Réponse de la Ministre-Présidente Marie Arena,
Les facilités scolaires prévues pour les espoirs sportifs et les sportifs de haut niveau sont importantes en
Communauté française.
De même, les possibilités de combiner scolarité et pratique sportive sont nombreuses dans l’enseignement secondaire. Dans
l’enseignement général, plusieurs établissements scolaires proposent une option comprenant quatre périodes d’éducation
physique, en plus de la formation commune. Certains établissements scolaires développent des programmes « sports-études »
et d’autres permettent des humanités sportives de haut niveau. Une liberté d’organisation est donc en vigueur dans
les écoles.
Les établissements scolaires connaissent ces possibilités. Elles leur sont, notamment, rappelées chaque année par la
circulaire d’organisation générale.
Les pouvoirs organisateurs et les établissements scolaires du réseau organisé par la Communauté française peuvent être
amenés à conclure des partenariats privilégiés avec l’une ou l’autre fédération sportive. L’objectif est de dégager
des économies d’échelle, tout en garantissant aux élèves concernés un enseignement de qualité et une pratique de haut
niveau du sport qu’ils exercent. Ils se voient d’ailleurs parfois reconnaître la qualité d’« espoir sportif ».
L’athénée royal de Marchiennes-au-pont et la fédération royale belge de tennis de table ont conclu ce type de partenariat.
Comme vous le signalez, la fédération a préféré y mettre fin et transférer ses activités à Jambes. En tant que fédération
sportive, elle était en droit de le faire.
Je comprends que la situation ne soit pas idéale pour les six ou sept élèves concernés par cette décision, mais il résulte
de la liberté des établissements scolaires et des différentes associations d’établir et de mettre fin à
leurs partenariats.
Heureusement, dans le cas qui nous préoccupe, Jambes étant situé relativement près de Marchiennes-au-pont, les élèves
concernés ne se verront pas dans l’obligation de changer d’établissement scolaire pour poursuivre leurs activités
sportives.
S’agissant de la liberté d’association, je ne puis vous dire si d’autres établissements scolaires sont dans le même cas.
Nous n’avons pas été avertis d’une autre situation de ce genre.
Par ailleurs, mon administration travaille actuellement à dresser un panorama de ce qui est mené, en matière de sports
scolaires et d’activités sportives, en Communauté française. En effet, les différentes possibilités qui s’offrent aux
établissements sont telles qu’un travail d’éclaircissement s’impose.
Dès que nous aurons établi ces listes, nous vous les communiquerons.
Philippe Fontaine (MR).
–J’attends ces informations.
Il faut également préciser que les distances séparant Marchiennes de Jambes ne sont pas négligeables. Pour un élève d’une
région qui n’est pas des plus favorisées, elles peuvent constituer un obstacle, lui-même parfois renforcé par le mode
de transport utilisé – je pense notamment au train, qui n’offre pas en l’occurrence un déplacement aisé.
Marie Arena,
–Il s’agit de respecter, d’une part, la liberté de choix pédagogique des écoles et, d’autre part, la liberté d’association
entre une fédération et un établissement.
Évidemment, la stabilité des conventions est souhaitable, afin de pouvoir offrir un cursus complet aux étudiants. Une école
doit pouvoir garantir aux parents que leurs enfants pourront suivre l’entièreté de leur cursus en son sein.
Philippe Fontaine (MR).
– Je le comprends bien et je ne reproche pas la décision qui, de toute façon, ne vous revenait pas. Je dis tout
simplement qu’il faut être attentif, lorsque l’on passe des conventions de ce type, à ce qu’il y ait une pérennité
possible. Il faut éviter que des jeunes se lancent dans ce type de formation pour devoir l’arrêter au milieu du gué,
ce qui est toujours dommage.
En ce qui concerne le tennis de table à Charleroi, se posent d’autres problèmes sur lesquels nous n’allons pas revenir
ici.