Réponse de la Ministre-Présidente Marie Arena,
Les parents sont libres de donner les collations qu’ils souhaitent à leurs enfants. Une école ne peut interdire aux enfants
d’apporter une collation ni contraindre les parents à acheter une collation dans l’établissement. Par contre, l’école,
lieu d’accueil et de vie des enfants et des adolescents, a un rôle fondamental à jouer dans la promotion d’une alimentation
saine.
Le gouvernement a d’ailleurs mis en place une politique afin de renforcer le bien-être des enfants et des adolescents, de
propager les bonnes habitudes alimentaires et aider les enfants et les jeunes à opérer des choix responsables. L’approche
prônée est essentiellement incitative et positive. Elle vise à convaincre les enfants, les adolescents, les enseignants et
les parents par le biais d’une information objective.
Il n’est nullement question d’imposer une méthode à suivre car cela aboutirait à une stigmatisation contreproductive et,
parfois, à du mercantilisme de la part de l’école. Le gouvernement insiste sur la nécessaire participation des parents au
projet pédagogique dans le but d’accentuer l’impact des messages adressés aux enfants et d’assurer la cohérence avec le
milieu familial.
À cette fin, nous suggérons aux écoles de consulter régulièrement les parents par le biais du conseil de participation. Je
déplore la situation évoquée par M. Fontaine. Je le prie de me fournir des précisions relatives aux écoles coupables de
telles pratiques afin de prendre les dispositions qui s’imposent. Par ailleurs, il peut aussi inviter les parents victimes
de pratiques douteuses à prendre contact avec l’administration ou avec mon cabinet.
J’en viens aux frais liés à la pratique du sport ou de la gymnastique. Il est anormal qu’une école impose l’achat d’une
tenue particulière. En revanche, nous pouvons encourager les écoles qui proposent à leurs élèves des tenues à des prix
raisonnables, voire dérisoires, grâce à des achats groupés. Si le problème est marginal, il devrait néanmoins faire partie
de la réflexion de la commission à propos des coûts scolaires et de la gratuité de l’enseignement. En conclusion, nous
devons être attentifs face aux dérives potentielles. Certaines écoles peuvent s’aventurer sur ce terrain en poursuivant un
objectif généreux mais d’autres risquent d’avoir des visées marchandes.
M. Philippe Fontaine (MR).
– Je remercie la ministre-présidente pour sa réponse.
Je n’en attendais pas moins de sa part. Le cas que je viens de soulever, qui se rapporte à une école de l’enseignement
officiel, est d’autant plus inquiétant qu’il ne répond probablement pas à une logique marchande. La direction et le corps
enseignant de cet établissement sont sans doute de bonne foi.
Il n’en demeure pas moins que le risque de stigmatisation de certaines familles est bien réel. Je communiquerai volontiers
à la ministre-présidente les informations complémentaires requises car il est hors de question d’imposer des coûts
supplémentaires aux parents.