Réponse de la Ministre-Présidente Marie Arena,
La première partie de la question nécessite une mise au point. Lorsque M. Fontaine parle du rôle des
commissions zonales pour la désignation des enseignants, il fait allusion à l’affectation des temporaires
prioritaires pour l’enseignement de la Communauté française, compte tenu des dispositions de l’arrêté du 22
mars 1969. Celui-ci précise que les temporaires prioritaires sont désignés par le gouvernement, à concurrence
d’un nombre d’emplois qu’il détermine par fonction, après avoir recueilli l’avis des commissions zonales
d’affectation et de la commission interzonale d’affectation.
Les commissions zonales d’affectation et la commission interzonale d’affectation, à laquelle vous ne faites
pas allusion dans votre intervention, mais dont l’avis est aussi demandé, sont habilitées à me communiquer
leurs propositions.
Cette mise au point étant faite, vous devez savoir qu’un programme a été réalisé sous l’ancienne législature,
en collaboration avec la Direction générale des Personnels (DgP) afin d’encoder les propositions. Lors de cet
encodage, la DgP vérifie si les emplois proposés pour l’affectation des temporaires prioritaires sont
disponibles.
Elle réalise un matching, c’est-à-dire une comparaison entre l’offre et la demande. En général, toutes ces
propositions bénéficient d’un suivi. En effet, il serait inconséquent de la part du ministre de l’Éducation
d’instaurer des commissions d’affectation, composées principalement de chefs d’établissement qui connaissent
bien les zones d’affectation, mais de ne pas tenir compte des propositions.
Ces dernières sont encodées par l’administration mais il est toujours possible que mon cabinet ait
connaissance de certaines situations particulières ignorées de la commission et en tienne donc compte lors
de l’élaboration de la liste des temporaires prioritaires affectés. Il peut aussi arriver que, dans un souci
de bonne gestion des désignations, les affectations soient légèrement revues à la baisse dans une fonction,
afin d’éviter que des membres du personnel affectés en qualité de temporaires prioritaires se retrouvent
sans affectation. Ce cas doit rester exceptionnel. Vous m’interrogiez sur les désignations à titre temporaire.
Je peux vous informer que les demandes d’affectation émanant des chefs d’établissement ont fait l’objet d’un
suivi rapide. En outre, l’article 20 – les recours à la désignation de membres du personnel désignés, à défaut
de candidats porteurs de titres requis – n’est appliqué que lorsque plus aucun porteur de titres requis n’est
disponible. Par ailleurs, j’interrogerai mon administration sur l’encodage des candidatures à titre
temporaire afin de vérifier si toutes les candidatures dûment introduites dans le courant du mois de janvier
ont bien été enregistrées dans les délais.
Enfin, il n’est pas possible de procéder à toutes les désignations avant le 1er juillet, vu le déroulement des
opérations statutaires qui précède l’affectation des temporaires et parce que certaines demandes
d’affectation ne parviennent qu’après cette date à mon cabinet.
J’en viens au deuxième volet de votre question. Les charges de missions auprès de la Commission communautaire
des professions et des qualifications (CCPQ) sur fonds européens seront reconduites en fonction du
redéploiement de la CCPQ. Les partitions de 60 et 40 % évoquées dans la question n’ont guère de sens sur
le terrain.
Le redéploiement de la CCPQ est inscrit dans le Contrat pour l’école. Une note d’orientation et de travail
a été rédigée conjointement par les gouvernements de la Communauté française et de la Région wallonne.
Elle confirme et développe les objectifs du Contrat pour l’école figurant à la page 27. Les différents axes
sont : une valorisation de l’approche métiers, un cadre des métiers clairement identifié et reconnu, une
méthodologie d’élaboration et d’actualisation des profils de qualification et de formation, un investissement
accru des partenaires sociaux sectoriels au sein de la CCPQ, un rééquilibrage du mandat et des rôles entre
l’enseignement et tous les autres opérateurs de formation, une organisation de référence des profils de
qualification et de formation pour tous les opérateurs de formation, une redéfinition des relations entre
la CCPQ redéployée et le Conseil général de concertation pour l’enseignement secondaire dans le sens d’un
accroissement de l’indépendance de ces institutions l’une par rapport à l’autre.
La situation conflictuelle entre différents membres du personnel de l’athénée royal d’Uccle II a conduit la
Direction générale de l’enseignement obligatoire à désigner un comité d’accompagnement composé de deux
inspecteurs et de la préfète coordinatrice de zone.
Vous comprendrez aisément qu’il m’est impossible de vous communiquer des données précises sans m’immiscer
dans le processus administratif d’instruction de plusieurs dossiers mettant en cause les personnes. Je serai
attentive à l’évolution de la situation dans l’intérêt de l’établissement et à la préservation des droits de
toutes les parties impliquées.
Philippe Fontaine (MR). – Je prends acte de la manière dont sont organisées les désignations et du rôle
de la commission zonale. Toutefois, il me revient qu’en raison de problèmes d’encodage, des candidats
relevant de l’article 20 ont été désignés alors qu’il y avait des candidats titulaires du titre requis.
De plus, la désignation d’enseignants déjà en fonction l’année précédente a tardé. Par ailleurs, vous
considérez comme fantaisistes le chiffre de 40 % de reconduction des chargés de mission sur fonds européens.
Nous verrons ce qu’il en est.
Enfin , je ne vous demandais pas de précisions particulières sur la situation conflictuelle à l’athénée royal
d’Uccle II. Je voulais juste savoir si vous suiviez ce problème et si les médiations nécessaires étaient
mises en place.