Réponse de la Ministre Fadila Laanan,
Monsieur Fontaine, vous savez que le respect des usagers culturels est une des priorités retenues par les
États généraux de la Culture. Afin de mettre en oeuvre cette volonté, les acteurs culturels de la Communauté
française sont censés mettre à disposition du public les règles fixées dans le code de respect des usagers.
Ce code constitue un outil de gouvernance culturelle car il permet à notre Communauté d’être mieux éclairée
sur l’accueil réservé aux usagers par les opérateurs. Elle pourra ainsi cibler son action et tenter d’apporter
des solutions aux problèmes constatés.
Effectivement, le code a été rédigé de manière générale car il vise tous les acteurs culturels. Il n’est pas
une preuve d’irrespect de l’usager, mais un rappel des règles et des droits qu’il peut faire valoir. Ce
n’est pas non plus un manque de respect envers les bibliothécaires de rappeler ceux-ci à tous.
Le cadre fixe des principes généraux et les choses essentielles à mettre en oeuvre. Il appartient à chaque
opérateur de l’adapter en fonction de la spécificité de son domaine. On dit par exemple qu’il faut fournir aux
usagers, avant le début de l’activité, l’information la plus complète et qu’il faut indiquer à l’entrée de
tous les lieux les heures d’accueil. C’est à l’opérateur qu’il revient de décider de la manière dont il
informe le public de ses horaires.
Les bibliothécaires doivent adapter ce code à leur situation puisque l’affichage concerne les informations
réglementaires qui touchent les usagers. À partir du code de respect des usagers, les opérateurs doivent
rédiger des règles plus précises, plus transparentes, permettant au public cible d’être parfaitement au
courant des activités de l’opérateur. Il n’y a donc aucun manque de respect. Le code donne un cadre général
permettant aux opérateurs d’établir des règles précises.
Il faudra, bien sûr, évaluer la mise en oeuvre de ce code et voir s’il répond aux attentes du public.
Peut-être devrons-nous l’adapter en précisant les spécificités de chaque domaine. Mais la culture est
tellement évolutive, il y a tant de transversalités, de domaines que nous ne connaissons pas, qu’il est
très difficile de prévoir toutes les situations. Les bibliothèques sont des opérateurs importants et il
leur appartient de faire un effort de transparence.
M. Philippe Fontaine (MR). – Madame la ministre, je pense, comme vous, qu’il faut pouvoir adapter les
textes et attirer l’attention sur certains éléments.
Je voudrais toutefois vous faire remarquer que le service des lettres et du livre a envoyé les documents sans
attirer l’attention des bibliothécaires sur certains points.
Ceux-ci se sont donc trouvés désorientés et se sont demandé en quoi ils étaient concernés.
Il serait peut-être opportun de demander au service en question d’adresser un courrier aux bibliothèques en
précisant ce que vous venez d’expliquer.
Cela permettrait de faire en sorte que le code corresponde au respect du lecteur dans les bibliothèques.