congo, d’ici là, nous n’aurons probablement pas de solution. Je ne vois pas comment on pourrait construire une salle polyvalente et trouver une solution juridiquement acceptable en un an, alors que l’instruction judiciaire n’est pas encore terminée.

Je suis assez inquiet quant aux possibilités de maintenir les activités culturelles et de diffusion culturelle à Kinshasa et, surtout, l’aide aux artistes congolais qui avaient l’habitude d’utiliser la délégation Wallonie- Bruxelles pour leurs projets. C’est d’autant plus regrettable que certains de ces artistes sont retenus dans le projet Yambi et que des troupes d’artistes congolais seront invités à participer aux prochaines fêtes de la Communauté française.