Réponse de la Ministre-Présidente Marie Arena,
– Le comité en question a pour objet de traiter les difficultés dans leur globalité. Il prend donc en
considération les problèmes vécus par l’équipe éducative et par la direction. À cette fin, il rencontre
l’ensemble des intervenants de ce conflit. Vu la grande complexité du travail à accomplir, il a été décidé
récemment d’élargir la composition du comité d’accompagnement et d’y adjoindre des spécialistes en gestion de
problèmes et particulièrement en harcèlement moral.
Mon administration et moi-même étudions toutes les solutions de type organisationnel qui pourraient être
apportées à l’athénée d’Uccle II. Toutefois, je ne pense pas devoir vous rappeler combien il est difficile de
concilier ces mesures avec le respect du statut du 22 mars 1969. Chacune des parties a des droits à une
défense et à un débat contradictoire.
Vous aviez parlé du recours à la justice. Il n’est certes pas de nature à simplifier les choses, mais chacun
peut faire valoir ses droits. Nous ne pouvons ni nous immiscer dans ce qui est dit ni porter des jugements.
Nous analysons toutes les possibilités en veillant donc à respecter les statuts du 22 mars 1969. Tout ce que
nous ferions sans en tenir compte induirait automatiquement, vu la tension actuelle, un recours d’une des
parties.
Comme vous le dites, cette situation nuit à la réputation de l’athénée, ce qui est mauvais pour les élèves,
mais aussi pour l’avenir de l’établissement. Ce conflit est donc regrettable tant pour les écoliers que pour
l’équipe éducative ou la direction de l’école.
M. Philippe Fontaine (MR). – Je comprends bien la difficulté que représente un tel problème. Il me
paraît en effet quasiment impossible que des personnes en conflit judiciaire puissent continuer à travailler
ensemble. Je crains malheureusement que de tels cas se multiplient à l’avenir. Cet incident montre la
dangerosité de la législation sur le harcèlement moral.
Je pense que de nombreuses actions sont entamées dans ce domaine. Il est très difficile d’en sortir parce
qu’il appartient à l’accusé de prouver son innocence, ce qui est presque impossible. Pour peu que certains
des acteurs soient de mauvaise foi, d’un côté ou de l’autre, le problème se complique encore. Nous
connaissons de tels cas dans ce parlement.